A l’occasion des vacances, abordons un sujet de la plus haute importance, injustement délaissé par les grands chercheurs : comment rester chic à la plage ? Certes, pour certaines extraterrestres, la question se résout aisément : elles s’allongent négligemment à l’abri d’une large capeline de paille et le tour est joué. Mais pour nous, les filles du quotidien, ce n’est pas si facile….
Le maillot est mon ami (mais pas toujours) 😕
« Le prix s’oublie, la qualité reste » répète ma mamie. Forte de ce judicieux conseil, je décide d’investir dans un somptueux maillot de bain, en guettant le moment des soldes à 7 heures du matin sur Internet, tel un épagneul breton s’apprêtant à partir chasser. Oubliée la bêtise de foncer sur un sublime maillot en photo qui se révèle transparent dès qu’on le trempe dans l’eau. Terminées les pulsions fantaisistes qui me portaient vers un maillot avec plein de jolies ficelles, idéal pour obtenir un bronzage tigré. Prête à céder aux sirènes de la nouveauté, je regarde la nouvelle mode : un string hallucinant qui dévoile les trois-quarts du postérieur. Il paraît que ça va à tout le monde annonce tranquillement le mannequin parfait qui a lancé cette mode. Outre que cette affirmation est totalement fausse, je me vois mal déambuler presque nue au milieu d’une foule d’inconnus. Finalement, mon vieux maillot de l’an dernier n’était pas si mal…
Espadrilles, tongs, claquettes : l’embarras du choix (ou le choix de l’embarras) 😉
La tong, pour moi, c’est niet : jamais réussi à ne pas me cisailler l’entre-orteil et puis quand c’est mouillé, on dérape grave. La claquette, c’est vilain comme tout. L’espadrille c’est joli au début et puis très vite, le tissu se détend et ça ressemble à des vieilles pantoufles. Alors ? Quelle est la solution ? On oublie la méduse, pratique pour crapahuter sur les rochers, mais irrémédiablement ridicules passées six ans. Quant aux crocs, ces choses inventées par des esprits diaboliques, on les laisse au jardin potager, endroit qu’elles n’auraient jamais dû quitter. Et l’on revient aux tongs, qui, en dépit de tous leurs défauts, restent les seules capables de se prêter à la marche sur sable.
Protection rapprochée 😎
Les lunettes et le chapeau restent les piliers incontournables de la classe. Une belle monture, large et couvrante, et hop ! Nous voilà transformée en star mystérieuse. C’est trop facile. Le seul petit souci, non encore résolu à ce jour, reste le contact des lunettes avec la crème solaire dont on s’est tartiné le visage. Très vite, les verres deviennent opaques, on ne voit plus rien, et ne reste que la curieuse impression d’avoir nettoyé ses lunettes avec deux tranches de jambon. La large capeline de paille, évoquée dès l’introduction, est le sésame des belles divas. Mais, il ne faut pas un brin de vent, car sinon, les bords du chapeau flottent comme des malades prêts à attaquer tout être humain qui s’approcherait d’un peu trop près. Le bob est à proscrire : même sur une beauté fatale, il fait une tête de gland, il faut bien l’avouer. La casquette est périlleuse : on a vite fait d’avoir des allures de championne de pétanque. Le top, c’est le foulard-bandeau, qui ne protège pas du tout, mais qui est tellement élégant quand on sait bien le nouer. Attention, on peut vite ressembler à une paysanne ukrainienne du siècle dernier. Sinon, on peut opter pour les cheveux enduits d’huile protectrice. Bien coiffés, en chignon stylisé ou en nattes, c’est pas mal. On pense à une sirène…Mais non cela ne fait pas « gras-mouillé » comme dit ma fille en criant « Berk ».
Mission impossible (et c’est tant mieux) 😆
Reste…Le reste. A savoir les innombrables accessoires que nous devons transporter pour aller à la plage. Glacière, parasol, bouées, sacs, serviettes…Et là je demande, où est la classe ? Alors certes, on peut faire comme les stars et sortir une belle bouteille de rosé toute fraîche de la glacière (si, si, les stars boivent sur les plages, à n’importe quelle heure du jour), mais c’est bizarre ce sentiment d’être plus proche du « punk à chien » que de Rihanna. Alors, on garde sa serviette pas fashion du tout avec des dauphins, son parasol ni crème ni beige mais orange, et on savoure le meilleur des vacances : la liberté.
(Merci à Julie Thamin)