Tout au long de l’année, Créola vous entre-ouvre les portes des JO 2024 au travers de rencontres avec les sportives et sportifs antillais de haut niveau partis pour marquer l’histoire de leur discipline. Wilhem Belocian, Guadeloupéen de 27 ans, athlète spécialiste du 110 m haies, ouvre la voie.
Peux-tu nous rappeler ton palmarès décoiffant ?
Wilhem Belocian : Je suis sacré champion du monde junior en 2014. Je décroche la médaille de bronze aux Championnats d’Europe en 2016 et le record du monde junior en 2021, en plus d’être champion d’Europe la même année, au 60 m haies.
Où t’entraines-tu ?
W.B. : Ketty Cham, spécialiste des haies, m’a entraîné en Guadeloupe pendant douze ans. Je suis licencié de Lille Métropole depuis 2021. Et en septembre 2022, j’ai intégré le groupe de Teddy Tamgho à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance).
Raconte-nous tes débuts…
Je suis né aux Abymes. Mon grand frère faisait de l’athlétisme, j’aimais le voir courir. J’ai demandé à mes parents de m’inscrire et j’ai commencé à cinq ans et demi. J’ai été licencié au Stade Lamentinois. Quand tu commences l’athlétisme, tu t’entraînes au lancer, au sprint, au saut… Dès que j’ai débuté les haies, ça m’a plu. Les haies ? Ça me fait vibrer ! Un jour, il a fallu que j’essaie un 1200 m haies pour une compétition inter-ligues en Guyane. J’ai testé et ne me suis plus jamais arrêté depuis. Le 400 m haies ? C’était trop long pour moi. C’est avec le 110 m haies que j’ai vraiment accroché.
Ta première victoire ?
C’était en Guyane, justement lors de cette compétition inter-ligues !
Qu’aimes-tu dans l’athlétisme ?
La course ! Les valeurs de persévérance, de dépassement de soi me plaisent, c’est ma quête.
Comment te décrirais-tu ?
Têtu, obstiné. Je me relève toujours et je ne lâche jamais, là est ma force. Je sais toujours trouver l’énergie pour m’entraîner et me dépasser dans ma passion, pour atteindre mes objectifs.
Un de tes endroits préférés en Guadeloupe ?
La plage de la Caravelle. J’adore m’y ressourcer en famille.
Ton plat préféré ?
Le lambi accompagné de riz et pois rouges.
Les Antilles en trois mots ?
Paradis, bon vivre, chaleureuses…
Quel est le sportif qui t’inspire ?
Teddy Riner, sans hésitation !
Qu’aimes-tu en dehors de l’athlétisme ?
J’adore voyager, découvrir de nouveaux endroits, passer des moments en famille, me détendre et manger des bonnes choses.
Ton plus beau souvenir sportif ?
Quand, en 2014, je suis sacré champion du monde junior puis recordman du monde junior.
Les Jeux Olympiques, qu’évoquent-ils pour toi ?
Participer aux JO et décrocher une médaille, c’est le rêve attendu de tout athlète, de tout sportif de haut niveau. C’est un souhait très fort, un désir profond. Je suis pleinement concentré sur ma préparation aux JO 2024 !
Un message pour les lecteurs de Créola ?
Bonne année à toutes et tous ! Que 2023 soit bénéfique pour tout un chacun, qu’elle vous permette d’accomplir vos objectifs et de vous épanouir dans ce que vous faites.
Propos recueillis par Véronique Brusini