Le syndrôme du changement de carrière

 “Apparemment, les entreprises ont du mal à gérer leurs employés nés aux alentours de 1984 et après”.(Simon Sinek, coach, conférencier et auteur, THE “Millennials)

Ce spécialiste du leadership, détaille les facteurs qui expliquent pourquoi les jeunes de la Génération Y (la notre donc) semblent profondément insatisfaits au travail…

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Quel est ce mal qui ronge notre génération « Burn out », « Bore out »……Comment savoir…si l’on fait le même travail depuis trop longtemps ou que l’on a besoin d’un changement de carrière, de reconversion professionnelle ?

Dans une certaine mesure j’essaie de me fier à mon instinct la plupart du temps, mais dans ce genre de cas…la prise de conscience prend plus de temps. Force est de constater que :

Si on s’ennuie au travail

Si on n’apprend plus rien

Si le salaire stagne

Si on ne s’entend plus avec son patron

Si on travaille trop

Si on n’utilise pas ses compétences

Si l’entreprise est en difficulté

C’est que quelque chose doit changer…

La vie est trop courte. Et donc on a qu’une seule carrière professionnelle. C’est à nous d’en tirer le maximum.  En tentant d’aller dans cette voie, on peut augmenter les chances d’avoir une vie confortable et se motiver au maximum pour tout donner.

C’est ce qui m’est arrivé. Je me suis retrouvée à stagner, m’ennuyer, avoir l’impression de ne « rien faire » de concluant de mes journées. Malgré un poste à responsabilités et un salaire correspondant…j’y ai mis fin.

La première étape pour limiter les risques de bore-out, c’est prendre conscience de sa situation. Passer son temps à ne rien faire au bureau, emprisonne la personne dans une forme de « normalité » qui n’a rien de normal ! Prendre du recul est essentiel et salvateur. Les personnes touchées par le burn-out s’enferment dans un travail incessant, celles confrontées au bore-out s’enferment dans l’ennui. (Lucien Fauvernier, mai 2018psychologies.com)

Depuis la fin de mes études, on m’a souvent demandé pourquoi je ne me lançais pas en solo…en créant ma propre marque. En 8 ans…je n’ai jamais trouvé l’idée motivante. Celle qui vous fait sentir que vous apporterez quelque chose, que votre travail peut plaire, rendre service ou être utile et vous rapporter satisfaction et chiffre d’affaire.

J’ai autour de moi des dizaines d’amis ou connaissances qui ont lancé leur marque de vêtements, prêt-à-porter ou créateur…ça me faisait envie. Mais je ne voulais pas faire comme « tout le monde ». Je voulais une idée…pas révolutionnaire… mais une idée à moi, avec une histoire, une cause, une utilité réelle peut-être autre que simplement esthétique en plus d’une satisfaction personnelle.

Aujourd’hui je peut dire qu’après 6 mois de « vacances » . (Oui autant dire que j’en ai fait des journées canapé devant la TV. Ça j’en ai bien profité…) « Tourner en rond » ne m’amusait vraiment plus. J’ai aussi beaucoup réfléchi (ben oui quand même hein…)Et puis j’ai décidé de passer mon permis moto ( déjà évoqué ici ). Du coup j’ai eu vraiment du mal à trouver des vêtements adaptés qui me plaisaient. Travaillant dans la mode, c’est devenu compliqué d’associer les deux dans mon dressing.

C’est donc par là que j’ai trouvé mon idée. Mon envie, ma motivation : allier mon envie de créer, a un sujet qui peut intéresser.

Car après de nombreuses recherches j’ai découvert que c’est un secteur où il y a de la demande. Les femmes motardes ont envie de vêtements techniques féminins, modernes et adaptés.

J’ai donc là une raison motivante (enfin pour moi ) de m’activer et bûcher toute la journée sur des graphismes, articles et conférences. De me lever avant le soleil pour prendre le premier train pour un rendez-vous à 1h de chez moi tôt le matin. De veiller tard pour finaliser un croquis, une couture, un document de 100 pages appelé « business plan »……

Et je dois dire que jusqu’ici je me sens libre et épanouie…est-ce que cela va durer? 2019, le dira car l’aventure, le parcours ne fait que commencer. Mais surtout :

Je ne m’ennuie pas

J’apprends tous les jours

Je n’ai pas de salaire (mais bientôt j’espère)

Je m’entends avec mon patron (puisque c’est moi)

Je travaille beaucoup (mais à mon rythme et de manière efficace)

J’utilise toutes mes compétences (et en acquiert de nouvelles)

L’entreprise commence à se lancer

Mais devenir entrepreneur n’est pas une chose facile à ce qu’il paraît (je commence à bien en prendre la mesure).  Dans le contexte actuel je sais que ça ne sera pas évident…mais honnêtement je ne me vois pas faire autre chose. Rendre des comptes à quelqu’un qui doit rendre des comptes à quelqu’un…

Je veux n’en vouloir qu’à moi même si quelque chose flanche. Ne pas attendre qu’une personne prenne la décision qui apporterait la solution puisque je peux le faire moi-même. C’est cette « liberté » qui m’habite aujourd’hui. Je ne crois pas pouvoir de nouveau  l’abandonner.

Bref…J’ai eu le syndrôme du changement de carrière et jusqu’ici tout va bien…

See ya !????

Enalor

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