La Chieuse – Lettre ouverte à mon P’tit Cul

Lettre ouverte à mon P’tit Cul,

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Je viens par la présente te dire que je suis passablement agacée par les situations dans lesquelles tu me fiches.

Accroche-toi… ça va chier des bulles.

A cause de toi, je ne peux ignorer plus longtemps qu’être une femme qui veut exister par son travail est chose difficile ! Autant auprès de la gente féminine que masculine !

J’ai découvert que certains et certaines pensent que je vais me servir de toi pour faire connaître ce que mon cerveau accouche toutes les semaines. Seulement voilà, il y a une différence entre faire reconnaître son travail et se faire connaître. Sur notre île, les deux se confondent aisément… Je l’ai compris quand on m’a vivement conseillé de multiplier (à outrance) les photos avec diverses popularités locales.

 

Je ne prends de photos que si j’apprécie le moment passé et la personne qui m’accompagne. Sinon, je m’en tamponne les ovaires qu’on me voit avec X ou Y… pour ensuite entendre que je suis « la grande aux cheveux en pétard accrochée pendue au bras d’untel ».

Non non ! Je suis CocoZabrico, « la grande aux cheveux en pétard qui écrit et envoie chier dès qu’on l’emmerde trop ».

« Oh la la j’adore ce que vous faites ! Il faudrait qu’on en discute autour d’un verre… ou deux, en toute discrétion à ma villa. J’ai des amis chez TF1, ça peut aider ! »

Rien de flatteur, bien au contraire : boug la ka pwan mwen pou an kouyon !

Tu deviens handicapant à la fin P’tit Cul ! Là où certaines pensent qu’elles ne peuvent s’élever que par ton aide… toi, tu me mets des bâtons dans les roues ! Tu attires quelques bonhommes habitués à cet exercice : être vu en compagnie de chairs fraîches. Non messieurs, vous ne nous rendez pas service…c’est nous qui contribuons à faire vivre votre actualité. 

Heureusement, je crois avoir suffisamment consommé d’huile de foie de morue pour savoir que ce sont des pièges qui sont tendus et que je dois éviter, si je veux un jour que mon travail soit apprécié à sa juste valeur. C’est le respect ou rien !

Durant tous ces instants, en général je ne dis rien…pas parce que je n’en ai pas le courage, mais parce que pour t’écrire il faut parfois savoir se taire et observer.

Les masques tombent et ma liberté, elle, n’est pas à vendre.

Bien à toi,

La Chieuse,

Reporter d’investigation pour CocoZabrico

GIF Credit : giphy.com

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