« OH NON ! » DU VINTAGE

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Au nom du vintage peut-on adhérer en pleine conscience à un fashion faux pas et succomber au survival du sac banane? Est-ce seulement possible ? Mais comment, comment le sac banane ou assimilé peut-il refaire surface ? Il a bon dos le vintage.

Il n’est pas question ici de rejeter en bloc tout le Vintage, juste le sac banane (pour l’instant). Il se profile à l’horizon. Après quelques tentatives ou véritables flops, le sac banane reviendrait-il ? Il faut croire que oui. Un tantinet revisité, un peu détourné, mais le résultat est bien là. La « banane », autre appellation commune de ce sac, c’est vous dire, fait son come-back.

« Aïe ! Je rentre en résistance. »

Ce n’est pas comme si on n’avait pas en tête de rentrer son ventre (ou d’user de stratagèmes pour l’avoir plat), de dégager nos épaules, non on ne porte pas toute la misère du monde sur nous, de se tenir droite (Sophie tiens-toi droite, tu le regretteras plus tard), de lever la tête (vous êtes des gazelles mesdemoiselles, aériennes et élégantes me répétait mon maître de danse). Et là, il faudrait que nos maintiens en prennent un coup ? Après tout le mal que se sont donné mes éducateurs ? Je ne leur ferai pas cet affront.

Pratique ? incontestablement. Esthétique ? Pas vraiment. Grosse verrue ? Mais com-plè-te-ment. Et après ça, on voudrait me faire croire que, oui, le sac banane est beau ou joli et s’adapte à tous les styles ? Je ne peux m’y résoudre. D’autant qu’on essaye de nous convaincre qu’il ira avec tout, sur une robe, un tee-shirt (portée en bandoulière, la banane… et les poitrines généreuses elles vont apprécier c’est sûr !). Fini la ringardise, nous dit-on, le sac ceinture ne ressemble plus à ce qu’il était (pas faux) mais son port rend, lui, les mêmes effets. Ne pas se résigner, surtout pas.

Pour les épaules éclatées d’avoir trop porté de sacs bourrés jusqu’à ne plus pouvoir les fermer, il existe d’autres solutions. Au moins une : alléger son sac. Enlever ce qui ne sert qu’une fois, les « au cas où », les doublons (j’ai le chic pour ça : 3 paquets de mouchoirs, 2 flacons de solution zéro microbe, etc.). Les fameux organisateurs de sac ne sont pas trop mal faits. La seule règle à suivre, quand ils sont pleins : ne plus chercher à glisser en force quoique ce soit. C’est pour notre bien. J’en suis à mon deuxième, le premier ayant souffert du non-respect de la règle de base. Explosé l’organisateur.

Techniquement certains vont arguer de la liberté que nos mains et nos bras vont retrouver. Stratégiquement ils vont en abuser pour les remplir ou charger nos épaules. « Mais si tu peux les porter, tu as les mains libres ». Vous voyez ce qui risque d’arriver ? Maligne la réfractaire au sac banane.

Pour en voir de toutes les couleurs!

Dans cette tentative de nous faire passer ce sac comme LA tendance à adopter absolument, d’autres petits sacs ont fait et vont faire leur apparition. Ils ont tout pour eux. Tout, sauf la forme et le style banane ! Dans la série des modèles anciens (pardon, vintage) qui ont eu leur heure de gloire et qui refont surface, remis au goût du jour, subtilement hyper mode : le filet à provisions. Lui, il a toutes mes faveurs.Utilisé par mes grands-mères l’inusable filet (c’est exactement cela) qui servait à aller faire ses courses, signe son retour. Magique, il s’étire quasiment à volonté (toute proportion gardée). On le retrouve aujourd’hui sur les plages, en ville et sur les marchés. Pour ma part, j’en ai toujours eu (nostalgie quand tu nous tiens). Lui aussi supporte mal les débordements sous peine de paumes de mains sciées. Son seul défaut. Je l’ai connu en coton, en plastique, avec des perles, écru, de couleur, doublé ou non. Il est devenu le sac bobo, écolo, chicos d’aujourd’hui. Je ne peux pas en dire autant du sac banane, ni des claquettes banane 😉

Avec doublure, le filet devient un véritable sac à main (ultra léger en plus)
Petite histoire du sac banane : sorti dans les années 80, Chanel pourrait en être à l’origine. Les people l’adoptent puis les rappeurs puis le normcore (celui qui veut se fondre dans la masse, qui porte le sac banane sous son grand t-shirt, pas fou le normcore). Ce sac s’efface un peu du paysage mais depuis 2010 (à peu près) il tente régulièrement une percée. Il s’accroche ! Pas sur moi.

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