Covid-19, la maladie qui nous déshumanise ?
Voilà plusieurs mois que nous apprenons à vivre avec cette pandémie, à rester attentif aux nouvelles, à s’interroger, à tout absorber…
L’impact psychologique est terrible, mais la déshumanisation que la Covid-19 entraîne l’est plus encore.
Ne plus voir les aînés pour qui nous sommes potentiellement « un danger », ne pas embrasser et câliner nos enfants (eux ont l’air d’apprécier !), éviter ses amis, prendre des précautions sans cesse et tous gestes affectueux envers ceux que l’on aime.
Une mamie de nous dire, « nous ne mourons peut-être pas de la Covid-19, mais nous mourons certainement de solitude. » Quel dilemme effroyable !
La distanciation sociale, plus qu’une distanciation physique est une distanciation tout court. Et pourtant, on en est tous conscient, il nous faut résister à nos élans pour empêcher la propagation du virus. Ne plus être tactile et affectueux pour accélérer la fin de cette pandémie et espérer reprendre un jour une vie normale. La Covid-19 n’aura peut être pas notre peau, mais elle aura creusé un fossé intergénérationnel, entre les hommes, entraînant par la prudence, la méfiance. Elle développera chez nous la peur de l’autre, tout en nous faisant prendre conscience de notre propre responsabilité vis à vis d’autrui. Ce qui nous unissait, créait le lien physique, la bise, les câlins, la poignée de main devient un facteur de contagion. Alors, se nourrir de l’après, du jour où enfin les masques voleront comme une nuée de libellules et s’attacher au jour où, nous reprendrons nos parents, nos frères et soeurs, nos grands-parents, nos enfants, nos amis.es dans nos bras.
Pour un hymne à l’amour, pour une libération de la distanciation, pour un retour à la vie normale, celle où l’autre n’engendre pas de défiance.
Et nos sourires revenus sur des visages redevenus visibles nous redonneront foi en notre humanité, et nous feront certainement plus fort apprécier notre liberté. En attendant, aimons différemment, et protégeons-nous les uns les autres pour des retrouvailles festives, et oh combien désirées !
KARINE DE JAHAM, Rédactrice en chef
Au sommaire du Créola de novembre 2020 :
4 RENCONTRE
Cleeveland & Tania
8 LES INCONTOURNABLES
Coup de coeur, Buzz, Livres, Musique, Objets connectés…
16 PEOPLE
Lily Collins « Emily in Paris »
19 DOSSIER CHEVEU
Milie’s Hairstyles
Mélina Madomel
Olivier Fleming
26 RENCONTRE
Des femmes au combat
Michèle Fagour et
Maiysha Deleray
28 ELLES FONT LE JOB
Cathy Crail, savonnière
30 ELLES FONT LE JOB
Des chapeaux en bakwa
32 MODE
Entre ciel et terre
40 ACCESSOIRES
Réveillons l’animal…
42 MODE
Le chant de l’éruption
50 BEAUTÉ
Du naturel pour les cheveux
54 CUISINE
C’est déjà prêt !
58 SANTÉ
Savez-vous lui faire tourner la tête?
60 HUMOUR
Tinder, ton univers impitoyable
62 SANTÉ
Etes-vous une accro du shopping?
64 HUMOUROSCOPE
Astralement compatible… ou pas
66 SHOPPING LIST
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