Elle vous habille de la tête au pied et pourtant, Adriana Macias n’a pas de bras ! Née sans bras, Adriana Macias fait défiler des mannequins handicapés pour présenter sa nouvelle collection à la Fashion Week de Mexico. Focus sur une femme qui a les yeux plus grands que le monde !
Rejetée des cabinets
D’une incroyable audace, tout commence alors qu’Adriana Macias, ayant terminé sa formation d’avocate, cherche du travail. Handicapée depuis l’enfance, aucun cabinet n’a voulu l’employer. Cas cela ne tienne, la jeune femme ne se laisse pas abattre par la fatalité et décide d’écrire des livres, de donner des conférences et se lance dans la mode, sa collection, elle la dessinera avec ses pieds !
Forcée d’utiliser ses pieds au quotidien, la créatrice a développé une agilité hors du commun. Bien qu’ayant eu recours par le passé à des prothèses munies de crochets, elle y renonce à cause du poids des prothèses qui lui donnaient des douleurs dans le dos. Ses pieds, seront ses outils, écrire, se maquiller, cuisiner faire le ménage ou encore habiller sa petite fille de 3 ans, elle sait tout faire.
Un talent caché ?
Aimant la mode, Adriana Macias s’est alors lancé un nouveau défi et a dessiné sa nouvelle ligne de vêtements durant la Fashion Week de Mexico. Une collection automne/hiver se composant de 12 modèles en tissus fluides et aux couleurs chaudes.
Et parce que les mannequins handicapés ne comptent pas pour des prunes ! Adriana Macias a tenu à faire défiler des hommes et des femmes atteints de handicap physique. Unijambiste ou en fauteuil roulant, tous ont défilé.
“J’ai créé cette ligne de vêtements avec tous les détails pour rendre ses habits très confortables et pratiques, mais aussi très formels. L’inclusion est une question très actuelle et en réalité les gens ne doivent pas s’adapter aux vêtements, mais les vêtements doivent s’adapter aux gens” déclare-t-elle.
S’habillant de vêtements faits sur-mesure en prenant en compte l’absence des bras. La créatrice, utilise ses pieds comme des jambes en ne perdant rien de sa coquetterie et n’hésitant pas à orner ses dernières de bracelets et de bagues et y mettre du vernis à ongles.
L’adversité au quotidien
“Aller à l’université sans ma prothèse, était très compliqué (…) et aussi enlever mes chaussures, parce que c’est malpoli d’enlever ses chaussures” ajoute-t-elle.
Diplôme d’avocate en poche, la jeune femme ne trouve pas de travail. “ J’étais triste parce que personne ne voulait m’embaucher (…) Pour tout le monde c’était bizarre, choquant que quelqu’un arrive et enlève ses chaussures pour demander un emploi”.
Adriana Macias ne se décourage pas, un trait de caractère qui la mènera à faire des conférences sur le développement personnel, écrire trois livres et une pièce de théâtre sur le sujet. La mode, lui viendra par la suite, forte d’une éducation primant l’indépendance, ses parents lui ont appris à se débrouiller seule, “ Je leur suis reconnaissante, car cela m’a appris que grâce à mes pieds je serais indépendante” conclut-elle.
Une belle leçon de vie qui démontre une fois de plus que “Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort.”
Sources : HuffPost/Diarro Correo
A.D