« WASTRAL » l’envoûtant nouvel EP de Célia WA

En pleine tournée hexagonale aux côtés de David Walters, la flûtiste, chanteuse et tambouyé d’origine guadeloupéenne Célia WA nous offre, entre deux concerts, une interview pour la sortie de WASTRAL, son nouvel opus signé chez Heavenly Sweetness.

Célia voit le jour à Paris puis découvre l’île de ses ancêtres vers l’âge de six ans. Elle y apprend rapidement les bases de la musique traditionnelle sur les bancs de l’école du grand Georges Troupé. Initialement attirée par le Ka, passion et source inépuisable d’inspiration (notons au passage le chiffre symbolique de 7 titres sur Wastral) elle se consacre ensuite à la flûte traversière ainsi qu’au chant. Multi-instrumentiste de talent, elle fait sa première représentation publique à douze ans au sein du big band guadeloupéen « Kimbol ».

(Photo : Ingrid Mareski)
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Son amour pour la scène ne la quitte plus. De retour en France peu avant la vingtaine, c’est transcendée par la culture Hip-Hop qu’elle se dirige vers la danse, rejoint la compagnie Deepside et pousse la discipline jusqu’à en faire son métier. Cela l’amènera notamment à travailler pour une célèbre comédie musicale, mais l’expérience, bien qu’enrichissante, ne la conforte pas dans la voie de l’expression corporelle. C’est bel et bien la musique qui la fait vibrer et ce plus que tout ! Déterminée à se perfectionner, elle intègre alors la très réputée « American School of Modern Music » (IMEP Paris) et crée des connexions avec Erik Pedurand, Tricia Evy, Franck Nicolas, G’Ny, Corinne Pierre-Fanfan et bien d’autres.

(Photo : Ingrid Mareski)

Aujourd’hui, et toujours dans la lignée de « Wa » produit en 2013 puis de « Adan on dot Soley » en 2018, Célia poursuit le développement de son concept musical qu’elle qualifie de Karib’Futur’Sound. A bord des 7 pistes de Wastral – nouvel EP disponible sur les plateformes depuis le 2 juillet – l’artiste nous transporte vers une néo soul interstellaire, initialement acoustique et brillamment sublimée par l’oreille futuriste, résolument électro, du producteur Victor Vagh, connu notamment pour son travail auprès de la pétillante brésilienne Flavia Coelho. Les paroles en créole (sur Yo méné nou la / Pa ka lagué / Tchad a lanmou…) ou en anglais (Engraved / Wake up / Over…) se marient parfaitement aux mélodies d’une flûte planante, parfois virevoltante et aux beats teintés de jazz, hip-hop ou reggae-dub subtilement dosés.

A écouter donc et ré-écouter sans modération, avant de pouvoir le vivre en live, certainement à la rentrée prochaine…

Le nouvel EP est ici : https://cliawa.bandcamp.com/

Fb : Célia wa
Insta : c.lia.wa

 

Texte : Mathias Flodrops

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