« Je suis ce que je fais »

Ce pourrait être un nouveau mantra ou un nouvel art de vivre. A vous de voir. Sachez que tout est possible et que l’on peut résister aussi.

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Et d’où (re) vient cette « nouveauté », je vous le donne en mille, allez un petit effort ! Des Etats-Unis, rien que ça. En même temps, rien d’anormal finalement à cela.

Donc le I am What I do (Je suis ce que je fais) a non seulement traversé l’océan, (par les airs ?) mais a fait tâche d’huile (ça c’est pour l’empreinte carbone).

La petite chanson i’m happy se repasse dans vos têtes ? Et vlan ! Vous l’aurez toute la journée, elle va être en boucle. Vous veniez tout juste de la supprimer de vos sonneries de téléphone.

Bon après, ne râlons pas. Il vaut mieux voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. Justement, cela devrait nous éviter quelques crises de nerfs.

Les grands principes de ce mouvement pas si nouveau reconnaissons-le se décomposent de manière très schématique. Avant, il y avait les méchants le samedi maintenant ils sont partout tout le temps face au clan des gentils. En gros, une nouvelle lecture du monde (enfin nouvelle…) : les gentils modérés et pas ultra d’un côté, les plus réactionnaires, les imprévisibles, de l’autre (le monde politique est un univers impitoyable). Donc je suis pour les gentils.

Autre axe de cet hyper positivisme : « faire le bien n’est plus seulement un acte moral et personnel, c’est une façon de changer le monde. » Tout le monde s’y met. Du citoyen aux entreprises. Même la technologie (la nouvelle, celle qui voici peu faisait peur) devient rassurante et rend le monde plus beau. Donc je suis une gentille citoyenne qui adore trop tout ce que la technologie permet.

On trouve aussi dans ce joli monde tout sucré, l’engagement. Il devient essentiel. « Je suis tous pareil! ». Les réseaux sociaux sont alors des lieux d’expression de convictions personnelles et d’organisation d’initiatives militantes. On retiendra là, que les réseaux sociaux peuvent faire du bien surtout si on ne perd pas de vue qu’ils peuvent être hyper nocifs. Donc je suis une gentille citoyenne qui adore trop de ce que la technologie permet et est techniquement apte à gérer ses réseaux.

Aux Etats-Unis, tout cela annonce le retour du rêve américain originel : la liberté et la poursuite du bonheur pour tous. Le mouvement mondial #MeToo illustre cette rencontre de l’universel et du personnel. Ailleurs, c’est moins net mais tout le monde y travaille 😉

A noter aussi, et pas seulement aux USA, un retour à l’hyper local. « Les initiatives tournées vers la ville, le quartier ou la communauté ou même simplement personnelles prennent de plus en plus d’importance. » je confirme.

Cette thèse a bien évidemment son anti thèse. Tout le monde n’est pas hyper positif, beaucoup aimeraient bien que les yeux et les oreilles restent grand ouverts. Parce que les gentils peuvent déraper, parce que les nouvelles technologies ne sont pas toujours hyper cool, ni très ouvertes sur le monde. Ne seraient-elles pas dirigistes l’air de rien.

Pas vu pas pris ?

Entre l’hyper optimisme et l’hyper pessimisme, mon cœur balance,  #reality.

 

(source : Trend Obs 2019)

 

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