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« J’AI SURVECU AU COVID19 ! »

Fazia A est médecin urgentiste. Elle sait ô combien vivre une expérience de contaminé Covid 19 n’est pas simple. En quelques jours, Fazia est passée de soignante à malade. Quelques semaines après son hospitalisation, une fois le coup accusé, elle a eu besoin de relater les faits et de livrer son vécu. Elle a accepté de partager avec nous son expérience…

 

Je suis médecin urgentiste au sein des hôpitaux d’Ile de France et de L’Oise. Mi-mars, j’ai commencé à présenter les premiers symptômes : maux de gorge, courbatures, vertiges, frissons et surtout de la fatigue. Pas de fièvre, ni de toux. Je me suis dit que cela allait passer avec du repos.

Le lendemain je devais être à mon poste dans un hôpital dont je ne citerai pas le nom et j’étais stressée à l’idée de travailler avec cette fatigue. Consciente des risques auxquels j’étais exposée depuis le début de la pandémie, car malheureusement très mal protégée. Avant de prendre mon poste le matin, je suis passée voir la consultation Covid pour savoir si je devais tout de même continuer à travailler et ce, au risque d’infecter les patients.

Conclusions de cette prise en charge : « Vous avez tous les signes du virus mais votre cas n’est pas inquiétant, pas besoin de faire le test, en plus on a pas de réactif, on les réserves pour les cas graves. Vous pouvez donc travailler avec un masque chirurgical – et non ffp2 » Masque que l’on m’a remis en mains propres avec une ordonnance Covid 19 de Doliprane.

Très sceptique, j’ai tout de même appelé le médecin infectiologue de l’hôpital qui m’a confirmé à son tour les mêmes informations : « il n’y a pas de réactif et pas besoin de faire le test ». J’ai contacté ensuite une amie qui travaille dans un service d’oncologie pour avoir son avis, elle m’a répondu : « le médecin infectiologue est positive au Covid et elle travaille, la responsable de labo est positive au Covid et elle travaille aussi » … Je me suis donc dit que c’était peut-être moi qui ne comprenais rien et j’ai pris mon poste de travail normalement.

Derrière mon masque — j’apprendrais plus tard qu’il était périmé —j’ai donc pris en charge des patients…

En fin de journée, ma collègue remarquant mon extrême fatigue et l’essoufflement que j’avais déjà, m’a demandé « comment tu te sens ? » Je lui ai répondu que je me sentais de plus en plus fatiguée et que j’étais très inquiète car je devais travailler le lendemain dans un service où il y a beaucoup de personnes âgées et fragiles et que j’avais peur de les infecter.

Elle m’a proposé de me faire un arrêt de travail vu mon état et le risque que je pouvais faire courir aux patients.

Je suis rentrée chez moi, je suis restée clouée au lit, pendant quelques jours, plus je dormais plus j’étais fatiguée, mais toujours pas de fièvre. Au bout de trois jours, mon fils lui-même médecin a remarqué que j’étais de plus en plus essoufflée. Il m’a ausculté et m’a fait écouter mes poumons : j’avais des râles crépitants. J’ai alors accepté qu’il m’emmène aux urgences.

Une fois aux urgences, j’ai bénéficié d’un bilan et d’un scanner qui a révélé des lésions pulmonaires avec une baisse de la saturation en oxygène, ce qui m’a value une hospitalisation immédiate.

Nous sommes le 22 mars 2020.

Une fois hospitalisée, j’ai discuté avec le médecin de la possibilité de bénéficier du protocole Plaquenil / Azithromycine. Ce service pratiquait en effet ce protocole et mon cas pouvait rentrer dans l’étude. [Le protocole est celui proposé par le Professeur Didier Raoult pour lutter contre le coronavirus, un protocole objet de multiples polémiques depuis le début de la pandémie, ndlr*].

J’ai donc bénéficié de ce protocole et j’étais sous oxygène. Ayant remarqué que la plupart des patients étaient intubés la nuit et qu’ils désaturaient pendant leur sommeil. Je suis restée assise jour et nuit durant toute la durée de mon hospitalisation.

J’étais épuisée tant physiquement que psychologiquement.

Je ne me posais pourtant pas de question. Je surveillais mon oxygène et faisait le maximum pour gérer. J’avais ma fille au téléphone très régulièrement et je faisais tout pour garder le contrôle question qu’elle ne s’inquiète pas outre mesure.

Étant formée à l’hypnose, je l’ai pratiqué sur moi-même, j’ai fait de la méditation et de la cohérence cardiaque (pour ceux qui connaissent). [La cohérence cardiaque est une pratique qui permet d’apprendre à contrôler sa respiration afin de réguler son stress et son anxiété, ndlr*].

J’étais prête à essayer tout ce qui pouvait m’aider pour pouvoir tenir le coup et combattre ce virus.

Durant mon hospitalisation, les infirmières couraient dans tous les sens, elles étaient stressées et épuisées, et je peux comprendre qu’à un moment elles commençaient à faire des erreurs. Par exemple un prélèvement des gaz du sang a été fait, je n’ai pas réussi à avoir les résultats de toute la journée, car tout le monde était débordé. Au changement de l’équipe de nuit, j’ai insisté pour avoir le médecin de garde mais il m’a dit qu’ils ne retrouvaient aucune trace de ce fameux prélèvement, on a donc dû le refaire le lendemain matin. Un soir, une autre infirmière intérimaire passe et me dit : «je vais vous mettre votre antibiotique IV » je lui ai fait remarquer que je n’avais pas d’antibiotique IV. Elle me dit « pardon, c’est pour quelqu’un d’autre ». Bien sûr régulièrement, j’entendais courir dans les couloirs car l’état d’un patient s’était brusquement dégradé. Quand tu es dans une chambre sous oxygène et que tu entends que ton voisin de chambre a besoin d’avoir une intubation, tu ne peux t’empêcher de te dire que tu seras peut-être le prochain, tu passes par de gros moments de stress.

Je suis sortie de l’hôpital une semaine plus tard, mon fils a insisté pour que je puisse avoir de l’oxygène à la maison. J’ai dû en prendre pendant 4 à 5 jours. À la fin du traitement, j’ai ressenti une amélioration puis quelques effets secondaires mineurs, pas de réelles complications mais une petite rechute. Il a fallu tout de même faire de nouveaux examens : scanner, échographie cardiaque…

Depuis, je vais mieux mais j’ai toujours une fatigue persistante que je ne comprends pas. Toujours essoufflée et fatiguée, je ne sors pas car le moindre effort est épuisant. Et je sens bien que je suis incapable de reprendre mon rythme d’avant la maladie.

Dans ma mémoire, la douleur de cette expérience est encore très présente. C’est vraiment de retour à la maison que j’ai réalisé qu’un mois s’était écoulé depuis les premiers symptômes et c’était comme si j’avais dormi pendant tout ce temps, j’ai redécouvert mon visage, je m’étais oubliée…

Je reviens de loin, si je n’avais pas eu les bons réflexes, au bon moment, je ne serais probablement pas là aujourd’hui pour témoigner.

Du jour au lendemain, tout à basculer et avec du recul, je me rends compte que ce que j’ai vécu n’est pas anodin. Aujourd’hui je suis encore en arrêt, le temps est au repos, je compte prendre le temps nécessaire pour moi, pour ma santé, avant de reprendre mon activité surtout que je ne suis même pas sûre d’être immunisée.

J’aime mon métier, mais je ne recommencerais pas dans les mêmes conditions. Le retour au travail est source d’inquiétudes, car je me demande si je dois prendre de nouveau le risque. Il m’a raté la première fois mais qu’en sera-t-il s’il croise ma route une seconde fois.

L’essentiel est ailleurs… Je veux vraiment prendre du temps pour moi, prendre soin de moi, j’ai envie de voir mes proches, mes enfants, ma famille et mes amis …et c’est tout.

 

*ndlr : note de la rédaction

Confinement, en beauté avec Séverine Moustin.

#Covid19, #Confinement #déconfinement

La maquilleuse professionnelle Séverine Moustin, créatrice de sa marque de maquillage ethnique S.Cosmectics est un des trésors de nos rencontres Créola. Rayon de soleil, elle irradie nos événements de son talent à coups de pinceaux, de couleurs et d’éponges, et …de joie de vivre! A moins de trois de semaines du déconfinement, il est bien temps de lui demander comment se préparer à cette sortie de quarantaine.

Créola: Comment se passe ton confinement?
Séverine Moustin : En mode wonder! 😉 Mon confinement révèle trois personnalités :
je suis d’abord Wondermaman avec mon fils,
puis, Wonderfille car, je suis confinée chez ma mère, et je dois répondre à certaines demandes de la matriarche,
et enfin, Wonderwoman car, je suis chef d’entreprise et j’essaye pendant cette période difficile de maintenir une semi-activité.

C: Es-tu «desesperate» professeur à domicile aussi ou est-ce que tu gères ;)?
S.M: MAIS BIEN SÛR QUE JE SUIS UNE DESESPERATE PROF A DOMICILE! Mon fils s’est transformé en gremlins!  Je le soupçonne de comploter et de vouloir me pousser à baisser les bras et à abandonner, mais il n’y arrivera pas !

C: Make-up or no make-up à la maison ?
S.M: MAKE UP et INSTA GLAMOUR
Il faut de ça afin de casser cette routine « confinante », ne pas céder au «tchip, je ne vais nulle part à quoi ça sert». NON ! C’est le moment de prendre le temps d’oser et de sortir de sa zone de confort beauté et maquillage et de se dire « je commence aujourd’hui » comme ça après le confinement je serai opérationnelle.
Le lundi Mardi Jeudi et Vendredi à 15h, je propose sur ma page Instagram un LIVE sur lequel je partage mes techniques et mes astuces maquillage avec ma marque de cosmétiques.

C: Que dis-tu à toutes celles qui (comme moi), n’ont pas touché à une palette de maquillage depuis le début ?

S.M: Venez sur mon profil pro instagram @scosmetics_
Surtout les LIVES avec @momokey qui sont pour les débutantes
VENEZ A MOI !!!!! Rentrez dans la matrice du Make-up, laissez-vous emporter et pour celles qui ne sont pas équipées, sur mon site, j’ai tout ce qu’il vous faut pour vous faire plaisir !

@momokey

C: Pendant ce confinement, quels sont les rituels beauté auxquels tu n’as pas dérogé ?

S.M: Ma routine beauté soin visage. Je me maquille 4 fois dans la semaine depuis plus d’un mois, je suis donc obligée de maintenir ma routine soin visage matin et soir. Je l’ai juste adapté à la situation, je crée mes propres masques et onguent avec les fruits et légumes péyi, c’est top
Ma routine capillaire.
Obligé ! Mes cheveux font des locks très vite et se déshydratent à la vitesse de la lumière.
En ce qui concerne le maquillage, je ne parlerais pas de routine puisque je fais mes lives, mais si il y a quelque chose que je fais chaque jour, c’est de mettre du rouge à lèvres, parce qu’après ça risque d’être compliqué, non ?;) #Masqueoblige.

C: Que conseilles-tu en soin beauté à la maison ?

S.M : Se faire des masques bio. C’est très sympa et rapide. Et les ingrédients sont plutôt faciles à avoir ou trouver.
Voilà un petite recette :
4 morceaux de concombres
2 cuil. à soupe d’huile de coco ou carotte
2 cuil. à soupe de farine d’avoine
20 gr de lait (végétal ou animal)
Mixer le tout et appliquer sur le visage pendant 20 à 30 minutes. C’est prêt.

C: Une idée de make up confinement ?

S.M: S’entraîner afin de pouvoir se maquiller les YEUX

C: Le jour du déconfinement, on fait comment avec nos masques de protection pour notre visage?(grosse question existentielle du moment !)

S.M: Avoir les yeux on fleek, c’est particulièrement le moment d’apprendre à se mettre des faux-cils.
Opter pour des textures sèches ou waterproof afin qu’il y ait peu de transfert sur les masques et pour les lèvres même si elles ne sont pas apparentes mettre un baume à lèvres parce qu’elles seront dans un milieu qui ne leur est pas trop favorable.

C: Le mot de la fin.

S.M: N’OUBLIEZ PAS LA FEMME QUE VOUS ÊTES.
Il est vrai que ce contexte changera pas mal nos codes, et nos comportements, mais si il y a un aspect à ne pas négliger, c’est notre apparence et notre féminité, ne pas se « laisser aller ou accabler » par cette situation.
On reste Femme même avec un masque en l’accessoirisant avec une tête attachée, un haut assortit, des boucles d’oreilles assorties.
Ce n’est pas parce qu’on à la moitié de notre visage visible que nous devenons à moitié Féminine.

Pour suivre et contacter Séverine Moustin :
Et pour celles qui hésitent à franchir le pas du maquillage, faites-y le plein d’astuces.

www.scosmetics.fr
Son profil Instagram pour ses LIVES
@scosmetics_

#Confinement, Wendie Renard, continuez à garder le rythme !

#Covid19 #Confinement

Wendie Renard la footballeuse martiniquaise treize fois championne de France, six fois sacrée en club en Ligue des Champions et auteure d’une biographie à moins de trente ans  « Mon étoile », a lancé un challenge sur Instagram.
L’occasion pour Créola de savoir ce qu’elle fait pendant cette période de confinement ! Du sport ? 😉

-Créola : Comment se passe votre confinement ?

– Wendie Renard : Mon confinement se passe très bien. C’est vrai que je suis casanière donc rester chez moi, ça me dérange pas plus que ça…Maintenant, c’est un peu plus embêtant quand on a besoin de sortir, que ce soit pour aller faire du sport ou quand on a un rendez-vous important , mais dans l’ensemble, mon confinement se passe très bien et ça passe plutôt vite je trouve.

Créola : Avez-vous des rituels, des astuces de sportives pour tenir le coup à partager avec nous ?

WR : Non, je n’ai pas spécialement de rituels et d’astuces, mais, une chose est sûre, nous avons un très beau programme qui a été préparé par notre préparateur physique, donc je le suis, et je le suis quotidiennement, et puis après, le conseil c’est d’essayer de garder une bonne alimentation, de garder aussi de bonnes habitudes de sommeil, parce qu’on a l’impression que ce sont les vacances, mais bien sûr, ça n’en sont pas ! Il faut donc continuer à garder un rythme assez cohérent, c’est bien là toute la difficulté. Mon conseil, c’est que vous puissiez continuer à prendre soin de vous et être en forme.

-Créola : Quelle est votre journée type pendant cette période ?

WR : Ma journée type, elle se base déjà sur le beau programme, fait par le préparateur physique. J’essaie de le découper en deux en faisant une première partie plus tôt le matin et une deuxième en fin d’après-midi vers 17/18 heures.

La première partie, c’est plutôt beaucoup de cardio, soit du vélo, soit de la course et la deuxième partie de l’après-midi, c’est plutôt axé sur le renforcement et le ballon.

En dehors de ça, on s’occupe, on travaille et on joue un peu aux jeux de société, au domino, à la belote, on regarde les infos, je regarde des séries, des films (parce qu’il n’y a pas de sport à la télé ;)).

Je me rabats sur des choses que je fais moins habituellement…

C’est compliqué d’avoir une journée type, dans le sens où nous sommes confinés à la maison, en fait, j’adapte mon programme, comme je le souhaite, une fois que mes heures d’entraînement sont bien calées. J’ai également des rendez-vous par visio, etc…, j’essaie de tout caler.

-Créola : Vous avez lancé un challenge sur Instagram, parlez-nous en.

WR : Alors sur le challenge,  effectivement, comme on est dans une période très compliquée, difficile pour tout le monde, le but c’était d’essayer de garder un contact avec les gens qui nous soutiennent tout au long de l’année.

Comme il n’ y a plus de sport, c’était important de garder un contact, alors, avec l’équipe autour de moi, on a réfléchi et nous nous sommes posées des questions.

On a regardé un peu ce qui se faisait sur les réseaux sociaux, en ce moment. Il y a eu pas mal de challenges (regardez l’exemple du papier toilette qui a cartonné).

J’ai donc décidé de lancer ce challenge là pour garder un contact avec mes fans  et puis après tout simplement, pour se faire plaisir et essayer de garder le sourire malgré cette période.

Je suis contente, c’est un challenge qui a très-très-très bien fonctionné.

C’est drôle car ce n’est pas quelque chose que je fais habituellement, c’est important de varier et surtout de « mettre du niveau » ! (rires).

Le challenge, c’est par ici ↓↓↓↓

https://www.instagram.com/p/B-xDv-MBQAS/?igshid=1q775t52gk9bl

-Créola : le sport, un élément positif et fondamental en cette période ?

WR : Oh oui dans cette période, le sport c’est quelque chose de fondamental, parce qu’on n’a pas l’habitude d’être confiné et du coup, là on a tendance à cuisiner un peu plus, à faire un peu plus de gâteaux, de bons plats, donc c’est important ne serait-ce que pour notre corps d’évacuer, de transpirer et aussi de brûler des calories parce que mine de rien on est à la maison H 24, et on ne fait pas grand chose.

Pour ceux et celles qui n’ont pas de jardin, qui ne peuvent pas en profiter un peu, ça peut être compliqué, donc il faut faire attention à garder une bonne alimentation, et surtout à évacuer.

Le seul moyen, c’est de faire du sport. On n’a pas besoin de beaucoup d’espaces.

Vous pouvez pousser les meubles dans votre salon, et prendre des bouteilles d’eau ou des paquets de riz que vous mettez dans un sac, et puis vous travaillez des exercices simples que vous pouvez trouver sur internet.

C’est mon point de vue, mais si on le souhaite, avec ou sans matériel, on doit évacuer et  faire du sport, pour le mental, et pour garder la ligne ;  parce qu’on ne se rend pas compte mais ça peut monter vite sur la balance. ; Alors, c’est important de garder une bonne alimentation et surtout de faire du sport pour transpirer et brûler les calories. Courage !

-Créola : Un mot pour nos lecteurs et lectrices ?

WR : Tout simplement, j’espère que vous allez bien, et que vous prenez soin de vous, et des personnes un peu plus âgées, et plus vulnérables. Il faut que l’on prenne conscience que c’est un virus qui fait beaucoup de dégâts, et qui en a déjà fait beaucoup…

Il continue à en faire encore actuellement, donc il faut tous que l’on respecte les gestes  barrières, que dans cette période, on se respecte soi-même, ne serait-ce que pour les gens qui sont H24 en train de d’essayer de sauver des vies et pour qui par moment, c’est très compliqué, et très douloureux.

Prenez soin de vous, faites attention à vos proches, aux gens que vous aimez, et je vous dis à bientôt, je l’espère…

#StayatHome

Note de la rédaction: Pendant le confinement (et même après;), lire de livre de Wendie Renard.

 

(Re)Lire les classiques pendant le #confinement

Depuis le 17 mars, « La Peste » d’Albert Camus, paru en 1947, est devenu un véritable phénomène de ventes. Pourquoi ? Parce qu’on cherche à comprendre ce qui nous arrive. Et que le propre des grandes œuvres littéraires est de continuer à nous parler à travers les siècles. Si vous n’avez pas rouvert « Le Rouge et le Noir » ou «Candide» depuis le collège, voici trois bonnes raisons de (re)lire les classiques pendant le confinement.

Article signé Morgane Bréard pour Créola

1/C’est gratuit (ou presque)

« Qu’est-ce que j’peux lire, j’sais pas quoi lire… » Eh oui, pendant le confinement, librairies et médiathèques sont fermées, les livraisons des plateformes type Amazon aléatoires ou impossibles en outre-mer et les rayons livres des grandes surfaces souvent dévalisés. Bonne nouvelle : les grands classique sont disponibles gratuitement en format numérique sur de nombreux sites et plateformes. On les télécharge facilement (aux formats ePUB, PDF ou Kindle pour les liseuses) sur nos ordis, smartphones ou liseuses car contrairement aux films et autres vidéos, ils ne pas très gourmands en mémoire numérique. Enfin, côté version papier, qui n’a pas un exemplaire des Trois Mousquetaires, un volume de Jules Verne ou de Victor Hugo oublié dans la bibliothèque… ou dans le cartable de ses enfants ?

2/C’est l’occasion d’échanger avec nos enfants

Pendant le confinement, l’école continue. Et si c’était l’occasion de redécouvrir les lectures au programme de nos enfants et de nos ados ? Au-delà de l’aide aux devoirs que l’on va pouvoir peut-être leur apporter, se replonger dans les lectures qui nous ont exaspérée ou émue à leur âge est aussi l’occasion de faire une cure de Jouvence. Et de pouvoir échanger avec eux sur les sentiments et les réflexions que nous inspirent les pièces de Molière, les romans de Balzac ou la poésie d’Aimé Césaire.  « Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire », écrivait Italo Calvino. En partageant les lectures « scolaires » de vos enfants, vous leur montrerez qu’on ne lit pas seulement pour avoir de bonnes notes en français, mais pour apprendre et s’enrichir à tout âge. Même (et surtout) si cela demande un effort. Et quand on n’a pas (ou plus ou pas encore) d’enfants en âge scolaire, on peut aussi se lancer des défis entre copines, et partager ensuite ses impressions de lecture sur les réseaux sociaux.

3/Plus c’est long, plus c’est bon

Les classiques, on ne les lit qu’à l’adolescence, sur l’injonction de l’école et parce qu’on a du temps. L’écriture et la pensée des grands auteurs sont complexes, les œuvres souvent denses, bref se consacrer à leur lecture demande de l’énergie et du temps. Or le temps aujourd’hu,i nous l’avons. Le confinement nous offre la disponibilité nécessaire pour que Cosette, Jean Valjean, Anna Karénine, Emma Bovary, Julien Sorel, Edmond Dantès ou Cyrano deviennent au fil des jours des amis aussi proches que ceux de Facebook, Instagram ou Twitter.  Si vous n’êtes pas tout à fait prête à dévorer l’intégralité de l’Iliade et l’Odyssée ou de « A la recherche du Temps perdu », optez pour les « formats courts » : « Une vie » de Maupassant, « L’Etranger » de Camus ou « Pluie et vent sur Télumée Miracle » de Simone Schwartz-Bart par exemple. Vous avez vraiment trop la flemme ? Les livres audio sont une alternative reposante, en version gratuite sur www.litteratureaudio.com. Vous n’avez plus qu’à vous laisser porter…

 

Ciné-classiques

Pour soutenir l’intérêt des ados ou le nôtre pour la lecture des classiques, on peut aussi s’offrir de temps en temps leur adaptation au cinéma. Petite sélection.

« La Bête humaine » de Jean Renoir avec Jean Gabin

« Le Rouge et le Noir » de Claude Autant-Lara avec Gérard Philippe

« L’Etranger » de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni

« Un amour de Swann » de Volker Schloendorff avec Jeremy Irons

« La Reine Margot » de Patrice Chéreau avec Isabelle Adjani

« Germinal » de Claude Berri avec Miou-Miou

« Rue Case-Nègres » d’Euzhan Palcy avec Garry Cadenat (d’après le livre de Joseph Zobel)

« Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau avec Gérard Depardieu

« Madame Bovary » de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert

« Les Liaisons dangereuses » de Stephen Frears avec John Malkovich

« La Belle Noiseuse » de Jacques Rivette (d’après « Le chef-d’œuvre inconnu » de Balzac) avec Emmanuelle Béart

 

 

 

 

#Covid19, rencontre avec une infirmière au front !

#Covid19, #Confinement

Livia, plus connue sous le nom de Cocozabrico à plusieurs vies en une. En plus de son blog Cocozabrico dans lequel, elle nous fait voyager, réfléchir et rire, Livia est également une jeune infirmière, qui en cette période tendue, est en secteur réanimation Covid au CHU Martinique. Nous avons voulu en savoir plus sur la façon dont elle vit son métier, et ses journées en pleine pandémie. Une vie au front chaque jour avec ses collègues. Emotion.

Créola : Le moral est-il bon ?

Livia : Aujourd’hui, le moral est bon !

C: Comment se passe une journée à l’hôpital aujourd’hui ? La situation est-elle tendue ?

L : Mon service qui est habituellement celui des soins intensifs post-opératoires a subi de grands changements afin de devenir la Réanimation Covid 19. C’est toute une équipe qui a dû s’adapter à un nouveau rythme, renforcée par l’aide d’autres soignants venant de divers horizons. Nous nous serrons les coudes en espérant des jours meilleurs. Ce ne sont pas les gestes de soins qui sont le plus difficile à affronter, mais davantage la présence factuelle d’un virus mortel, là, juste devant nous.

C: Comment arrivez-vous à passer le cap de ces journées difficiles?

L : Et si nous étions atteints sans le savoir ? Et si nous le rapportons à nos familles ? Mais c’est quoi ce p*** de virus ?! Quand verrons nous enfin la fin de tout ça ? Ce sont les quelques questions qui reviennent. Alors après une journée, nous aimerions bien prendre un bain de mer ou autre, mais nous nous contentons de retrouver notre chez nous… comme tout le monde ! Étrangement c’est à l’hôpital entre collègues que nous arrivons à décompresser un peu avec de la musique ou quelques vidéos drôles quand on a un peu de temps. Ce sont des soupapes qui nous aident beaucoup.


Une fois à la maison, j’ai mon chéri qui est lui aussi infirmier. Et là aussi, ça fait du bien d’avoir quelqu’un à qui parler. On échange sur notre quotidien, nos inquiétudes, notre avenir.

« Comment nous aider ? En restant chez vous même si c’est difficile. »

C: Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

L : L’espoir de voir le service vide… sans aucun patient atteint du covid19.

C: Et en se couchant le soir, on pense à quoi ?

L : Ça dépend du lendemain : si je suis de repos, je « déconnecte » assez facilement. C’est mon moment à moi. Si je travaille le lendemain, je me conditionne mentalement à ce qui pourrait arriver. Je remobilise mes connaissances afin de me rassurer et être plus confiante.

C: On nous interroge beaucoup sur comment aider nos soignants, des suggestions ?

L : Comment nous aider ? En restant chez vous même si c’est difficile. Sachez que le virus est bien réel, qu’il tue. Autre chose pour nous aider : en plus de soigner, comme tout le monde, on doit faire nos courses ou aller en pharmacie ou faire des prises de sang, etc… Ça serait super sympa de nous permettre un passage plus rapide, car avec toutes ces files d’attentes, nos jours de repos passent inaperçus… nous nous épuisons. Pensez-y svp ça vaut 1000 fois plus que des applaudissements 😉

C: Une journée de récupération, se passe comment ?

L : La journée de repos, sauf si on la passe dans des files d’attentes comme expliqué précédemment, est organisée pour un max de bien être à la maison ! Généralement, je commence par appeler mes parents en visio, mes soeurs, quelques amis. J’enchaîne avec du sport, puis méditation et après champ libre ! Netflix, lecture, couture, réseaux sociaux ! Je suis mes envies, zéro contraintes !

C: Avez-vous des rituels pour le moral pendant cette période?

L : Le sport et la méditation sont devenus un rituel indispensable à mes yeux. Juste après ces deux là, j’ai envie d’ajouter que je prends encore plus soin de moi. Ma peau, mes cheveux, mes ongles, tout y passe et ça fait du bien !

C: Quand vous êtes off, quelle est la chose que vous préférez faire pour vous détendre ?

L : M’habiller en tenue de plage ! Psychologiquement c’est LA touche qui apporte le lâché prise parfait pour se croire à la plage…

C: Un message à nos lecteurs ?

L : Tchébé red bô kay zot, nou pa ka moli en hopital la.
Tenez bon restez chez vous, nous à l’hôpital on s’accroche.

Créola : Et nous, on vous dit à vous, à tous vos collègues et à tous les autres qui nous soignent, et veillent sur nous, un énorme merci. Plis Love!

@Illustration Carole Eon pour Créola. @Photos droits réservés.

 

 

 

 

 

Krystel Markos. Quand l’utile devient Fashion

 

On la connait en tant que styliste-modéliste, et plus particulièrement comme créatrice du costume de Ambre Bozza, miss Martinique 2019, au style Matador revisité. En cette période de crise sanitaire, Krystel Markos a décidé de réaliser des masques en tissu. Pour le fun, mais pas seulement.

 

Créola : Le port du masque anti coronavirus fait désormais partie des mesures barrièresVous n’avez pas attendu les recommandations de l’Académie de médecine pour commencer à en fabriquer, pourquoi ?

Krystel Markos : J’ai eu l’idée d’en réaliser pour satisfaire une demande compte tenu de la pénurie de masque que tout le monde connait. J’ai commencé à en réaliser pour ma mère : le port du masque lui avait été recommandé par son médecin traitant, avant la période de confinement. Puis comme j’avais encore quelques chutes de tissus, j’en ai réalisé pour moi, en protection, en prévention. Ensuite, ce sont mon père, ma sœur et des amis proches qui ont bénéficié de mes créations. Puis j’ai posté des photos de mes masques en tissu sur les réseaux sociaux ce qui a, progressivement, intéressé des personnes qui souhaitaient protéger leurs familles et eux-mêmes. J’ai fait des masques pour des enfants de tous âges : bébés, enfants de 5 ans, etc.

C. : A qui sont destinés vos masques… ?

K.M. : Mes masques en tissu sont vraiment destinés à tous. Ils évitent la projection de postillons ou d’en recevoir dans le visage. Les porter fait partie des gestes barrières pour soi et pour les autres. J’ai aussi été contactée par des amis qui étaient dans le corps médical, au CHU, des aide soignants, des urgentistes. Puis ça a été des policiers municipaux et nationaux, des gendarmes. Ensuite j’ai été contactée par des gérants de station-service qui souhaitaient protéger leurs employés. Pour des volumes de 20 à 30 masques par station. J’ai mis à disposition mon savoir-faire et mon temps pour pouvoir réaliser tous ces masques.

 C. : Vos masques sont-ils aux normes recommandées ?

K.M. : Oui, bien sûr. Avant de me lancer dans leur fabrication j’ai dû faire des recherches, me documenter, sur les normes, les matières à utiliser, j’ai beaucoup lu sur le sujet, je me suis référée aux modèles et au cahier des charges de masques de différents hôpitaux notamment celui de Grenoble. Je me suis appuyée en particulier sur l’analyse d’une ingénieure textile qui conseillait les matières à utiliser : filtrantes, respirantes, à utiliser ou non sur le visage… le masque posé à même le visage, doit procurer un minimum de bien-être.

 

C. : De quoi sont-ils faits ?

K.M. : Ce sont des masques en tissus et élastiques. J’utilise du tissu en 100% coton – aux mailles très resserrées compte tenu des recommandations-, en deux à trois couches en fonction de l’épaisseur de mes matières. Ils sont raccordés à des élastiques de 0,4 mm qui passent juste derrière les oreilles. Quand je serai à cours de ces deux matières premières, j’utiliserai du biais (NDLR : bande de tissu coupée dans l’oblique puis pliée.) Avec lequel je pourrais effectuer de longs lacets pour les nouer à l’arrière de la tête. C’est moins pratique que les élastiques qui passent derrière les oreilles, mais si je suis à cours d’élastiques, ce sera mon plan B.

 

 

C. : Le port de ces masques pourrait devenir obligatoire pour tout le monde, cela conforterait votre démarche ?

K.M. : J’ai toujours eu la conviction que le masque contribuait aux gestes barrières : porter un masque sur le visage évite d’y porter la main directement, donc évite toute contamination. Il est essentiel. Je souhaitais qu’ils recommandent le masque ou le rendent obligatoire afin de ralentir l’épidémie. Le port du masque a été beaucoup controversé, mais dès le départ, j’avais l’intime conviction qu’il contribuerait à stopper ou du moins ralentir le virus. On le voyait déjà ailleurs, notamment en Asie ou dans certains pays d’Europe, avec le port du masque obligatoire (comme au Vénézuela).

Moi au début j’ai entendu que ce que je faisais ne servait à rien, que le masque est inutile, mais je n’ai pas été découragée, j’ai continué sur la même lancée. Je réalise des masques depuis le 14 mars et à l’annonce du confinement, j’étais heureuse de joindre l’utile à l’agréable en respectant le confinement et en travaillant pour la nation.

C. : Vous êtes styliste de formation…est-ce pour cela que vous avez voulu qu’ils soient beaux en plus d’être utiles ?

K.M. : C’est vrai que ma profession de styliste m’incite à joindre l’utile à l’agréable. Avec le masque on ne voit plus les expressions du visage, les attitudes, on voit juste ce morceau de tissu qui vient barrer toute communication. J’ai voulu réaliser des masques plutôt fashion, colorés et pop, ludiques parfois, afin de communiquer autrement, pour égayer cette crise morose. Donner un peu de peps à l’atmosphère. C’était un choix personnel la situation était suffisamment triste et anxiogène : j’ai voulu mettre un peu de couleurs dans tout ça. Le masque pourrait être le nouvel accessoire de mode tendance du moment, il pourrait être de plus en plus original et innovant. Pour ma part, en tant que Fashion designer comme il se doit, j’ai décidé de pousser ma créativité encore plus loin en réalisant une petite série inédite de masques haute couture signé Krystel Markos, juste pour le fun, je communiquerai bientôt dessus sur mes réseaux sociaux.

C. : Quels sont vos projets en dehors de la fabrication de ces masques ?

K.M. : Avant le confinement, je travaillais sur un projet de tournage d’un film. Si je n’avais pas eu l’opportunité de réaliser ces masques, j’aurais profité du confinement pour travailler sur les tenues de ces personnages. J’ai aussi plein d’autres projets. Mais je ne vois pas le temps du confinement passer, ni les jours, ni les nuits blanches, ni les semaines, tous les jours se ressemblent car je suis toujours derrière ma machine. C’est extrêmement lent, long. C’est dur , difficile de faire les mêmes actions de façon répétitive à la chaine. Et là je ressens la fatigue. J’ai mal aux doigts à force de couper le tissu… je vais effectuer quelques pauses durant mon confinement et me mettre à travailler sur d’autres projets et notamment sur le design de pièces innovantes et accessoires que j’envisage de réaliser. Et aussi travailler sur ce projet de tournage.

C. : Réaliser ces masques est-elle l’occasion de préparer un « après Coronavirus » ?

K.M. : Nul ne sait quand s’arrêtera cette pandémie. Toutes les entreprises, petites, grandes ou moyennes seront impactées, de façon parfois dramatique. Du coup il faut réfléchir à un après coronavirus, car plus rien ne sera comme avant. Donc oui j’y pense fortement. Pour moi, produire le maximum de masques est l’occasion de préparer le déconfinement, de prévoir « l’après » crise. Réaliser ces masques pour tout un chacun me permet aussi de me faire connaître auprès de nouvelles personnes et me créer un nouveau cahier clientèle. En tant qu’indépendante, je suis forcée de penser autrement, car sans commande pas de rentrée d’argent. Mais les factures doivent être payées, crise sanitaire ou non. Alors effectivement, c’est une opportunité que je saisis, je sers la nation tout en restant confinée chez moi en effectuant ma passion.

J’ai aussi la satisfaction que chaque masque réalisé contribue à sauver des vies, même si ça ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan, j’aurai tout de même la satisfaction d’avoir été utile à cette cause de lutte contre le COVID-19.

 

Contact pour se procurer ses masques : krystelmarkos@gmail.com

Crédits : Photographe : Jameson Comier/MakeUp : Bénédicte Guillaume/Stylisme : Krystel Markos 😉 Lieu : Case Pilote

 

#Confinement, ça va j’vous jure!

#confinement #covid19

Depuis le début du confinement, moi, je suis fée du logis chez moi-même et sans baguette magique. La formule de Mary Poppins « Supercalifragilisticexpidélilicieux » ne fonctionne pas sous nos latitudes.

On te vend du rêve quand t’es gamine…

Me suis rêvée en chef étoilée, dès le premier jour du confinement, midi & soir, les repas frôlaient la perfection, pour vite m’apercevoir que j’avais écoulé mon stock d’idées de recettes pour les 10 prochaines années, et que surtout, je demandais l’envie d’avoir envie ».#flemme. Et le comble, les nez qui se retroussent devant tant de créativité et qui te préfèrent une pizza surgelés. #dégoutée!

Au début, tu te coiffes, tu te maquilles un peu, genre nude savamment étudié, l’air et l’art de ne pas trop en faire.

Aujourd’hui à J.1234, je vis en short taché avec du javel (mon meilleur ami du confinement), et quand Jules rentre du boulot, je le supplie de me raconter l’extérieur. Si y’à encore des êtres humains, des voitures…Si les gens se parlent encore, s’ils respectent la distanciation sociale, les gestes barrières…

J’ai tenté aussi pendant le confinement, d’être prof à domicile. Aussi, j’ai vite compris pourquoi j’avais une ligne budget  « cours particulier », et pourquoi je passe ma vie à fredonner « moi, j’aime bien l’écoooole », et les profs! Mea culpa, nous parents ingrats qui aimons critiquer, et dire que si j’étais prof, j’aurais fait mieux, autrement… #pardon


Faut me voir en prof surtout avec les maths #monmeilleurennemi, je dois obligatoirement me rabattre sur Google mon deuxième meilleur ami du confinement!

Au début, je m’habillais, maintenant, parfois j’enlève mon pyjama-taché de javel- à midi (mais ça va j’vous jure!)

Ah oui, me suis mise au truc le plus chiant de la terre, le puzzle!

Le PUZZLE put… ! (mais ça va, j’vous jure!)


Ah…Les oiseaux sont mes amis, surtout les perroquets qui s’élancent chaque soir vers d’autres horizons, je leur parle tous les soirs à 17 heures, sont réglés comme des horloges. Cendrillon sort de ce corps. (Mais ça va j’vous jure!)

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Et depuis la prolongation, me suis tapée 3 litres de Dulce de leche…en 3 jours, mais,  ça va j’vous jure!

Mais surtout….

Cliquez sur le mot phoque 😉 ⇓⇓⇓⇓

phoque

 

CONFINEMENT OU L’ÉLOGE DE LA FLEMME

Illustration Carole Eon pour Créola

#confinement #covid19

Sachez que le simple fait d’écrire cet article, est pour moi une épreuve.

Salut les gars! Yes i’m backkkkkkk!

moi quand je reviens comme une fleur après 2 mois d’absence

Vous vous rappelez quand on croyait qu’on allait tout péter cette année? Genre « 2020 sé ta nou » et tout?! Et puis un virus est passé et nous a dit « pa rété la »!!

2020 qui n’en a rien à faire de nos projet

Bref on est confinés (merci pour l’info meuf) et on a tout oublié: la mer, la nature, mais aussi, les embouteillages, les collègues chiants, l’odeur du pipi à chaque coin de rue…

Donc naïvement je me suis dit « bon ma foi,le confinement, ça me donnera le temps de faire vla des trucs que j’ai jamais le temps de faire… » 

 

Ben non, le fait est que j’ai rien envie de faire!

Alors je me suis dit que j’allais écrire un article sur le fait, que j’ai rien envie de faire. Ce qui pour le coup, revient à faire quelque chose, et ce qui bien sûr, me prend un peu la tête…Mais ça va c’est gérable. (tu me suis toujours?)

Illustration Carole Eon

BE PRODUCTIVE 

Bref, depuis le début du confinement, pour pallier l’ennui et la dépression qui guettait, de nombreux challenges, to do list, et autres confinement routines, ont fleuri sur les réseaux.

@lylyblabla

Sur le principe je trouve ça vraiment cool. Bah ouais on est nombreux à jamais avoir le temps de s’occuper de soi, de son corps, de son esprit, de sa famille, de ses envies …

Le confinement est donc le moment idéal (voir peut-être l’unique moment) pour réfléchir et se lancer dans de nouveaux projets.

D’ailleurs si tu veux booster ta confiance en toi, faire une petite introspection et mettre en place des outils afin de passer à l’action, je te propose de télécharger l’e-book du 10 DAYS CHALLENGE, proposé par Think Like a Woman!

Think Like a Woman, c’est le média féminin créé par de jeunes Antillaises dynamiques, dédié au développement personnel, à la place de la femme dans la société et à l’Empowerment au féminin.

Oui je fais de la pub parce que je les kiffe, et en plus c’est gratuit. Le lien c’est par ici!

Mais bon, même si tout ça c’est vraiment cool…  C’est pas pour moi…

PRESS PAUSE 

Oui, il est vrai que moi aussi j’ai entamé ce confinement avec un peu de balan genre « oh chouette, 15 jours off, je vais pouvoir me mettre à jour et repartir sur les chapeaux de roue. »

J’avais prévu de lire, reprendre mes cours d’anglais et d’espagnol, de m’occuper de mon blog perso, de me perfectionner en community management…bla bla bla

Ouais sauf que au fil des jours, de l’avancée de l’épidémie, des décisions du gouvernement, du discours de notre président j’ai dû me rendre à l’évidence: le covid a tué mon année. 

« Oh non Charlina faut pas dire ça tu sais pas de quoi sera fait demain. »

Les gars j’ai pas le temps de me bercer d’illusions. Mes projets pour 2020 sont réduits à néant. C’est comme ça c’est la vie!

Ça m’a coupé l’herbe sous le pied. Et j’ai plus rien envie de faire. Et c’est pas grave.

LA FLEMME

Pour tout vous dire, je me sens hyper fatiguée alors que je FAIS RIEN!
Je n’ai plus aucune énergie…

  • Je me réveille vers 8H30 et deux heures plus tard, je dois reprendre un café parce que …je suis épuisée
  • Je commence des choses sans jamais les finir
  • Ma to do list me regarde depuis un mois, je crois même que j’ai jeté la feuille à la poubelle en faisant le ménage…
  • Ça fait deux semaines que j’ai pas repris mes cours d’Espagnol, donc les conversations avec Maluma c’est pas pour demain…
  • J’ai toujours pas fini la saison 1 de Casa de Papel parce que je mate 20 minutes d’épisodes avant de faire pause…
  • J’ai une concentration proche de zéro donc je n’arrive à lire que 10 pages de Americanah...
  • Je procrastine quand il s’agit d’appeler ma famille car ça me demande trop d’énergie de papoter avec eux…
@mayada

PRENDRE SON TEMPS

Face à cette recherche de la surproductivité à tout prix, moi je me mets en retrait.

Je me suis rendue à l’évidence. Cette période est assez particulière, morose, anxiogène… Résultat, j’ai rien envie de faire, car j’ai, pour l’instant, plus d’objectif à atteindre.
Donc, on accepte, on se laisse tranquille, et on y va à son rythme.

J’ai la flemme de tout et …c’est pas grave!
La vie m’a montré que ça ne sert de me speeder anyway!

  • J’accepte d’être saoulée et fatiguée.
  • J’accepte de faire 3 siestes par jours.
  • J’accepte de procrastiner.
  • J’accepte de manger du chocolat, et de grossir.
  • J’accepte de prendre plaisir à faire de la marche, quand j’en ai envie…
  • J’accepte de pas écrire les articles que Créola m’a demandé #insolence

Je m’écoute, je me trouve hyper bienveillante avec moi même là en fait!

Il y aura des jours, où j’écrirai un article, des jours où je lirai plus que d’autres, des jours même, où je ferai la cuisine et des jours où je ferai rien!
Mais je me force à rien, je fais comme je peux avec ce que j’ai!

@mayada_off

Quoi qu’il en soit, y’a toujours une part de mon cerveau qui est en train de bouillir et de réfléchir, on est pas à l’abri d’une fulgurance.

Donc les gars, faites ce que vous avez à faire, mais vous mettez pas trop de pression non plus hein!

Moi j’ai assez écrit, je retourne dans mon lit. Je reviendrai, un jour ou l’autre, quand je l’aurai décidé!

 

 

 

Ingrid Jean-Baptiste, son confinement New-Yorkais.

#Covid19 #Confinement

Ingrid  Jean-Baptiste est co fondatrice du Chelsea Film Festival*. En Mars 2019, Créola lui remettait un trophée pour sa carrière. Elle vit à New-York, ville durement éprouvée par le covid19. Nous avons voulu savoir comment elle vit cette situation au quotidien. Rencontre par visio.

Créola : New York est très touché par la pandémie, comment ça se passe dans la ville au quotidien ?

Ingrid Jean-Baptiste : La vie New Yorkaise est au ralenti et j’en suis ravie, car pour une fois, nous apprenons à prendre le temps et à apprécier le calme. Plus de sirène grinçante, écouter le chant des oiseaux tout au long de la journée est une découverte magnifique.

C: Quelle est la politique actuelle dans la ville ?

I.JB : Tous les magasins de premières nécessités ont l’autorisation de rester ouverts. Les restaurants peuvent uniquement proposer un service de vente à emporter ou de livraison à domicile. Il n’y a pas de couvre-feu mis en place par la ville ou l’Etat de New York, mais les New Yorkais semblent discipliner et préfèrent rester à la maison, car tous les bars sont fermés.

C : Comment vis-tu ton confinement ?

I.JB : Les deux premières semaines ont été très difficiles à vivre, nous étions dans l’anticipation, la panique, l’attente des premiers chiffres et la mise en place progressive du télétravail. Aujourd’hui, nous vivons une toute autre réalité et nous avons accepté la situation, en prenant beaucoup de précautions afin de rester en bonne santé.

C : : Qu’as tu mis en place pour ne pas «  craquer »? Des rituels ?

I.JB : J’ai découvert que j’étais capable de proposer des cours de yoga Kundalini, ce que je propose depuis maintenant 3 semaines gratuitement via Zoom tous les mercredis et dimanche à 11heures, (heure de New York). C’est une façon de me discipliner et d’offrir 1h d’exercice mental et physique, afin d’être ancrer dans la réalité de la situation. Je pratique le yoga depuis plus de 10 ans, c’est un vrai bonheur de partager cette passion toutes les semaines avec des gens du monde entier.

Ingrid partage des moments yoga sur l’application Zoom.
Méditation pendant le confinement. Vous pouvez participer avec Ingrid les mercredis & dimanche.

C: Comment imagines-tu l’après?

I.JB : J’en n’ai aucune idée, j’essaie tant bien que mal de vivre les moments présents et ne souhaite pas me projeter dans le futur, ce qui me donne de l’anxiété.

C : Crois-tu que les choses changeront réellement ?

I.JB :Je l’espère de tout coeur. Nous sommes tous en train d’écrire le futur. Agissons tous ensemble dans un but commun.

C : Un message à nos lecteurs & lectrices ?

I.JB : Tiembe raid pa moli. Ensemble, nous sommes plus forts !

Ingrid s’est mise à fabriquer son propre pain et utilise la recette du lien suivant :
https://bakingamoment.com/crusty-french-baguette-recipe/

Pain fait maison.

Pour suivre Ingrid: https://instagram.com/ingrid_jeanbaptiste?igshid=4r7abt2ca3mk

  • (Ingrid Jean-Baptiste est co-fondatrice du Chelsea Festival de New York, avec sa mère, l’actrice et productrice Sonia Jean-Baptiste. Avec ce festival elle souhaite représenter la diversité, découvrir de nouveaux talents et offrir une plateforme aux films indépendants du monde entier. Née à Paris d’une mère martiniquaise et d’un père pakistanais. Etudiante en Histoire à la Sorbonne, elle devient journaliste. Elle travaille à France Télévisions à Paris et pour le groupe Emap pendant 2 ans. Mais l’esprit audiovisuel, instillé par sa mère, l’actrice Sonia Jean-Baptiste, la titille. Après quelques castings, à 15 ans, elle joue pour la première fois dans un film de Patrick Chesnay où elle donne la réplique à Darry Cowl : « Une rencontre formidable ! » Décidée à s’installer aux Etats-Unis, elle part à Los Angeles. Puis, sur les conseils de sa mère, elle prépare l’Actors Studio à New York. Mais, victime d’un très grave accident de voiture en septembre 2012, elle doit modifier ses projets. Après beaucoup de patience et une longue période d’introspection, en octobre 2013, elle ouvre le festival du film de Chelsea.-Extrait de l’interview signée R.Mauconduit parue en Mars 2019 dans le Créola à retrouver sur l’application Créola pour en savoir plus)

Covid-19, côté Psy. Le confinement, peut être une chance

Inimaginable il y a seulement un mois, le confinement général 2020 pour échapper au Covid-19, notre planète s’en souviendra. Et nous que ferons nous de ce passage obligé et combien difficile ? Nous pouvons le transformer en voie positive pour passer, enfin, à l’essentiel. Karine Fleury, psychologue clinicienne, nous propose une stratégie pour mieux vivre pendant et après.

Créola : Sommes-nous tous égaux (psychologiquement) face à la situation de confinement obligé que nous vivons actuellement ?

Karine Fleury : Non, certains le vivent plus mal que d’autres. Je pense notamment aux personnes qui souffrent de troubles dépressifs, anxieux, celles qui ont besoin de soins qui nécessitent des entretiens chez leur psychologue ou psychiatre ; aux adolescents qui ont absolument besoin de rester en lien, par les réseaux sociaux, avec leurs copains et copines. Je pense aux couples en instance de séparation, obligés de vivre ensemble, alors qu’ils ne se supportent plus. Je pense aux parents, tenus à trouver des occupations à leurs enfants, dont ils ont la charge 24h sur 24h, pour éviter qu’ils s’ennuient, tout en vaquant aux autres tâches.

C. : Certains semblent mieux vivre cette période de confinement, pourquoi ?

K.F. : Les solitaires, plutôt casaniers, vivront mieux la situation. Et aussi les personnes qui ont beaucoup de ressources personnelles : des passionnés, des artistes ou des intellectuels qui ont besoin de silence pour créer et se nourrir intellectuellement. Les personnes calmes, détendues, reposées auront plus de facilités que des personnes nerveuses, hyperactives qui tiendront difficilement en place.

Et puis nous ne sommes pas égaux socialement parlant car nous n’avons pas tous une grande maison, avec un jardin, voire une piscine. Beaucoup sont confinés dans des espaces restreints, peut être manquant de luminosité ou dans des cités où on entend trop fort les voisins. Rester plusieurs semaines cantonnés dans ce contexte est forcément plus difficile.

C. : Cette situation est pour nous inédite… peut on la comparer à d’autres ?

K.F. : On pourrait la comparer à des situations d’enfermement. Par exemple, lorsque nous sommes en arrêt maladie sans autorisation de sorti ou bloqués plusieurs semaines à l’hôpital… je pense à tous les systèmes d’incarcération ou d’assignation à résidence. On peut évoquer des périodes de guerre qui devaient être de cet ordre là : où l’on est empêché de sortir pour éviter bombardements, et tous dangers imminents.

C. : Certains de vos patients en souffrent’ils tout particulièrement ?

K.F. : Rester enfermé met en lumière des situations compliquées. A vivre 24h sur 24h avec l’autre, les personnalités se révèlent, sans échappatoire. On ne peut fuir, on est obligé d’être ensemble, de se parler,  donc parfois, certaines choses se révèlent, des mésententes apparaissent et il devient insupportable de se voir. C’est là qu’on appelle le psy en visioconférence pour régler le souci. Des situations d’angoisse et quelques symptômes de stress post-traumatique commencent à apparaître au bout de 10 jours de confinement. Par exemple : la déprime, les peurs, les angoisses par rapport à l’avenir, la perte de repères. On peut aussi se sentir extrêmement fatigué, épuisé, proche du burn out, ressentir du découragement. On est perdu et on a besoin d’en parler à quelqu’un. Discuter avec un tiers, comme le psy, permet de nettoyer, de dégager le problème.

La solitude et le confinement nous mettent aussi face à nous-même et les vieilles blessures remontent. C’est l’occasion, avec un thérapeute, de libérer des émotions stockées depuis des années. Un confinement comme celui la peut donc être très positif, encore faut-il s’occuper de ses problèmes.

C. : Certains, au contraire se complaisent dans cette situation d’isolement ?

K.F. : Oui, le confinement leur permet d’être au calme, d’enfin pouvoir prendre ce temps de pause qu’ils n’osaient se permettre. Là enfin on a le droit de s’arrêter, plus besoin d’être le plus performant. J’en ai entendu dire : « je ne souhaite pas que ça se termine tout de suite, car j’apprécie ce calme, j’apprécie que la société s’arrête.» Ils en profitent pour ranger leurs maisons, trier leurs papiers, se mettre à la peinture, à des cours de chant, apprendre une nouvelle langue par internet… Certains déploient vraiment une ingéniosité incroyable pour passer le temps et c’est très thérapeutique.

C. : Où puiser nos ressources pour ne pas céder à la déprime, à la frustration ?

K.F. : Quelques outils peuvent nous permettre de mieux supporter cette situation. Comme travailler l’acceptation de ce qu’on ne peut pas changer. Prévoir des rituels pour passer la journée, des routines, une organisation, faire des listes et pourquoi pas écrire un journal de confinement, écrire ce qu’on ressent ; alterner des temps d’activité et de repos, pratiquer un peu de sport, réaliser quelques exercices au quotidien. Programmer des temps créatifs : bricolage, écriture… Faites ce qui vous plait, ce que vous avez prévu de faire depuis longtemps sans en avoir le temps. Prévoyez aussi des espaces de relaxation, de méditation, de yoga, travaillez votre respiration, pour apaiser, baisser le rythme cardiaque.

C. : D’autres stratégies pour aller bien ?

K.F. : Idéalement, évitez la télévision sur un mode passif et les actualités qui dégagent des informations anxiogènes. Privilégiez les activités positives : on a besoin de vibrer haut et non d’être tiré vers le bas. Accueillez vos humeurs comme elles viennent. Acceptez de ne pas être en forme certains jours, de ne rien avoir fait de votre journée… demain sera un autre jour. Profitez de ces moments pour vous rapprocher de la nature au maximum ; si vous n’avez pas de jardin, occupez-vous de vos plantes, de votre chat, de votre chien… Cultivez l’humour, le rire, le divertissement, préservez votre espace, votre intimité si vous vivez à plusieurs : isolez-vous parfois dans votre chambre, sur le balcon, prévoyez des instants où vous serez vraiment seul. Pensez à prendre des nouvelles de vos proches, s’occuper des uns et des autres, ça fait du bien.

C. : Nous espérons tous la fin de ce confinement, comment s’y préparer ?

K.F. : J’encourage les personnes à éviter de trop penser à l’après confinement mais plutôt à vivre dans l’instant présent. C’est dans le présent que l’on prépare la suite. On ne peut pas prévoir à l’avance. Donc c’est vraiment apprendre à respirer, à vivre dans l’instant présent, à pacifier ce qui se passe à l’intérieur de nous qui nous aidera. Cultivons notre jardin intérieur pour gagner en force pour affronter la nouveauté de l’après confinement, post Covid-19. On ne sait pas, il y aura probablement un grand changement sociétal, je le souhaite.