MILAN : LE JOUR OU IL M’A GHOSTEE

source: lifehacker

Mon dieu ma fille assieds toi, prends ton « dité atoumo, citronelle, basilic salade tomates oignons» , j’ai UN MILAN POUW TOI ! « Les milans sé patrimoine nou kila » !

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Alowwwww, je fréquentais un ti gars… à l’époque, je vivais à Paris, lui à Mada, mais il venait régulièrement en France, tu vois. On a donc commencé une relation sans queue ni tête qui était vouée à l’échec, mais bon sa ou lé fè, on a sauté dedans à pied joints.

Tout allait super bien, toi-même tu connais:
-Discussion Messenger (oui à l’époque y’avait pas WhatsApp) sans fin… Le genre de discussion qui te fait te coucher à 3h du mat là.

-Bien sûr monsieur répondait dans la minute à mes message et s’excusait s’il avait pris « trop de temps à répondre » (« trop de temps » étant équivalent à plus de 35 secondes hein).

-le mec me mettait sur the piédestal me disant que j’étais la plus belle, la plus intelligente blablabla

Ca a duré plusieurs mois, on a réussi à se voir à plusieurs reprises et, en avril, monsieur est venu faire 3 semaines à Paris. On s’est vu normal, il est reparti en Martinique, normal, on devait se revoir en juillet, normal… sauf que monsieur a disparu de la circulation… Plus de son plus d’images. Comme dirait ma copine Nadjélika, le gars m’a « mougou-laissée. » (mougou=guilli guilli sous le nombril) 

Il est rentré, je voyais qu’il était « en ligne » mais il ne prenait pas ma roteuw; je surveillais son toupet, mais non il venait pas me parler… Voila.

Pour finir cet interminable milan: j’ai souffert, j’ai pleuré, j’ai failli rater mes exams de L3 (fout man té couyon),j’ai découvert qu’il avait rencontré une meuf à Mada et que c’est pour ça qu’il me calculait plus, j’ai pleuré, pleuré, encore pleuré… Bref j’étais jeune, c’était le métier qui rentrait…

En d’autres termes, je me suis fait ghoster !
Attend attend, tu sais déjà ce qui va suivre : LA DEFINITION

Le terme ghosting vient du mot anglais ghost qui veut dire fantôme. On pourrait donc le traduire par « l’action de se transformer en fantôme ». Il s’agit d’une technique de rupture qui consiste à interrompre toute communication avec l’autre partie, en cessant de répondre aux appels, SMS et autres messageries sur les plateformes numériques.

on parle alors, de forme de « rupture 2.0 » même si cette pratique est en réalité vieille comme comme le monde, on a tous déjà entendu parlé de ce mari qui « est parti acheter des clopes » et qui n’est jamais revenu.

Si à l’époque, je ne pouvais pas mettre de nom sur ce mal qui me rongeait, force est de constater que depuis quelques années, le ghosting est un phénomène sociologique de plus en plus étudié, car hyper présent dans notre société.

Mais, « déjà pou yon« : pourquoi on ghoste?

Tout d’abord, notons qu’il existe différents degrés de ghosting. Tu peux ghoster ou être ghosté(e) au bout de quelques jours ou quelques semaines. Dans ce cas l’engagement n’est pas super important. Tu peux aussi être ghosté(e) par ton partenaire (petit(e) ami(e), mari, femme) et ça, c’est beaucoup moins marrant.

Il y aurait également deux types de causes: les causes internes et externes.

  • les causes internes: peur de l’engagement, timidité, lâcheté, peur de blesser l’autre, autant de facteurs entrainant un évitement de la confrontation liée à la rupture, mais aussi vision biaisée de la relation, relation vue comme un bien de consommation, l’autre est donc jeté lorsqu’il est jugé « non conforme ».
  • les causes externes: tu l’as saoulé(e). Tu as envoyé trop de messages, trop d’appels, trop de « t’es où, tu fais quoi? » … Bref la personne n’en peux plus et a besoin d’air. Alors je dis la personne, mais soyons clairs hein, les ghosteurs sont majoritairement des hommes et c’est pas moi qui le dit, c’est le sociologue Jean Claude Kauffman! #aban

Le ghosting peut être un évènement traumatisant pour la victime qui peut se sentir dévalorisée, dérespectée, et surtout utilisée. Sans oublier l’incompréhension qui demeure puisque l’évènement est souvent soudain, sans signe annonciateur, et ne s’accompagne d’aucune explication (puisque la personne ne répond pas à tes whatsappppppp!)

Bon maintenant qu’on a dit ça comment on fait pour éviter de se faire ghoster, quelles stratégies peut-on adopter afin de moins souffrir?

Je crois que y’a pas de recette miracle. Je me suis d’ailleurs longtemps demander qu’est ce que la femme de 28 ans que je suis, peut faire pour que ça ne lui arrive plus…

Je t’ai dit que la rédaction de cet article m’épuisait déjà? Non like really! Le ghosting c’est l’angoisse, pas plus tard qu’en septembre je me suis faite ghostée (bon le gars c’était un vrai SU donc j’ai pas été affectée mais quand même!)

Donc non ne crois pas que je vais venir avec mes supers solutions en mode coach de vie. Je suis pas coach de vie ok, je galère, comme toi, j’ai pas les réponses! (mon dieu meuf prend de l’eau de carme, calme toi!)

#takeadeepbreathe

Ouais c’est vrai quoi, c’est devenu tellement banal ce truc que dès que je rencontre un mec chui plus trop rassurée.

Résultat: chui devenue une meuf ultra blazée qui laisse peu de chance aux hommes, une femme parano qui s’inquiète quand l’homme prend trop de temps à répondre tout ça tout ça. Mais comme dirait ma copine Elodie « Charlina gère tes émotions »!

Donc, oui c’est normal d’avoir peur, MAIS si tu rencontres quelqu’un qui a l’air gentil et sympa faut bien lui donner sa chance, tout en gardant à l’esprit que rien n’est acquis.

Voilà donc ma stratégie toute pourrie, qui est d’ailleurs actuellement en phase de test. Cette stratégie vise à se protéger au max (big lol) et ne fonctionne qu’avec un gars avec qui tu as déjà fait « guili-guili sous le nombril ». L’empirisme y’a que ça de vrai.

LA STRATEGIE POURRIE DE CHARLINA (version beta): 

  1. donner sa chance au produit (oui j’ai dit produit)
  2. jouer cartes sur table avec lui: frère j’ai 28 ans j’ai plus le temps de jouer
  3. lui donner l’occasion de fuir : « tu sais, si t’es plus sur ça, ben on peut s’arrêter là »
  4. si il est toujours là après 2 mois, essayer d’apprendre à faire un peu confiance, mais pas trop

Ouais comme tu vois, on est mal barré. Ma méthode est nulle, mais elle montre au moins une chose. C’est que y’a aucune méthode efficace pour se prémunir du « ghosting » et aussi qu’on se bat avec les armes qu’on a….

Alors bien sûr, avec l’expérience, on apprend à prendre du recul sur tout ça. On apprend à faire confiance, à gérer ses craintes et à dompter toutes ces petites angoisses. En ce qui me concerne, on bosse dessus AU QUOTIDIEN. C’est un équilibre à trouver.  😀

 

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