Avoir sa marque, sa particularité, son truc à soi, le tatouage est plus qu’un phénomène de mode. Beaucoup plus.
Le tatouage était, à l’origine des temps, une marque d’appartenance à un clan, une tribu (magnifiques le tatouage tribal). Et comme beaucoup d’autres signes, il est devenu le repère d’un même groupe, que ce soit de profession (les marins ou de passion. Il suffisait d’un signe pour se reconnaître ! Un signe souvent dissimulé pour éviter d’être désigné. Aujourd’hui, on le trouve sur toutes les peaux, des hommes, des femmes. Nul besoin d’appartenir à une quelconque bande ou mystérieuse organisation pour avoir son tatouage. En France, une personne sur dix serait tatouée. Maintenant on l’expose, on le montre, on l’aime son tatouage. Plus question de le cacher sous les manches, sous les jambes d’un pantalon ou les longueurs d’une jupe. Selon certains spécialistes de la question ce serait pour laisser une trace. Comme quoi on s’accroche à ce qu’on peut quand on pense à notre disparition. Selon d’autres spécialistes, en se tatouant on s’affirmerait. Un moyen comme un autre.
Selon moi, chacun fait ce qui lui plaît. Et visiblement je ne suis pas la seule à le penser car une récente étude donne la majorité des tatoués comme étant passé à l’action sur une simple envie sans aucune raison particulière. Ils se sont levés un beau matin (ou pas top le matin) et ont décidé de but en blanc de se faire encrer. Qui se tatoue ? Celui ou celle qui en a envie. Plus de code, plus de raison particulière, juste une question d’envie. Qu’est-ce qui fait qu’on hésite ? La douleur (normal) et le résultat. Vous avez envie d’une rose et vous ressortez avec ce qui pourrait ressembler à une rose selon un art non encore connu à ce jour. La boulette. Grosse en plus parce que pour s’en débarrasser re douleur. Et pas qu’un peu. Moi mon seuil étant rapidement atteint, même pas en rêve le tatouage !
Certains tatouages sont de véritables œuvres d’art. Précision, couleurs, finesse. Ca me donnerait presque envie. Les salons, expositions, dans ce domaine se multiplient tout comme les considérations d’hygiène devenues draconiennes. Il était temps.
Pour toutes celles qui aimeraient mais qui se disent que non finalement ce n’est pas pour elles, les tatouages éphémères existent et sont beaux. De plus, pas de problème pour l’appliquer. Vive la décalcomanie (procédé par lequel on transfère des images colorées sur un support) ! Un vieux mot passé de mode (là, je rigole, parce que je me revois appliquer le papier illustré du Malabar sur le dos de ma main légèrement humidifiée, sinon les couleurs bavaient). Et sinon, un dernier dans le genre pas mal du tout qui est on ne peut plus naturel, solaire et éphémère (celui de l’illustration principale). En plus ce sont des femmes qui l’ont inventé alors coup de pouce pour elles 🙂 : Tany (marque déposée).
INFO PLUS : CARIBBEAN TATTOO Convention, premier salon du tatouage de la Caraïbe, les 13-14 et 15 juillet au WTC à Baie-Mahault