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MON CORPS ET MOI: JULIANE.

@juliane

Il y a quelques semaines, j’ai eu une discussion avec mon amie Juliane.

Elle venait de poster une photo en maillot sur les réseaux. Rien de fou tu me diras, mais pour elle, c’était une révolution.
En effet, jusqu’à juin 2020, Juliane, refusait de se montrer à la plage, n’assumant pas son corps.

Je lui ai donc proposé de lui donner la parole, l’occasion pour elle de raconter son histoire, sans filtre.

MON CORPS ET MOI: JULIANE.

Je m’appelle Juliane, je suis guadeloupéenne, j’ai bientôt 30 ans. et je me réapproprie mon corps.

DÈS L’ENFANCE 

Mon rapport au corps a toujours été assez compliqué. A l’école primaire, j’ai eu une poussée hormonale, trop brutale. Dès l’age de 9 ans, j’avais une poitrine énorme, et j’étais plus grande que les autres.
On s’est vite moqué de moi, mais comme j’avais un fort caractère (et que je me battais avec ces élèves), j’ai réussi à me faire respecter.

Au collège, le regard des autres a changé, ma poitrine était ce qui attirait l’œil bien évidemment, j’étais gênée, je me cachais,  j’ai mis du temps à comprendre pourquoi.

J’ai compris que je n’étais pas à l’aise à cause de mOn entourage.

En effet, quand j’ai fait ma croissance, mon entourage a commencé à paniquer (ce que je peux comprendre) mais il fallait que je cache ma poitrine, que je porte des vêtements amples pour ne pas « attirer » le regard des autres.

Je me suis rendue compte en seconde, que j’étais complexée parce qu’on m’avait complexé.  J’avais envie de faire comme les autres, d’être sexy malgré tout, mais il y avait une espèce de pression sur moi, exercée par mon entourage, et par moi même. Une enfant dans un corps de femme …

J’ai donc commencé à m’habiller comme je le voulais, à me faire, plaisir, à imposer mes tenues, mon style. J’avais pris conscience que je n’étais pas grosse, c’était ma très forte poitrine qui me donnait cette impression.

UN POIDS, UNE CHARGE

Bien sûr, les complexes demeurent. Cette forte poitrine me donnait une image biaisée de moi-même et surtout me faisait souffrir. J’ai fini par me faire opérer.

Cela n’a pas été facile, je refusais de le faire car c’est d’abord ma famille qui voulait que je le fasse, je me disais « je refuse de le faire, je refuse de les  laisser mettre leurs complexes et peurs sur moi. » Mais la douleur était bien réelle.

A 23 ans, après cette opération, j’ai cru que tout irait bien et que je me sentirais bien dans mon corps. J’étais censée être « au top de moi-même ». J’ai suivi un programme sportif qui m’avait fait perdre 10 kilos…Mais j’ai commencé à prendre du poids.

Pourquoi?
Je menais une vie stressante, qui me faisait bouffer n’importe comment:
J’étais en France, ma famille me manquait, mes études étaient stressantes, j’étais en relation à distance avec un mec qui était toxique!

Je comblais tout avec la nourriture, mon rapport à l’alimentation était devenu de la survie. Ma seule satisfaction c’était quand je rentrais chez moi et que je savais que j’allais avoir un bon repas.

Et puis, il y a eu les hormones, les pilules, les implants… La souffrance de la femme.
J’ai fini par reprendre tous ces kilos perdus!

SEULE

Aujourd’hui, 5 ans plus tard, où j’en suis? J’en suis avec tous mes kilos.
Je fais 1,66 m et je pèse 91 kilos, ce qui est énorme.

J’ai vu plusieurs docteurs, je voulais comprendre pourquoi je prenais autant de poids. J’ai même vu une endocrinologue, c’était le truc à la mode.
Cette femme a été abjecte, elle m’a dit « de toutes façons dès que vous êtes gros vous venez voir un endocrinologue » ; je l’ai très mal vécu. (il s’est avéré que cette personne n’était même pas diplômée dans ce domaine)

Les autres médecins refusaient de voir la part émotionnelle liée à ma prise de poids. Pour eux c’était « t’es vorace, tu bouffes et tu fous rien. » Alors que j’ai toujours fait du sport, j’étais même licenciée dans un club de foot…

SELF CARE

Depuis ce jour, j’ai décidé de m’occuper de moi, seule, d’observer à quel moment je mange comprendre pourquoi je mange à ce moment précis:
– Est-ce que c’est parce que j’ai passé une sale journée et c’est ma compensation?
– Est-ce que je me félicite de quelque chose, et c’est ma récompense? 

J’en suis à cette phase de prise de conscience afin d’éliminer ces petites habitudes, ces tampons émotionnels.

Je me cherche, j’essaye de trouver un équilibre.

J’ai recommencé le sport, j’en fais trois fois par semaine. Et ça me fait beaucoup de bien.

@juliane

En ce qui concerne l’alimentation, je ne veux plus faire de régime. J’ai trop peur des conséquences (la prise de poids). J’essaye de manger mieux, ce qui est difficile car je vis chez mes parents et on sait que les plats de mamans…

En tous cas j’essaye de cuisiner le soir, j’ai entraîné ma famille dans cette démarche de manger des légumes le soir. Le midi je fais comme je peux…

S’AIMER

Aujourd’hui malgré mon poids, j’essaye de lâcher du lest. Je me pèse le moins que possible, j’élimine les facteurs de prise de poids au fur et à mesure.
(exemple: je faisais de l’apnée du sommeil, cela contribuait à ma prise de poids. Depuis un an je suis appareillée…)

Désormais je prends soin de moi, et même si je ne perds pas de poids de façon impressionnante, j’ai changé mon état d’esprit.

J’ai un cercle d’amis qui m’a beaucoup encouragé qui m’a beaucoup motivé et ça c’est super important. Ils me disent qu’ils me trouvent belle, que je m’habille bien.

@juliane

Et c’est ça mon remède: le shopping!

Alors c’est pas bien pour le porte monnaie mais ça m’aide, trouver les bonnes coupes, se mettre en valeur, connaitre sa morphologie etc… C’est ça qui t’aide à être fière de toi à t’assumer.

@juliane

MON CORPS, MON COMPAGNON 

Je me regarde devant le miroir et j’aime ce que je vois, même si j’ai ces kilos en plus, même si l’IMC dit que je suis obèse.Ben en attendant mon corps c’est mon corps.

Et c’est ce que j’aimerais dire à ces personnes qui sont pleines de complexes en ce moment:

Je ne suis peut être pas la où je veux être physiquement, mais j’aime mon corps, et je remercie mon corps.

C’est celui qui me permet de vivre aujourd’hui, c’est mon compagnon,mon compagnon de galères, de souffrances, de joies, c’est lui qui me fais de vivre au quotidien et je dois le remercier et prendre soin de lui!

I ja soufè é malgré tout i la! il me tient, il me tient en vie.

Il faut aimer son corps le remercier, prendre conscience que c’est notre meilleur ami au final et s’aimer comme on est maintenant.

Parce que la vie est courte, passer son temps à s’occuper de ce que les gens pensent et disent c’est passer à coté de plein de choses.

Je m’aime, je savoure désormais le bonheur d’aller à la plage en bikini en 2 pièces sans m’occuper des gens autour…

@juliane @harnaischarlina

Et c’est ce qui nous rend belle, c’est l’assurance, la confiance en soi, le sourire, ce qu’on dégage, c’est pas vraiment le physique au final.

S’assumer, apprendre à kiffer son corps, se connaitre, choisir ce qu’on aime ce qui nous va. Pour moi c’est la clé pour être bien

On voudra toujours mieux, être comme ci comme ça, mais on doit se dire « je suis comme ça, je dois m’assumer comme ça, et se regarder dans un miroir et sortir en me sentant bien. »

Je suis vraiment dans cette réflexion dans ce travail en ce moment.

Je continue à travailler sur moi, je fais du sport, mon alimentation sans pression…
Ma mère me fait encore des remarques : « ah mè ou ka fè tou sa sport mai gay ki jan ou ka manjé ». Non maman j’ai trouvé mon équilibre, je fais mon programme, je fais mon sport, mais laisse moi gérer la partie alimentation, ne me parle pas de mon corps de mon physique.

Bref, j’ai appris à me détacher de ce que les gens veulent pour moi, et à me concentrer réellement sur moi.

@juliane

Merci à Juliane pour son témoignage, merci de nous avoir raconté ses doutes, ses luttes invisibles…

Nous sommes sûres  que son histoire parlera à beaucoup de femmes.

 

PARCE QUE C’EST MEILLEUR DE RIRE

Jeudi 17 septembre, le Clown Roberto, le seul clown d’hôpital de Guadeloupe, a reçu un chèque d’une valeur de 2000€ pour lui permettre de poursuivre ses visites à l’hôpital. Des visites évidemment nécessaires d’après le Dr Philippe DESPREZ, chef du service pédiatrie au CHU de Guadeloupe.
Ce chèque qui lui a été remis par La Vache qui rit® permettra à Clown Roberto de poursuivre le formidable travail qu’il opère depuis 13 ans en tant que Clown d’hôpital. Près de 9000 enfants ont ainsi bénéficié de ses improvisations et de l’effet du rire guérisseur.
La Vache qui rit®​, en plus d’être une portion de fromage aux valeurs nutritives reconnues, est une portion de rire. Un positionnement qui est à l’origine d’un fait unique dans ce secteur : la promotion du bien-être et de la bonne humeur à travers le rire.​ “Parce que c’est meilleur de rire” constitue bien plus qu’un slogan, c’est un état d’esprit qui a notamment inspiré la création de “L’observatoire du rire” (fourni en annexe).
Au sein de cette étude, ​La Vache qui rit® ​s’interroge sur les bienfaits du rire : Que pense-t-on du rire ? À quelle émotion est-il associé ? Le rire, meilleur médicament ? Il ressort de cette étude que le rire est très clairement identifié comme remède en faveur du bonheur et de la santé.
Le rire est l’une des premières formes de communication. C’est un langage à proprement parler, qui ne fait que du bien. Grâce à l’observatoire du rire développé par La Vache qui rit®, nous notons que, pour plus de 90% des français, la vie est plus simple quand on prend le parti d’en rire, car cela permet d’avancer plus vite. Toujours d’après ​L’observatoire du rire, “Plus de 8 personnes sur 10 considèrent que le rire a un impact positif sur la santé.​ ”
Ainsi, pour aller au delà de cette étude, et être dans son application concrète, La marque accompagne ​Clown Roberto dans le cadre de sa mission “Clown à l’hôpital”.


​Le clown d’hôpital provoque le rire, l’oubli de la maladie, ou le «faire avec la maladie» par le biais des techniques du spectacle vivant. Les interventions régulières de clown à l’hôpital ont commencé en septembre 2007. Le soutien du Groupe BEL doit contribuer à la pérennité de ces interventions.
A l’hôpital, les clowns ont pour mission d’accompagner les enfants lorsqu’ils doivent subir des soins douloureux. A l’heure actuelle les techniques cognitivo-comportementales ou psycho-corporelles sont en première ligne, notamment dans la prise en charge de la douleur aiguë, chronique ou liée aux soins. En outre, l’effet clown n’agit pas que sur l’enfant, il étend ses bienfaits par ricochet sur l’ensemble de la famille (parents, fratrie….) ainsi que sur les médecins et l’équipe soignante. Ces moments de décompression permettent aux soignants de se ressourcer et de continuer à agir pour le bien être de l’enfant hospitalisé.

Le rire possède de nombreuses vertus, parfois insoupçonnées. La marque donne ainsi à Clown Roberto la possibilité de développer ses actions bienveillantes.
Recueil des impressions de ce jeudi 17 septembre :

Qui est le Clown Roberto? 
Je fais des interventions de Clown à l’hôpital depuis 2007, soit 13 ans, j’interviens chaque semaine, une après-midi dans le service de pédiatrie. Je visite toutes les chambres occupées par des enfants, sauf les nourrissons. Mes interventions consistent en des tours de magies, des gags, de la jonglerie, de la bonne humeur et de l’empathie. Pour que les enfants se sentent mieux quand ils sont hospitalisés. Ils se rappellent du clown, ils rigolent.

Combien d’enfants avez-vous rencontré?
Je ne tiens pas de compte mais si il faut faire une moyenne : environ 9000 enfants.

Comment ça se passe lorsque vous intervenez dans la chambre d’un enfant ? Est-ce qu’ils sont préparés ou prévenus ? Est ce que c’est une surprise ?

La plupart du temps c’est une surprise. Surtout pour ceux qui sont hospitalisés pour la première fois. Certains sont hospitalisés régulièrement à cause de pathologies chroniques, ils sont un peu “abonnés au CHU”, donc ils savent que je suis là, et il me connaissent aussi sans ma tenue de clown. Mais la plupart du temps c’est une surprise et croyez-moi c’en est une très bonne. Comme c’est basé sur l’improvisation et l’empathie. Il y a de l’échange. Ce n’est pas du tout comme un spectacle ou d’un côté il y a l’artiste, de l’autre le spectateur, et entre les deux, une forme de mur.

Est ce qu’il y a une histoire qui vous a plus particulièrement marqué ? Une anecdote particulière ?

Il y a en beaucoup. Celle qui m’a le plus marqué, c’est celle de cette petite fille de 4 ans, assise sur le bord de son lit. Sa mère m’a regardé lorsque je suis entrée, mais la petite fille rien. J’ai tenté plusieurs choses et pas de réaction. Puis, en passant près d’elle, je suis tombé par terre. Elle s’est enfin mise à sourire. Alors j’ai refais ça au moins 50 fois devant elle. Elle regardait sa maman, elle rigolait. Sa mamman m’a dit qu’elle était comme ça depuis 5 jours suite à un AVC. C’était la première fois depuis cet incident qu’elle avait une réaction.

Vous êtes intermittent du spectacle, qu’est ce qui vous finance, de quoi vous vivez au quotidien ?

Au quotidien, je vis grâce aux spectacles avec la compagnie Mouv’art, spectacle de clown, spectacle de marionnettes, je donne des cours aussi. Mais ce qui me tient le plus à coeur dans tout ce que je fais, franchement, ce sont les interventions de clown à l’hôpital parce que je sens que ça sert à quelque chose de plus que juste un accès à la culture uniquement, ça sert à quelque chose de plus fondamental.

Comment sont financés vos visites à l’hôpital ?

Principalement par des subventions, auprès de la Région, auprès de la DAC, auprès du conseil département, et cette année, ​La Vache Qui Rit®​ m’a appelé.

Philippe DESPREZ vous êtes chef du service de pédiatrie du CHU de Guadeloupe. Dans le cadre de vos missions professionnelles, vous êtes amenés à interagir avec le clown Roberto, comment s’est passée la 1ère rencontre ?

Je l’ai rencontré par hasard, car sa présence était tellement établie le mardi après midi, que personne ne m’avait prévenu. J’ai été ravi de le rencontrer car ça m’a rappelé des expériences que j’avais eues à Strasbourg avec les musiciens intervenants dont j’avais fait la promotion au sein du service réanimation pour enfants. J’ai retrouvé les mêmes principes de travail qui sont extrêmement professionnels. On n’est pas dans de l’animation pour faire sourire point final. Il y a vraiment en amont une préparation; il y a un travail de professionnel pendant. et il y a une réflexion au détour. Ce sont des gens qui se sont formés, qui se forment en permanence, qui acquièrent d’autres capacités, c’est ce que disait Michel (Clown Roberto) tout à l’heure, qui tout le long de leur carrière essayent d’affiner et d’ajouter des pièces à toutes leurs panoplies de possibilités, avec une réelle envie d’empathie pour apporter quelque choses d’essentiel à l’enfant, quelque chose du domaine de l’essentiel alors que l’institution va se baser sur le nécessaire, un peu pragmatique. L’essentiel c’est un peu ce qu’essaye de faire notre équipe d’infirmières qui tiennent à avoir une prise en charge globale, holistique, et multidisciplinaire pour s’intéresser et prendre en soin tous les aspects de l’enfant.

Est ce que pour vous le Clown Robert fait partie du protocole médical pour aider les enfants ? Est ce que c’est un véritable plus qui fait partie de l’équipe?

Absolument. Dans les plus grands centres de soin et service très spécialisés souvent parisiens, le Clown ou le musicien intervenant, fait partie de l’équipe. Il est reconnu par les patients et leur famille comme faisant partie de l’équipe.

Est ce que vous identifiez un bénéfice pour votre équipe aussi ? Il n’apporte du rire qu’aux enfants ou est ce que vous sentez que votre équipe se sent mieux lorsqu’il est là ?

Son action ne peut pas être cloisonné dans un périmètre qui ne concerne que l’enfant. Forcément ça touche les familles de l’enfants lorsqu’elles sont présentes, et de toutes façons le personnel. Et cette action n’est pas que immédiate. Il y a un effet de durée dans le temps.

Clown Roberto vous êtes le seul clown à intervenir en milieu hospitalier en Guadeloupe ?

Oui tout à fait. Même au niveau des artistes de spectacles hors CHU, des bons clowns qui ont la maîtrise complète du métier, à ma connaissance, il n’y en a pas des masses.

Ne faut-il pas lancer un appel à candidature pour que d’autres clowns puissent prendre le relais, lancer une campagne de recrutement pour que d’autres clown s’inscrivent dans la même démarche ?

Encore faut-il qu’ils soient intéressés et le veuille, c’est ça le problème

En ce moment, nous vivons une crise sanitaire sans précédent, est ce que ça a impacté les visites que vous faites à l’hôpital ?

Oui, dès le confinement j’ai demandé si je devais continuer à intervenir, on m’a dit que ce ne serait pas possible par rapport au règles du gouvernement. Après le confinement, j’ai demandé ce qu’il en était et on m’a dit banco : avec masque (il montre son masque customisé), gel hydro alcoolique avant et après le passage dans chaque chambre, respect de la distanciation d’un mètre, mais ça c’était déjà le cas, interdiction de faire les enfants toucher quelque chose (objet de jonglerie, cartes etc), mais l’un dans l’autre, je m’adapte. Ca se passe très bien. Au niveau de la réaction des enfants, rien a changé entre l’avant, et le maintenant avec les masques. Les enfants sont habitués à ça.

Dr Desprez, est ce que pour vous l’ensemble de la profession a compris la valeur de l’intervention de clown de Roberto ou est ce qu’il y en a qui sont encore un peu réticents ?

On peut encore trouver des gens qui estiment que l’hôpital est un lieu qui doit n’être régit que par les principes d’action-réaction, diagnostic, traitement, évaluation, biologie etc.Mais la plupart des gens qui voit évoluer Michel avec nous, et qui nous voit travailler auprès de l’enfant, ont bien compris que l’on essaye de mettre l’enfant en confiance et que ce n’est pas avec une démarche purement scientifique que l’on y arrivera.

Est ce que pour vous l’effet est durable? C’est à dire, lorsque le Clown Roberto vient dans votre service, l’ambiance est-elle modifiée? Pendant une petite heure? Deux heures? Trois heures?

Plusieurs heures. Et comme on l’évoquait tout à l’heure, dans la mémoire des enfants, qui deviennent adultes et parents eux mêmes, c’est quelque chose qui reste pendant des années et des années . Puisqu’on en a la preuve par des témoignages que Michel recueille au cours de ses prestations à l’extérieur de l’hôpital.

Vous avez des personnes comme ça qui vous reconnaissent longtemps après une intervention?

Oui, ça m’est déjà arrivé. Parfois sur facebook, je reçois des messages de parents dont les enfants ont été hospitalisés; ils me remercient. Et même une jeune mère, qui m’a dit que j’étais son rayon de soleil , car lorsqu’elle était plus jeune, donc enfant, elle a été hospitalisée souvent et elle attendait ma venue avec impatience à chaque fois. Ca lui faisait du bien; elle me l’a dit et ça m’a touché.

Alors, vous nous avez dit que dans le cadre des visites à l’hôpital vous fonctionniez essentiellement à partir de subventions; effectivement aujourd’hui, vous avez la chance de recevoir l’aide et le soutien de la Vache qui rit® pour qui il est important de rire, le rire aussi est une façon de générer du bien-être, de la bonne humeur et de la guérison. Vous allez repartir tout à l’heure avec un chèque d’une valeur de 2000€; concrètement, à quoi ce chèque va t’il vous servir?

Eh bien, il contribuera à pérenniser les actions que l’on a à l’hôpital. Ce montant me permettra d’assurer 4 à 5 mois d’interventions, 1 fois par semaine.

Rira bien qui rira le premier
Les plus de 50 ans sont 25% plus nombreux à considérer
que plus on avance en âge, plus on rit.
Le rire est aussi un puissant moteur social : pour près
de 3 personnes sur 4, il permet de se faire de nouveaux amis, et près de 9 personnes sur 10 déclarent admirer ceux
qui en maîtrisent la mécanique.

 

LE SYNDROME DE LA CABANE

Depuis quelques temps j’entends parler de cette histoire de Syndrome de la Cabane.

Mais oui, depuis le déconfinement, on a le droit de sortir de nouveau, d’ailleurs mes souvenirs de ces deux mois est assez floue (et j’ai zéro envie de raviver ma mémoire).

Bon c’est la fête quoi, avec les masques en plus!

Cependant, ni an catégorie moun qui angoissé, ki pa djè lé soti, des gens qui ont développé le syndrome de la cabane!

DEHORS = DANGER

@GIL

Le syndrome de la cabane (aussi appelé le syndrome de l’escargot) correspond à la peur de sortir de son lieu d’enfermement.

Dans le contexte actuel, il fait référence aux gens qui, plusieurs mois après le déconfinement ont encore peur de sortir, de se confronter au monde extérieur.

Si ça peut faire sourire, Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne, explique que ce syndrome existe depuis un ti moment, puisqu’il a été théorisé après la Ruée vers l’or en Californie, dans les années 1948:
« A cette époque, des hommes partaient plusieurs mois chercher les précieuses pépites et dormaient dans de petites cabanes de fortune complètement isolées de la civilisation. A leur retour, ils éprouvaient une certaine méfiance à l’égard des gens qui les entouraient, une peur de la vie sociale ainsi qu’une nostalgie de leur vie recluse.« 

On dirait un épisode de The Walking Dead!

FAUT PAS SORTIRRRRR

On observe ce type de comportement après de longue hospitalisation dans certaines certaines professions comme les gardiens de phare, ou après un week-end au Gros-Morne, chez ma mamie, sans la Wifi!

Les symptômes sont les suivants:

  • Une fatigue émotionnelle.
  • Une perte de motivation avec un versant anxieux qui prend le pas lorsqu’il s’agit de sortir.
  • Une peur de tout ce qui pourrait nous arriver à l’extérieur, lieu de tous les dangers.

Les personnes touchées font tout pour rester à la maison, pourquoi?

  • elles ont peur d’être contaminées par le virus
  • elles n’ont pas envie de reprendre leur quotidien d’avant (je les comprends)
@Assiiaa_mm
  • elles réalisent que rien n’est plus important que la famille…

Heureusement, si les symptômes peuvent faire penser à une dépression, le syndrome de la cabane n’est pas une maladie, c’est juste un état émotionnel transitoire, c’est pas voué à durer quoi. Normalement tout s’arrange avec un peu de temps!

*sinon, il est conseillé d’aller consulter avant que cette anxiété devienne chronique et se généralise en trouble anxieux.

BIEN CHEZ SOI 

@monroesteele moi m’apprêtant à malparler les gens sur KMT

En me documentant sur ce syndrome, je me suis rendue compte que :

1. J’étais pas touchée par ça … Mais que

2. On est quand même beaucoup à pas trop être chauds pour sortir.

3. Je fais partie de cette catégorie de gens.

J’ai discuté avec pas mal de gens (famille, amis) qui me disaient que franchement, en ce moment, ils sont pas déters à sortir!

Genre mon père, qui préfère écouter du Jazz dans son lit plutôt que d’aller au Bourg!
Ou encore la compagne de mon cousin qui m’expliquait qu’elle a zéro envie de voir la tête de ses collègues et que franchement si elle pouvait être en télétravail jusqu’à sa retraite, elle dirait pas non!

Moi, même je sors très peu et ça me manque pas plus que ça!

Attention, je n’ai aucune envie d’être reconfinée, j’aime la liberté, la mer, les restos, ma famille!

Mais dehors est devenu ANXIOGÈNE! J’ai l’impression que sé an mon’ de sortir de la maison!

Déja pou yon’ PA NI AYIN! Niveau activités loisirs, c’est pas la folie! Aller à la plage et voir les gosses s’amuser ça m’énerve …!

Ensuite, même pour aller vider ta poubelle faut mettre ce vieux masque là qui te donne chaud (et fout en l’air ton super make up), je respire mon co2, pour juste après retirer le masque alors que y’a toujours du monde autour de moi HYPOCRISIE de ouf!

nouveaux plaisirs de 2020

Tout est devenu compliqué, anlo sik pou alé au resto, anlo sik pou alé Madiana, les plages sont prises d’assaut puisk pani ayin!

Les trucs cools, c’est voyager, La Barbade palé wè nou, St Lici pa lé wè nou!

Et surtout J’AI PAS UN ROND!

….

Anyway, je préfère aménager mon petit cocon, lire mes livres, m’occuper de moi, et à l’occasion me faire un ti bain de mer, un ti cocktail et laisser les choses se décanter.

Man ka rété bo kay mwen!

Et toi? Es tu atteint du syndrome de la cabane? Préfères tu rester chez toi? Ou tu savoures  chaque sortie même si c’est pour aller faire la queue à la Poste?!

@be_coorie @worldwanderlust là où j’irai me terrer quand tout ça m’aura définitivement saoulé

 

SWEET KWISINE…FOUT I DOUS!

@sweetkwisine

Est-ce que je suis une grosse morfale qui se sert de son statut de blogueuse CRÉOLA pour qu’on lui prépare à manger? OUI
Est-ce que je suis fière de moi? OUI

je plaide coupable!

J’ai rencontré Sweet Kwisine sur les réseaux sociaux. Tout de suite je l’ai aimé. Même si j’avais le seum de mater ses recettes de tortillas mexicaines quand je bouffais une pathétique omelette jambon fromage. Tchip …

Mais je l’ai quand même aimé. On kiffe toutes les deux les cookies et Marc Anthony, ça crée des liens !

@sweetkwisine cookies coco et chocolat

Et puis elle est toujours là pour m’aider à réussir mes plats (à pas les rater en tous cas…)

« Au secours, je veux faire une brioche mais la pâte gonfle pas! Je sais pas si la levure est toujours bonne! »

« Non Charlina, je t’ai dit de ne pas fariner le plan de travail quand tu façonnes les naans, il faut mettre de l’huile sur tes doigts! »

A fos a fos, me vient une idée lumineuse!

« Sweet Kwisine, si tu me fais un gâteau, je t’écris un article et tu deviendras la nouvelle Martha Stewart je ferai de toi une star. « 

Et ça a marché! Elle m’a crue! Je suis trop forte! #sonaïve

Bref j’ai rencontré Sweet Kwisine et elle m’a fait une tarte.

 

TARTE AND MILANS

#nouveauconcept

Oh oh oh! Elle m’a pas fait n’importe quelle tarte par contre inbin bien!

Une tarte MARACUDJA MERINGUÉE!! Ay chèchéy! Et elle m’a pas blaguée!

@sweetkwisine

Et il faut bien comprendre quelque chose, c’est qu’à ce moment là, je vivais l’uns des plus grands moments de ma vie (toujours dans l’excès)!

J’ai toujours rêvé d’avoir une maman blogueuse culinaire. Ces meufs me fascinent elles sont en mode: “Dimanche il pleuvait, mes enfant m’ont dit qu’ils voulaient des gaufres liégeoises pour le goûter. Ni une ni deux je m’exécute pour leur faire plaisir!”

Heu c’est quoi ces manman soutirèz!!! (moi je devais flatter pour un gâteau yaourt.)

Donc tu vois, j’ai savouré le moment…

Et cette tarte, madre de dios: une pâte sablonneuse et ultra fondante en bouche, pas trop sucrée, surmontée d’un appareil crémeux, légèrement acidulée et puis cette meringue ferme et moelleuse…

Tété dwèt! 

Une tarte ULTRA SIMPLE économique et terriblement efficace, à l’image des recettes présentes sur le blog de Sweet Kwisine!

 

 

DE LA DOUCE CÉCILE À SWEET KWISINE

Bon bien évidemment, pendant que la tarte cuisait tranquillement au four, on a discuté autour d’un thé (mais sans les super scones qu’elle m’avait promis…) afin de vraiment découvrir qui se cache derrière Sweet Kwisine. 

Sweet kwisine c’est l’aventure culinaire de Cécile, jeune femme pétillante, active, compagne exemplaire et mère aimante d’une fratrie de 3 enfants.

(je l’ai quand même vu donner pour la 3e fois consécutive du manjé découché à ses gosses, comme toute mère antillaise au bout de sa vie…)

Anywayzzz!

Cécile elle a toujours aimé MANGER, et comme elle est comparaison, elle aime « les bonnes choses »!

« Ma grand-mère maternelle, m’avait offert un petit livre de cuisine Michel Oliver la pâtisserie est un jeu d’enfant. C’est comme ça que j’ai commencé. Parce que tous les gourmands finissent par faire à manger!! »

Dès 12 ans, elle sait déjà faire du poulet roussi! (la Mozart des fourneaux…!)

Pendant des années Cécile se perfectionne. Alors étudiante à Grenoble, elle découvre de nouveaux produits (elle me racontera son amour pour les asperges) de nouvelles recettes et continue à se passionner pour la cuisine et surtout la pâtisserie.

Après des années à cuisiner pour elle et sa famille, en 2011, an criz pasé an tèt li: elle décide de créer son blog culinaire:

“je lisais beaucoup de magazines de cuisine, de bouquins de cuisine. Tout naturellement j’ai commencé à regarder les blogs culinaires, de pâtisseries essentiellement,et ça me faisait envie. il y avait un blog en particulier, Cakes in the city, que j’aimais beaucoup, je le trouvais assez simple! »

@cakesinthecity Gâteau amande & chocolat sans gluten

« Un jour je me suis dit: pourquoi je ne serais pas capable de faire ça moi aussi?”

Son blog c’est avant tout, son livre de recettes …accessible à tous!

« C’était pas un calcul, je me suis pas dit:je vais me lancer dans le blogging” – 

Elle apprend toutes les ficelles du métier: les codages html, les photos, les angles…

@sweetkwisine

Et crée d’abord MIAAAAM « avec quatre A ». Mais en faisant des recherches Google « Man wè an lo miam! J’ai dit han an han an! »

Miaaaam devient donc Sweet kwisine! Et tout ça dans le plus grand secret:
« Au début j’ai dit à personne ce que je faisais, même pas à mon compagnon. » #anbafey

 

UNE RECETTE INRATABLE

@sweetkwisine

Pour faire un bon www.sweetkwisine.com il nous faut:

UNE PINCÉE D’AUTHENTICITÉ

Il se dégage chez Cécile une envie de restituer les recettes dans le respect de la tradition, de SA tradition en tous cas.

« Quand il s’agit de plats typiques, j’ai envie de donner la recette dans sa forme la plus pure. C’est à dire que j’ai envie de partager la recette comme on me l’a apprise. Dans ma famille, ils ont un respect des recettes traditionnelles. »

Alors tu me diras, d’une famille à l’autre la notion de « traditionnel » fait débat: chaque famille à sa recette du chocolat première communion (avec ou sans cacahuète, amande amère…), du matoutou, des dombrés de crevettes, du sorbet coco…

@sweetkwisine @harnaischarlina

Quoi qu’il en soit, tu peux être sure que lorsqu’il s’agit de plats traditionnels, Cécile évite de partir dans trop de délires! Parce qu’elle pourrait se faire taper sur les doigts!

« Par exemple, la première fois que j’ai publié la recette de la sauce chien, mon pater m’a appelé pour me dire “dépi ki tan moun ka mété clou girofle adan sauce chien” je n’en avais pas mis, l’épice apparaissait juste sur la photo!

@sweetkwisine Les dombrés surprises aux lentilles, la touche d’originalité!!!

 

BEAUCOUP BEAUCOUP DE SUCRE

Cécile dous’ pasé siwo! Et ses gâteaux aussi!

Sé pa pou ayin i kriyé koy Sweet Kwisine:
« sweet » pour le sucré et le jeu de mot avec le « kwi », la demi calebasse et la cuisine… Franchement man té oblijé explikew sa?!

« Je cherchais un nom qui sonne bien, qui dise qu’il y a une tendance sucrée et qui fasse un peu local sans l’être trop. »

Un vrai bec sucré qui a toujours été attirée par la pâtisserie.

« J’ai toujours aimé la pâtisserie et puis des fois, des choses compliquées.”

@lalignegourmande @pinterest – le « succès au chocolat » l’un des gâteaux préférés de Cécile

Alors tout y passe, les classiques de la pâtisserie française, les créations originales et bien sûr les gwo gato antillais.

@sweetkwisine – Le riz au lait tout doux au coco, compote de mangues, le gros gateau au coco, la tarte aux fraises et pistaches

Et là tu parles à une experte: Cécile est membre du LARM, le Laboratoire d’Analyse des Robinsons de la Martinique (présidé par son frère), qui, comme son nom l’indique à la lourde tâche de goûter et de noter TOUS LES ROBINSONS de l’île.

le frère de @sweetkwisine

 

2 CUILLÈRES À SOUPE DE MODERNITÉ

Ce qui frappe sur le blog de Sweet Kwisine, c’est qu’on voit qu’on a affaire à une vraie Martiniquaise 2.0: oui tu auras des recettes de puriste, mais pas que.

« Ce n’est pas un recueil de la cuisine Antillaise. Mon blog n’est pas un blog de cuisine martiniquaise, mais un blog de cuisine EN Martinique. »

@sweetkwisine – Les tava pidesi, galettes turques farcies

Autrement dit, le blog d’une Martiniquaise, qui comme nous tous, a voyagé, s’intéresse à la cuisine du monde, tente des choses, s’approprie des plats… #frommartiniquetotheworld

« Je retranscris toutes les influences que notre Martinique reçoit. »

 

250ML DE « BWA POU NOU ALÉ »

Bwa pou nou alé = on y va, on perd pas de temps, let’s go!

Sweet Kwisine c’est aussi et surtout la femme active qui sort du boulot et qui doit nourrir sa famille alors qu’elle a qu’une envie c’est se poser devant La reina del flow sur Netflix!

« Dans mon frigo il y a toujours des basiques pour pouvoir manger rapidement, mais surtout je cherche à avoir de bons aliments car je veux que ça ait du goût. »

Si le week-end elle va faire se faire des kiffs dignes de top chef, en semaine elle fait une « cuisine de l’instant »,simple et efficace. Pani pèd tan!

« Un jour on m’a demandé quelle personne j’admirais, j’ai répondu Jamie Oliver car c’est un chef qui a rendu la cuisine facile rapide et accessible. »

Si Sweet Kwisine sait le faire, tout le monde peut le faire!

« j’ai un robot (kitchenaid), un blender que j’ai depuis combien d’années, une balance épi man fini épi sa! C’est pas moi qui vais te faire acheter plein de trucs! »

Bref, c’est la cuisine du vrai! 

500 GRAMMES DE GÉNÉROSITÉ

Cécile, elle est vraiment dans une démarche de partage (enfin, elle partage pas ses tortillas mexicaines avec moi, mais bon yesi). Ce que je kiffe sur son blog c’est qu’elle ne nous montre pas que ses plus belles recettes, elle nous montre aussi ses tentatives de plats, ses expériences, ses ratés, ses succès.

« C’est mon interprétation de la recette, même si c’est raté, je publie quand même car ça fait partie de l’apprentissage. »

@sweetkwisine – l’ascension du mont macaron

Cette honnêteté est liée aussi à son approche pédagogique des choses.Elle n’hésitera pas à « rentrer dans les détails » ou à te dire « Attention, ne fait pas ça, sinon tu auras tel résultat. »

« Si tu n’as jamais fait de dombrés haricots rouges de ta vie, et que tu sais pas que les dombrés c’est de la farine qui va absorber beaucoup d’eau en cuisant, tu ne sauras pas à quel moment les mettre à cuire. Et personne te dit à quel moment mettre les dombrés dans le fait-tout! »

@sweetkwisine

Sweet Kwisine la épiw et tu te sens moins démunie.

LE SUCCÈS (PAS CELUI AU CHOCOLAT!)

Au final je trouve ce blog hyper complet.
Au delà des basiques « entrées – plats – desserts » on a des catégories assez ludiques:
Kwisine antillaise: ben les plats locaux!
Le Club des 5: souvent 5 recettes autour d’un même ingrédient
Kwisine facile et bricolages du soir: tout est dit
Balade Sweet Kwisine: où tu peux suivre Cécile en voyage

@sweetkwisine – le club des 5

Les recettes sont simples, détaillées et pleines de conseils pratiques. 

Et le succès est au rendez-vous. www.sweetkwisine.com comptabilise plus de 3 millions de vues à ce jour et elle est suivi par toute une communauté francophone all around the world! C’est pas rien pour quelqu’un qui « ne cherchait pas à se lancer dans le blogging »!

Et si ses recettes rencontrent un vif succès c’est parce qu’elles sont testées par un jury intransigeant: sa famille!!! Et je peux te dire qu’ils font pas la fèt!

@sweetkwisine et Clara, commis de cuisine et jury intransigeante, comme tu le vois elle est pas venue rigoler.

 

Au delà des chiffres, c’est la communauté qu’elle a pu créer qui la rend la plus fière.

« C’est vrai qu’il y a moins d’interactions qu’à l’époque sur les blogs, mais j’ai une belle communauté sur Instagram et Facebook. Des lecteurs qui testent mes recettes qui partagent qui me disent qu’ils aiment me lire… Ça me fait plaisir. »

Cette notion s’étend également aux autres bloggers culinaires:

« Il y a une forte dimension d’échanges et partages entre blogueurs à travers le monde, on discute, on s’échange des recettes et parfois quand on a la chance de pouvoir se rencontrer en vrai c’est encore mieux! »

 

Tu l’as compris, vu comment c’est parti Sweet Kwisine est loin de s’arrêter.

Ce blog répond à un véritable besoin de création, proposer plus de vidéos, diversifier son contenu, et pourquoi pas un jour, écrire un livre de recettes, racheter My Cuisine et avoir son émission alliant cuisine et voyage comme Fred Chesnau!

Bref faire des rencontres, découvrir la richesse des autres cultures, et manger et encore manger!

#dreambig 

Cécile me prouve (s’il en était encore nécessaire) l’importance d’avoir une passion dans la vie. Quelque chose qui rend la vie …plus douce.

Oui c’est bien de faire de sa passion, un métier, mais ce n’est pas une obligation. Partager, faire des rencontres, des choses qui nous plaisent, être heureux voilà ce qui importe enfin. Parce que comme le dit Orelsan de Maupassant, avoir une passion, c’est toujours mieux que rien « Au pire tu finiras comptable, mais au moins tu seras comptable avec une passion, c’est mieux que comptable tout court… »

@sweetkwisine

 

ETUDES SUPÉRIEURES : CES CONSEILS QUE J’AURAIS AIMÉ RECEVOIR

@forbes
  1. Il y a 10 ans, le 12 septembre 2010, je débarquais à Paris Orly avec mon père.
    Je commençais ma L3 en Aménagement du Territoire à Paris VII, Diderot, et j’étais assez surexcitée. Bah oui une nouvelle vie commençait pour moi: LA VIE ETUDIANTE!!

J’en ai rêvé! J’avais maté tellement de films, tellement de séries sur cette tranche de vie! Je le savais, ça allait être cool, j’allais faire des trucs de ouf, rencontrer des gens super cool! Je serais dans une ville INTERNATIONALE!

Je suis tombée de haut.

Voici donc les conseils que j’aurais aimé qu’on me donne avant de prendre cet avion.

 

ÉVITE D’ÊTRE HÉBERGÉ PAR TA FAMILLE

Alors la conseil numéro 1, conseil ultime, en vrai je pourrai arrêter cet article ici.

Alors le truc avec ton tonton ou ta tatie qui vit en France, c’est quoi, toi tu les vois une fois tous les 3 ans lors des congés bonifiés donc tout le monde est beau et gentil!

Parfois même SÉ YO MEM KI KA PROPOSÉ MANMANW DI ÉBERGÉW!

Tu peux dire oui hein! Mais pas plus de 2 semaines!
Ton délire de « je vais rester chez tonton Bernard à Bondy, comme ça je vais économiser de l’argent… »  TIRÉ SA AN TÈT OU!

D’une manière ou d’une autre ça va mal finir!

Les premiers jours tout va bien épi dé jou apré ça commence à surveiller le compteur d’eau et la quantité de coca dans le frigo!!

Dans ta famille y’a beaucoup de cassos, tu ne le sais peut être pas, mais ne cherche pas à savoir, crois moi!

Parfois, même sans être un cassos, les gens ont besoin de leur intimité! Ils ont leur mode de vie, leurs habitudes et tu peux pas venir et rester comme ça troubler (même sans le vouloir) le quotidien des gens.

Parfois aussi Tonton Bernard, est marié à une manipulatrice et Tonton Bernard est un gros canard et an jou Ton Bèna kay diw konsa « tu  sais untel il est temps que tu prennes ton appartement on a besoin de notre intimité. »

Donc pour vivre en harmonie et pour éviter que yo fèw RONTE, trouve toi une maison.

 

LOCATION: ÉVITE LES ARNAQUES

Alors j’avoue ça c’est du stress pur!

Déjà si tu le peux prends toi une chambre du CROUS même en banlieue, c’est meublé, le prix est pas « trop exorbitant » et surtout tu n’as pas besoin de garant car ils t’en donnent un!

Sauf que on le sait la vie c’est pas un bol de toloman!

  • le garant: mafia! dépi atchelmen trouvé an bon garant, si tes parents sont pas hyper friqués! Un tonton , ta marraine, un organisme débrouyé kow!
    Aussi: essaye de trouver un garant vivant en France Hexagonale, certains bailleurs peuvent te dire qu’ils « n’acceptent pas les bailleurs vivant à l’étranger » … Ne cherche pas à comprendre, vraiment ne cherche pas!
  • Essaye au max de privilégier les résidences étudiantes. Oui parfois c’est cher, même avec les APL, mais là encore tu peux éviter du stress inutile.

Parce que la vraie difficulté réside dans le fait de trouver un logement par soi-même.

  • Tu dois bien trier les offres: pas de chambre chez l’habitant, pas de logements avec « toilettes sur le palier »
  • Ensuite tu dois éviter les arnaques, genre « l’arnaque des marchands de liste » en gros moyennant quelques centaines d’euros les gars te donnent une liste de logement à louer avec le numéro du proprio (souvent un numéro pris au hasard sur les pages blanches)
    *oui je me suis fait avoir!
  • Ensuite quand y’a un truc qui te plait, tu es en concurrence avec 150 autres personnes les gars étudient ton dossier, limite faut que tu leurs fasse une lettre de motivation…
  • Tu peux être aussi victime de discrimination et jamais obtenir le logement en question!
@gestionimmobilierparis Les apparts de l’enfer à Paris, pas de toilettes, pas d’espace, 650€ bim!

Si vraiment chien pissé enlew, tente la coloc, y’en a qui aiment ça, moi j’aime pas partager une maison avec des gens potentiellement chelous, malpropres, voleurs de nourriture dans le frigo! Mais bon!

 

AY TRAVAY!

« Moi je vais me consacrer uniquement à mes études! »

Mafia ba mwen diw sa! Ou kay alé travay!

Je m’explique: Travailler et étudier c’est hyper compliqué, si tu peux l’éviter … évite.
Mais si tu sens que tes parents galèrent, frère même si c’est à mi-temps va bosser!

Réussir à concilier les deux c’est difficile mais pas impossible. Epi pardon, qui a dit que la vie était facile ouesh?!!

Pourquoi travailler?
Tout d’abord pour te faire de l’argent laisser souffler tes parents, te faire plaisir, devenir indépendant, être fier de pouvoir t’acheter TES bays avec TON fric!

Mais aussi et surtout pour te créer une expérience.
Tu le sais, le monde du travail FRANCAIS adore les gens qui ont de « l’expérience. »

Alors trouve toi un job étudiant, bosse dans des restos, donne des cours particuliers, travaille dans des collèges en tant qu’assistant d’éducation, ou mieux, fait le service civique, tu fais un truc cool tu bosses 20h par semaine, tu te fais 450€ oklm

Et surtout quand tu rentres chez mamans-papas, fait un stage de 3 semaines 1 mois en entreprise, en mairie etc…

Mais je suis en vacances!

Sa pa zafè mwen!! On veut un CV BANQUABLE! Parce que quand viendra le jour du stage de fin d’études, tu seras bien contente de mettre autre chose que baby sitting dessus!

ÉTOFFE TON CURRICULUM VITAE épi ay travay sacré finyan!

(ces conseils ne s’appliquent pas aux gens qui font des études en alternances, où les frimeurs qui sont en école de commerce!)

 

C’EST PAS GRAVE DE REDOUBLER

Tu risques de redoubler à un moment donné. Oui cette perspective te semble inenvisageable et pourtant.Toi petit souceur du lycée, tu penses peut-être que tu vas tout déchirer, mais comme tout être humain tu vas connaitre l’échec. Pas la peine de remettre toute ta vie en question. Tranquille.

Si tu es sûr que c’est la voie que tu veux suivre, ben n’abandonne pas, valide le max de matières, pour être plus free l’année prochaine, comme ça tu pourras …BOSSER!!

Et puis redoubler c’est pas si mal. Si tu redoubles deux fois pendant tes études supérieures, tu arrives sur le marché de l’emploi à 25 ans, si tu ne trouves rien tu seras éligible au RSA !!

 

OU CHANGE DE VOIE

Ben oui, faire des choix de carrière à 18 ans, c’est pas hyper fiable.
Donc ouais tu peux découvrir dès la rentrée que cette histoire de FAC DE DROIT là c’est pas pour toi.

Ben ok! Réfléchis à ton avenir…
Quoi qu’il en soit dans l’attente: bosse!!!

@peoplebokay Kévin a abandonné ses études en Droit International pour vendre des bokits sur la plage du Gosier

VA VOIR AILLEURS

Bon si tu es dans une école de commerce, y’a de fortes chances que tu fasses une année à l’étranger, bosser dans une multinationale aux States et carrer sur Insta!

Mais rien ne t’empêche de partir en Erasmus avec ta Fac, ou même tenter une « année sabbatique » en Australie.

Découvre d’autres cultures, apprend d’autres langues, ouvè lespriw!!

@annéessabbatiques.com pourquoi pas l’Australie?

 

NE MANGE PAS QUE DES PÂTES

Lè ou té kay la matè sété dachine épi ti nain!

Mais là tu es arrivé dans l’Hexagone de la personne, tu découvres les kebabs pas chers, les menus Macdo avec la carte Imagin’R, les restos, les concepts de fast-foods bien fat, Ubereat, et puis aussi et souvent… la pauvreté et le manque de temps. 

Alors je sais que tu seras tenté de manger des pâtes, des saucisses au nitrite et des nouilles chinoises. Oui c’est normal d’en acheter, ton papa c’est pas Bernard Arnault

MAIS

Rien ne t’empêche de manger mieux pour pas cher, si tu as vécu 20 ans avec les supermarchés antillais …

  1. Déjà première chose à faire : acheter un mini four chez Darty à 25€. Ce truc va te sauver la vie niveau gain de temps, et préparation de gratins et tartes !!!
  2. Achète des légumes, les légumes c’est pas cher (y’a des filets de pommes de terre à 99cts) ça conviendra à ton porte feuille. Rôtis, en gratins, en purée … C’est la base!!!
  3. La viande de base, c’est plus cher, donc diminue sur la viande et privilégie les légumes.
@cuisine-fauchée.fr gratin de courgettes: des courgettes, des oeufs, de la crème, du fromage!

Alors oui, tu es jeune, tu te dis que c’est des préoccupations de vieux, mais tu grandis et si tu veux pas prendre 10 kg en une année …

Et puis bon, on va pas arrêter de manger du SALE!

@harnaischarlina vous présente un résumé de son alimentation estudiantine.

TU SURVIVRAS À L’HIVER

Ça va être simple:

  • Investi dans un bon manteau (ne fait pas ton radin tu le regretteras)
  • Achète de bons gants les engelures c’est nul
  • hydrate ta peau et tes lèvres

Sache que tu feras une dépression: le manque de vitamine D, le froid, l’approche de Noel, le manque de la famille, le stress des partiels….

Rien n’est plus moche qu’un hiver parisien!!

Kissa ou lé man diw: fait le plein de vitamine D (je rigole même pas) mange de la raclette et demande des colis de jambon de Noel à tes parents.

Et souffre! Souffre ça va te faire du bien de découvrir que la vie c’est pas facile. Sa ou té compwen yin ki nou ka pren fè alow?! Bienvenue au club!

 

NE LAISSE PAS LE RACISME ORDINAIRE T’ATTEINDRE

En France tu découvriras sans doute que t’es noir (ou afro-descendant), le regard de l’autre tout ça tout ça!

Tu seras sans doute victime de racisme et de discrimination, c’est des sacrés bâtons dans les roues et c’est pas cool…

Et puis tu seras aussi confrontée au racisme ordinaire.

Mais il est hors de question que tu le subisses. NON!

Ne soit pas blessée quand tes camarades de classe te demandent si y’a l’électricité chez toi, ou quand la meuf de l’administration te dit que la Guadeloupe c’est pas la France (même après lui avoir montré ta carte d’identité ou i matché REPUBLIQUE FRANCAISE)

Ne soit pas vexée, ils sont incultes, ça se voit ils matent pas Arte.

Instaure gentiment le malaise quand ta copine fait une vanne sur tes cheveux crépus! i kay ronte tu peux être sur qu’elle ne vas pas recommencer.
N’hésite pas non plus à leur dire que tu comprends pas comment ils ont pu arriver aussi loin dans leurs études sans connaissances en géographie, et que c’est assez inquiétant de réaliser qu’ils ne connaissent même pas leur propre Histoire.

Ne te laisse pas faire, rimété yo an place yo épi fè yo rété trantchil!

PA MINYIN TÈT PAPA’W

 

N’AIE PAS DE FIERTÉ MAL PLACÉE

Ba mwen di’w an ti bagay: c’est pas parce que l’Etat Français a dit que t’es majeur, que ou grand!

Donc ta fierté mal placée, tu te la gardes. Si tu as des problèmes, ne fait pas genre « je vais gérer ça seul » si i two fô baw, tu appelles tes parents. Parce que tu es sous leur responsabilité toujours.

Tu auras toute la vie pour être grand, ne t’inquiète pas!

 

GARDE UN TI 50€ DE CÔTÉ

Quand tu prendras l’avion mamie Lili va forcément te donner un ti 100€, pa fè fou! Garde 50€ dans son enveloppe GMF.

Et oublie cet argent dans un tiroir.

Viendra le moment où tu seras en galère, tu te rappelleras de l’existence de ces 50€. Tu les chercheras partout dans ta studette d’Aubervilliers, tu les trouveras et tu seras bien content!

Quand tu auras de nouveau du fric, rimété 50€ an envelop la! La vie c’est des cycles!

 

HABITUE TOI VITE AU STRESS

Tu subiras du stress H24… C’est comme ça c’est le métier qui rentre…

Les révisions de partiels dans le Métro en despi, les dissertations sans plan, sans bibliographie, les cours d’Analyse Spatiale qui ressemblent à du charabia et personne pour t’aider, les Powerpoint faits à la va-vite à 3h du mat, les travaux en groupe avec Bastien ce bwabwa qui fait rien, les spéculations sur ta moyenne « si j’ai 12 dans cette UE, c’est coefficient 4 normalement j’ai mon année »

Le stress, le doute, la remise en question, t’accompagneront désormais tout au long de ta vie! Bon courage!

 

ÉVITE D’HÉBERGER LES GENS CHEZ TOI 

Mon Dieu, grosse question philosophique: Doit-on héberger son amie en galère?
Mon petit 15m2 du CROUS doit il devenir un foyer Sonacotra?
…Hum oui et non.

Oui tu peux héberger un ami en France, pask jodi a sé li demin sé pé wou!

Par contre, n’offre pas l’hospitalité à n’importe qui:
– Si la personne c’est une cassos, évite.
– Si la personne n’est pas une cassos avérée,sache qu’elle peut se révéler. Tu te rendras compte que c’est pas parce que vous étiez dans la même classe depuis le CE1 que ça veut dire que vous êtes faits pour tout partager.

Les copines qui restent chez toi pendant 1 mois, sans argent, qui te ruinent et qui mangent toute ta bouffe JE CONNAIS!

Établis des règles: durée de l’hébergement, possibilité de renouvellement, les contreparties: ménage, cuisine, participation aux courses, argent?!

Ne te fais pas pigeonner!

Et si la personne devient invivable, fouté sa déwo! Tu n’as pas besoin d’elle comme amie! Tu vas t’en remettre!

BYE 

pren patché’w sacré scélérat!

 

SOIT CONSCIENT QUE TON DIPLÔME NE TE SERVIRA SANS DOUTE JAMAIS

Ah oui c’est bien de te donner à fond, d’avoir les meilleurs notes, mais ne t’imagines pas finir tes études, valider ton stage de fin d’études, être pris en CDI a fos ou sé an bon élément et démarrer à 2000€ parce que « j’ai bac+5 c’est normal de démarrer à 2000€ »…

Redescend!

Tu souffres en révisant tes partielles? C’est rien face à la vraie vie active.

Ah oui, tu n’es pas exceptionnel.Je sais que ta maman t’as dit ça depuis l’enfance, que tu avait les meilleures notes de ta classe mais crois moi, tu vas des fois te sentir comme du caca et c’est normal.

Ton diplôme te servira toujours, dans le sens où ça te donne des skills, des outils, une rigueur pour avancer dans la life.

Mais sache qu’il te faudra sans doute encore trouver ta voie… C’est comme ça!

 

PROFITE

Ben frère on a 20 ans qu’une fois, et tu vas tellement galérer que oui faudra aussi s’amuser.

Amuse toi, profite de la culture du pays (sé pa yin ki manjé épi swaré) et surtout ne claque pas tout l’argent de tes parents au Carnaval de Bordeaux!!

@mykartel

 

 

Je repense souvent à mes études. A cette période de ma vie que j’ai pas vraiment aimé au final, aux choix que j’ai fait, aux choses que j’aurais pu faire, si j’avais su…

Bien sûr, les choses se sont déroulées comme elles le devaient. Comme dit mon père
« Si sé pa té lapo boudin’w boyo’w té kay déwo »

Mais je suis tout de même consciente qu’à l’époque où je suis partie, j’étais très peu informée sur beaucoup de choses, ce qui m’a conduit à faire des choix, aujourd’hui discutables!

Alors si cet article, au delà de faire appel à une mémoire collective, peut, aider un jeune qui passerait par là, alors ma mission serait accomplie.

 

ARTICLE DES ABONNÉS: 2020 AVEC SES ENFANTS

@caroweissphoto

La rentrée approche à grand pas… enfin!

Enfin on espère! Non parce que vu comment c’est parti je pense que le concept d’école est en danger d’extinction.

Et dans l’histoire, moi, je pense aux parents, et je me dis « mais mon Dieu, ces gens risquent de faire une année entière avec leurs gosses à la maison! »

Fwison enlè mwen! Tu vois comment je pense aux autres, à leur souffrance!
Epi je me suis demandé, si les parents souffraient vraiment de cette situation? C’est vrai quoi comment les parents ont vécu cette année rythmée par les grèves, le confinement, puis les vacances?

J’ai posé la question aux parents sur Insta, voici leurs réponses.

Alors cette année 2020 avec ses enfants c’était comment?

 

PRENDRE SON TEMPS

J’ai tout de même apprécié. J’étais pas dans le speed j’ai eu le temps d’être à l’écoute, de m’amuser avec eux, j’ai pris le temps de raconter les histoires le soir sans être dans l’urgence, et surtout me poser pour manger avec eux, prendre le petit-déjeuner.

Même si ils font des bêtises ou n’écoutent pas de temps en temps, j’ai aimé être avec eux. Mon fils pouvait retourner à l’école, de part mon métier, il était sur la liste des parents prioritaires, mais j’ai refusé. Mes enfants ne me gênent absolument pas bien au contraire, plus ils sont avec moi, mieux je me porte.

PRENDRE UN NOUVEAU RYTHME DE VIE

au début j’étais pas très optimiste (rires) d’ailleurs je subissais plus qu’autres choses.

Mais ça s’est vite résorbé, et du coup j’ai bien profité de mes enfants.
J’étais quand même très contente de les renvoyer chez la nounou et au centre aéré parce que j’avais besoin de temps pour moi, et avoir des enfants h24 dans une maison avec toi, ben au final t’as zéro minute pour toi.

Cependant moi ce qui me dérange c’est plus le coté école, même si mes enfants sont en maternelle, ce sont des apprentissages qui leur serviront plus tard, je ne suis pas enseignante donc c’était compliqué! J’ai quand même bossé avec eux, mais je ne sais pas si ça a été efficace.

C’était une belle tranche de vie, mais c’est toujours un peu compliqué parce que les enfants sont imprévisibles et ont toujours besoin d’attention, c’est fatiguant c’est prenant et des fois déprimant, on a parfois envie de souffler, c’est normal on est des humains on peut pas être toujours là à 100% pour eux.

Il faut mettre des barrières pour leur dire: « je suis ta maman mais je suis aussi un humain donc va jouer un peu et après tu pourras me solliciter de nouveau! » (rires).

 

PEU DE SUIVI PÉDAGOGIQUE 

Personnellement avec une enfant en grande section de maternelle je n’ai pas pu assurer le suivi pédagogique. Trop compliqué et pas le temps. J’ai abandonné …
Je sais je n’en suis pas hyper fière. Elle est allée à l’école fin juin.

Aussi ça fait maintenant 3 semaines avec les congés que je peux m’occuper de lui faire reprendre un peu les exercices envoyés par la super maîtresse pendant le confinement.

A vrai dire je suis assez inquiète en effet au sujet de la rentrée. En juin je me suis demandée pourquoi il ne reportaient pas la sortie des classes au moins à mi juillet ( comme avant)… mais bon.

J’ai pris le confinement pour un temps particulier que je n’aurais jamais eu en temps normal. Après je suis dans des conditions privilégiées donc …

Et bien sûr je peux rester h24 avec mes gosses sans criser ni déprimer!! ???

UNE BELLE PÉRIODE

C’était la plus belle époque de ma vie avec mes enfants!

J’ai eu le temps de faire des choses avec eux, de leur donner du temps comme jamais, des câlins, des jeux!!!

@therock

PLUS MÈRE QUE FEMME 

La grève au début m’a déstabilisée car j’ai du trouver de quoi occuper mes deux grands j’ai même dû les emmener au boulot avec moi parfois.

Ensuite en ce qui concerne le confinement, une fois que j’ai compris que tout et tout le monde était à l’arrêt j’ai décidé de lâcher prise sur la situation et de le prendre comme des vacances (ô combien méritées!)

Donc j’ai adoré parce que j’ai vraiment passé des moments de qualité avec mes enfants, surtout que mes deux petits ont 2 ans et demi et qu’ils apprennent plein de nouvelles choses à cet âge.

Les vacances par contre c’est vraiment la fin du marathon ? avec la reprise du boulot il m’a fallu remettre ma société à flot et avec 4 enfants à gérer, même si papa donne tout aussi, c’est super dur.

Là je tiens au mental en priant pour qu’on ne soit pas reconfinés en septembre ? et là j’espère pouvoir prendre quelques jours off quand ils seront à l’école pour poser mon cerveau et refroidir les circuits!

Concernant ma vie de femme, c’est compliqué de lier les deux, mère et femme.
Il y a des femmes que ça ne gène pas mais moi… ma santé mentale repose sur le fait que je puisse alterner mes différents rôles au cours d’une journée / semaine pour me retrouver et accorder de la place à la mère, la femme, l’épouse, l’entrepreneure …

Et là j’ai l’impression de n’être que maman qui essaye de faire un petit quelque chose par ci par là difficilement mais man bon épi sa!

faut pas faire ça, l’alcool c’est mal, l’infusion camomille, c’est mieux!

 

DES HAUTS ET DES BAS

Ça nous a encore plus rapproché mais c’était dur niveau scolaire trop de devoirs de stress pour tout faire…Mon fils stressait pour l’école à la maison parce qu’il il y avait beaucoup de devoirs. (D’ailleurs tous les parents de cette classe se sont plaints à la fin. Bref)

La situation commençait à être anxiogène, il commençait à faire des cauchemars. Donc on sortait 2 fois par semaine pendant une heure. 

Au début c’était dur de trouver un rythme. Moi je commençais un nouveau traitement médical qui ne fonctionnait pas j’étais k.o : ménage plus souvent, plus de repas à faire, plus l’école à la maison j’étais épuisée !!!

J’ai quand même la chance d’avoir un enfant sage mais je me demande comment les autres ont fait avec plusieurs enfants à gérer …

PLUS DE COMPLICITÉ

Je suppose qu’on a fait des meilleures activités qu’à l’ école : cuisine, nettoyage, tri, plage et cinéma (pendant les vacances), Netflix, dessin, travaux manuels, atelier confection de vêtements de poupées, on s’est même amusées à regarder la date de péremption des aliments !!!

On s’amuse bien et vu que je suis au chômage depuis le confinement on se retrouve après 6 ans où elle ne me voyait que le dimanche.

Elle est agité comme tout les enfants. Je m’endors le soir avant elle . Elle choisit la prière du soir . Elle fait ses œufs le matin et je la regarde. 

On profite vraiment.

A DOUBLE TRANCHANT

Cette année a été très particulière. Passer du temps avec ses enfants c’est à double tranchant. C’est pas facile et évident. Mais c’est quelque chose qu’on n’ose pas forcément dire. Une fois j’avais dit au père de mes enfants que les vacances avec des enfants c’était pas des vacances il était choqué comme si c’était la chose la plus horrible du monde!!

C’est beaucoup de fatigue en vrai, c’est une attention constante et si ni dé moun ou pé pa di yo « man bon fè konsi diré man pa ka existé » sé yich ou!

C’était exténuant et merveilleux à la fois. Le temps passe vite, on passe en vrai, peu de temps avec eux, c’est quelque chose de précieux.

C’est des moments qui permettent de vivre la complicité et ça nous permet de tester nos limites aussi.

 

ZÉRO DIFFÉRENCE

me concernant je ne fais pas partie de la catégorie des parents qui ont trop trop souffert, c’est a dire avoir son enfant H24… Par rapport à mon boulot d’infirmière libérale, ma fille n’est pas H24 avec moi. Ma fille je l’a récupère la veille de jour de repos, je la dépose la veille de mon jour de reprise. C’est ma mère qui l’a garde, ma mère n’a pas trop sentie la différence.

Après des fois c’est pas évident, autant il y a des jours où je me dis « c’est ma journée avec ma fille, on va faire des activités » parce que voir ma fille sourire c’est le plus important pour moi, autant il y a d’autres jours, je ne la supporte pas, elle m’énerve, elle fait que des bêtises, j’ai l’impression qu’elle sait que je suis à bout, donc elle fait encore plus de bêtises.

 

STOP!

Pour commencer par les grèves, à la longue ça m’a embêtée, parce qu’il fallait que je gère mes activités professionnelles (formation professionnelle) et la garde de mon fils, au début je le faisais garder par quelqu’un mais comme ça revenait trop cher, j’ai dû laisser, par moment mon fils seul à la maison, ce n’est pas très drôle et très stressant sachant qu’il était mineur. C’était culpabilisant. Donc ça m’a saoulé à la longue.

En ce qui concerne le confinement, au début c’était plutôt amusant, ensuite ça a commencé à me taper sur les nerfs, car j’aime bouger et sortir, j’ai mal vécu le fait d’être enfermée dans mon appartement.

J’ai cuisiné avec mon fils, j’ai fait des activités avec lui on a pu passer plus de temps ensemble, c’était vraiment bien. Mais lui-même au bout d’un moment il en avait marre, il voulait même retourner à l’école!

Et oui a un moment donné j’en ai eu marre de mon fils. Il a commencé à se rebeller, l’enfant me tapait sur les nerfs! man té bon! j’avais hâte que les grandes vacances arrivent qu’il aille chez son père.

Et enfin j’ai pu respirer un peu! être avec un môme tout le temps, c’est compliqué au bout d’un moment, car comme il est là y’a des choses que toi dois faire: à manger, lui donner de l’attention, ranger la maison alors que des fois t’as envie de rester dans ton lit, man bon!!!

 

Au final si tous ces événements ont été l’occasion de créer une plus belle complicité avec enfants, ils ont aussi été source de stress, et de difficultés d’organisation surtout pour les familles monoparentales.

Quoi qu’il en soit on attend la rentrée avec impatience et fébrilité hein!

Je remercie tous ces parents pour leurs témoignages et leur honnêteté!! Je suis sure que vous avez déculpabilisé beaucoup d’autres parents!

 

Coup de coeur : Selam’ Heart

Cette pétillante guadeloupéenne âgée de 28 ans, exprime son art comme étant « une mission plus qu’une passion ». Autodidacte, cette jeune femme est animée par l’envie de créer. A travers ses oeuvres, elle parle de la recherche identitaire, de l’histoire noire, de la femme, de la nature et de spiritualité.
C’est notre coup de coeur « Créola du mois », et nous avons cherché à en savoir plus sur sa personne, son parcours, et son actualité. Une vision inspirante qui je vous l’assure ne vous laissera pas indifférent(e)s.

1. Peux-tu te présenter en quelques lignes s’il te plaît ? Peux-tu également présenter ton art?

Selam, est un prénom Amharique que j’ai choisi il y a quelques années. Il signifie « Paix ». Mon chemin artistique est tourné vers cette idée de paix. Avec le soi d’abord puis avec l’autre.
Pour ça je ne m’impose aucune limite quand à la technique. En réalité ce qui m’intéresse c’est de travailler sur différents supports pour raconter la même histoire.
Je dis souvent que j’ai « un cerveau en arborescence », et que je suis jusqu’au-boutiste : quand je réfléchis à une idée, je vois 20 façons de l’aborder.
Mêler peinture, écriture, dessin, bijoux, art déco, passer par un travail de photo et de vidéo, de collages etc … permet de répondre à ma propre interrogation sous différents angles.

2. Est-ce qu’il y a un endroit spécial où tu peux exprimer ton art (lieu où tu aimes peindre)?

Je préfère peindre en Nature, parce que la musique y est plus pure. Sinon, je vois l’accueil et le refuge que m’offre mon atelier à tout heure comme une véritable bénédiction. Un espace uniquement à moi où je peux oser créer ce que mon âme désire comprendre.
J’y accorde mon respect, j’ajuste mon cosmos comme je l’entends.
Parfois j’y vais juste pour écrire, lire ou méditer. C’est un peu mon petit lieu aussi secret que sacré.

3. Qu’est-ce qui t’y a mené ? Depuis combien de temps es-tu animée par ta passion ? As-tu pris des cours ? Été aidée ou accompagnée par des personnes en particulier ?

Je crois que c’est une vraie évidence pour moi. J’ai toujours été très créative notamment parce que dans ma famille paternelle l’amour de la créativité est vraiment transmis à chaque génération.
De plus, petite je n’avais pas le droit de m’ennuyer. Je remercie ma mère d’avoir nourri le terreau de ma créativité en me répétant « Comment peux-tu avoir le luxe de t’ennuyer ? Tu as des livres, du papier, des crayons, de l’argile, et tu as surtout ton imagination. »
Depuis je suis dans l’incapacité de m’ennuyer. Une vraie « hyper- artctive ».
Je n’ai jamais eu l’occasion de prendre de cours, mais une de mes cousines m’avait montrer quelques astuces de dessin quand j’étais enfant.
J’ai surtout appris (et j’apprends encore) en m’entraînant et en cherchant ma propre façon de me raconter.
@selam.h_

4. Est-ce ton métier ? 

Non ce n’est pas mon métier. J’ai fais des études de psychologie mais d’années en années l’art est venu (re) prendre énormément de place. Une véritable corrélation est née entre ma pratique et mon estime de moi. Comme si j’avais trouvé ma place et façon d’être dans le soin.
Pour être honnête je vois l’art comme une mission bien plus qu’une passion.
Je l’appelle ma mission « lanmouniterre ».
J’y trouve un épanouissement profond alors mon métier y est en quelque sorte lié.

 5. Quels sont tes artistes favoris ? Quelles sont tes influences ?

J’aime beaucoup répondre à cette question. Ma réponse crée souvent un malaise quand elle me paraît logique.
Mon artiste préférée c’est moi même.
Déjà parce que ça fait au moins une personne qui aime réellement mon art lol, je trouve que c’est un bon début.
Plus sérieusement, je pars de mes questionnements, mes réflexions, doutes, peurs, faiblesses, victoires. De ma recherche identitaire, même si ce n’est pas simple à faire tout le temps de se mettre autant à nue.
J’aime l’idée que c’est par amour de soi, guérison, tolérance de soi même que l’on peut apporter au collectif.
Je m’inspire donc de moi-même pour m’offrir l’occasion de découvrir au cours de cette expérience de vie qui je suis.
Ce serait beaucoup plus difficile en ayant les yeux rivés constamment sur l’autre bien plus que sur moi.
Quand je rencontre un artiste, ou une personne en général c’est ce que j’aime découvrir d’elle, comment de part son histoire il/elle arrive à créer sa vie.
La beauté de l’individuel pour le collectif c’est très inspirant.
Alors en cela, beaucoup d’artistes me parlent.
Ma Caraïbe est riche de talent qui offre une si belle poésie à rencontrer. Tout art confondus, je pense à David Obadja, Shanon Barro, Séphora Joannes, EMS, Tessa Naime, Deiron, Rockaaz, Ludgi, In- dra Eudaric, Brian Nocandy, Wendy Zahibo, David Fréchou, pour ne citer qu’eux.

6. Quels sont les techniques que tu utilises pour peindre ? Comment définirais-tu ton style de peinture ? As-tu un nom a lui donner ?

J’ai commencé avec la peinture acrylique, mais je viens de commencer une douce idylle avec la peinture à l’huile.
Je réserve l’art fluide pour le versant Art décoration/ bijoux de ma pratique.
Je ne pense pas avoir un style de peinture, ou d’art en particulier.
C’est quelque chose qu’on m’a souvent fait remarquer « où est ta griffe, ton empreinte artistique ? ».
Je trouve ça dommage d’avoir à enfermer ma pratique dans une case de plus. L’Homme et son besoin de tout catégoriser par facilité cognitive.
Je ne me considère juste comme une artiste et pas une peintre. Disons que je fais du Selam, est ce que ça sonne bien ? Lol
@selam.h_

7.Quel(s) message(s) souhaites-tu faire passer à travers tes œuvres ?

Je parle de la recherche identitaire, l’histoire noire, la femme, je parle nature et spiritualité.
Au final lors des échanges avec l’autre ce qui m’intéresse surtout c’est que ça vienne réveiller ou « toucher » quelque chose qui existe en lui. Mon message m’appartient, l’interprétation est vôtre.

8. Quels sont tes objectifs à long terme ?

Développer de plus en plus le versant Art-Deco/ Bijoux, et wearable art.
Et que mon message vive plus longtemps que moi si toutefois il peut apporter une certaine paix aux générations futures.

9. As-tu un conseil à adresser aux personnes qui souhaitent se lancer comme toi ?

De croire au message que l’on veut apporter beaucoup plus fort parfois que l’on ne croit en soit même.
De bien prendre le temps de se rencontrer, quitte à se repositionner quand il le faut.
Se tromper c’est juste cheminer.
Patience, indulgence et entraînement.

10. Quelle est ta citation favorite ?

Je dis souvent « Ma lumière pour ta lumière, ta lumière pour la mienne. » Ça rejoint l’idée de l’individuelle pour le collectif.
Le monde n’a pas besoin de copie conforme « de copies qu’on forme » d’autre personnes, il a besoin de notre lumière propre qui nourrit d’autres par l’essence d’elle-même.
Et inversement.
Je profite pour remercier toutes les lumières qui acceptent la lumière que j’ai à partager. Et celles qui n’hésitent pas à me partager la leur, pour renforcer la mienne.
On fait peuple, et monde ensemble.

11. Où peut-on faire l’acquisition de tes œuvres ? Où peut-on suivre ton actualité ?

Pour l’instant par e-mail (selamheartist@gmail.com). J’ai ébauchée une brochure-exposition avec mes textes comme un voyage poétique pour faire un premier contact avec l’oeuvre.
Je peux recevoir après chez moi si on veut voir les créations de plus près.
On peut suivre mon actualité sur mes deux pages Instagram :
  • Selam.h_
  • Dna_by_selam
https://www.instagram.com/p/CFDoNT-AxIP/
Et également sur Facebook :

SOUVENIRS DE VACANCES

@harnaischarlina
  • Aujourd’hui j’avais envie d’un article super léger et feel good!

J’ai essayé de rentrer au fin fond de moi même pour retrouver mes souvenirs de vacances, les bons comme les plus … chelous!

Les vacances pour moi c’est:

CHEZ MAMIE AU GROS-MORNE 

@harnaischarlina

Oui les vacances pour moi c’est le Gros-Morne. Oui mon enfance a été chaotique.

Dès le vendredi, jour de sortie d’école, mamie et papi m’attendaient déjà à la maison. Papa leur avait préparé à manger, mamie dégustait lentement son énorme assiette de fruit à pain & court-bouillon de poisson. Direction le GWO MORNE pour mon plus grand bonheur.

D’ailleurs, les vacances chez mamie riment avec FRUIT À PAIN! C’est la saison, tu ne pouvais pas y échapper. Fwiapin an tout’ soss! Dès le matin, le tesson était déjà allumé, le fruit à pain mijotait déjà dans le faitout (avec les morceaux de peau en haut pour les cochons)…

@tatiemaryse l’angoisse

Bref, le Gros-Morne, le fruit à pain, le club Dorothée, les gâteaux fais en secret et partagés avec Lionel et Yannick, les voisins, papi qui nous emmenait à la mer à Cosmy dans sa Renault Express, les soirées Scrabble, et …

  • LA FÊTE PATRONALE DU GROS-MORNE

Les vacances au Gros-Morne c’était aussi la fête patronale. Temps fort durant le week-end du 14 juillet.

Bon en vrai je m’en fichait un peu des concerts de Marcé et La Perfecta, moi j’étais juste là pour ma barquette de frites/saucisses, ketchup moutarde Amora. Periodt!

@csjemballages

 

LE TOUR DES YOLES AVEC TATIE GUYOLAINE

Alala, Tatite Guyolaine toute sa life c’était Carnaval et Tour des Yoles.

Son délire c’était de suivre la course sur la côte (elle suivait littéralement les yoles dans son Opel Vectra en écoutant 3615 Lanmou)

On s’arrêtait, et elle me prêtait ses jumelles pour suivre Budget, Zizi Tata, Ti Soda et Rosette…

@tribicheinfo

Après on se rendait dans la commune d’arrivée, mais bon ces souvenirs sont flous tout ce qui m’intéressait c’était le sinobol menthe-grenadine!

@pinterestkevinbatfaya @facebooksinobol

 

LE TOUR DES YOLES DE 2008 

Ahhh le Tour des Yoles de 2008. Honnêtement je sais même pas qui a gagné cette année-là.

Je sais juste que c’était l’année du bac et qu’avec les copines du lycée on avait décidé de suivre le tour étape par étape.
Bien sûr on n’était même pas toutes majeures donc nou té ka batché épi Nomel. En gros tu payais les Transports Nomel 50€ et tu avais ta place à bord de leur bus scolaire.

Ah c’était comme ça à l’époque.

C’était la fin du lycée, l’année du Bac, l’heure du grand départ pour beaucoup, l’année de la commercialisation de Haagen dazs Macadamia (cette glace-là avait pété ma tête! Je mangeais que ça pendant le tour), et dans le bus y’avait THE AMBIANCE! (Bon avec Laurie, on faisait que parler de Secret Story 2 et du couple Mathias/Alice) ….

@haagendazs @tf1

Alala!

LE MIGAN DE FRUIT À PAIN DE PAPA 

@harnaischarlina

Le migan c’est de saison: du fruit à pain, de la morue rôtie et surtout DU ZABOCA! Sans avocat, c’est mort, y’a pas de migan point barre. Non non, n’essaye pas de discuter, nou pa anlè sa! Mon père va pas gaspiller un fruit à pain si y’a pas d’avocat sa pa ni sens!

Les arrivées de tour des yoles au Robert où on invite la famille à manger du migan, ça n’a pas de prix!

L’ILET MADAME AVEC LES COPAINS

L’ilet Madame était devenu une institution chez les Harnais. Une tradition qui tente encore de perdurer.

Bref on était devenus organisateurs de plans officiels à l’îlet Madame. (en 2010, entre le 30 juin et le 10 septembre, j’ai organisé 6 plans à l’ilet… c’était devenu n’importe quoi!)

J’en dirai pas plus, pour l’instant, mais on rigolait pas avec les gens, on les mettait BIEN!!

Entre manger, plonger depuis le quai, after et after d’after au Maximus … Ahh la vie était douce!

@harnaischarlina

LE MAXIMUS ET LE SKYLOUNGE

The place to be!

Alors ce qui est marrant c’est que au début, le Maximus, les antillais n’étaient pas sur ça. Ça avait une réputation de « boite de techno » (bon déjà c’était de la house music…)

Epi à un moment donné, on n’a pas compris ce qui s’est passé… Le Maximus est devenu plus …gaza mi seh! #freediworldboss

Tout ton lycée était au Maximus!!

Quand au Sky (pour les intimes), c’était un BEFORE (l’after étant au Maximus) mais l’ambiance était devenue tellement « shatta » que des fois tu restais là toute la nuit!!!

Tous les potos qui avaient le permis, avaient flatté leur papa pour qu’il leur passe sa BM (et toi, tu avais réussi à squatter une place dans la voiture.)

Au retour, on passait acheter des ribbs grillés à Brasserie Lorraine…

@harnaischarlina moi avec ma robe Bershka à 30€ et mon sac cupcake de chez aldo je me sentais plus pisser!

 

TATIE ET LES CONGÉS BONIFIÉS

On a tous ces taties de France, parties avec le Bumidom, qui étaient infirmières à la Salpétrière et Lariboisière, qui venaient en congés tous les trois ans, EN ÉQUIPE, dans la maison familiale!

Moun moun moun an kay la!!

Tes taties qui parlent avec un gwo accent bien gras, yo sé di yo pa jin pati!

Tes cousins qui « brodent » et que tu trouves chelous, qui te disent de « mettre la UNE » en parlant de TF1, alors que désolée la UNE c’est RFO.
Epi y’a pas la 6! Sa ki manman la 6? Nous on avait 5 chaines bien malman, Canal Sat poko rivé! Pa ni la 6! 

Moi je me rappelle surtout de l’odeur du café de tatie et le pain croustillant de chez Jean, le boulanger du quartier et du fameux: lédjim’, haricots rouj épi lan mori mariné de tatie. Tu pourras faire ce que tu veux, le goût du repas de tatie, tu ne le retrouves nulle part.

 

 

LA FOIS OU JE SUIS ALLÉE A LA MER UNE FOIS A TARTANE

1997, comment oublier…

Les taties de France là, étaient en vacances, mais pa té ni place an loto a ba mwen. Donc on restait chez mamie avec tonton Yoan. Comme des pestiférés.

Eux ils partaient s’amuser, ils rentraient tard le soir avec leurs rajouts rassis par l’eau de mer, épi ils voulaient qu’on viennent jouer au 8 américain avec eux … Tchip!

Je n’ai jamais digéré ça. C’est inhumain. Je suis rancunière. 23 ans plus tard j’en parle encore dans un article sur Créola histoire que le monde entier le sache maintenant. Je n’oublierai jamais ce que vous avez fait. Sachez-le. Shame on zot.

 

LA FOIS OU J’AI FAILLI MOURIR AUX SALINES

La mer ça me réussi pas je vous dit!

On était dans une maison de vacances aux salines. Ma mère était enceinte. C’est d’ailleurs ce jour-là qu’on a croisé tatie Marie-Georges, elle a vu ma maman enceinte, elle a dit « je suis la marraine ». Depuis c’est effectivement la marraine de mon frère.

Pour faire simple, je jouais SUR LE RIVAGE POURTANT, ma mère voit une vague, yan gwo manman vague arriver! Elle m’avertie de l’imminence du danger, moi je joue man pa ka tenn’.

Et là gros black out. J’ai fait la machine à laver, et je suis venue m’échouer comme du n’importe quoi sur le sable, aux pieds de ma mère qui m’a dit « tu vois je t’avais appelé mais ou pa ka kouté »…

 

LA FOIS OÙ J’AI FAILLI PERDRE MON ŒIL

Oh seigneur j’étais vraiment casse-cou à l’époque.

1998, la même année, que cette histoire de vague là…

En gros je « jouais au tennis », la balle tombe, je cours la récupérer, en relevant la tête an moso fè du grillade de l’école primaire Hector Ste Rose me griji le visage. Passant à 1mm de mon œil droit …

Man koumansé pléré, toute la cité m’a entendue. J’ai atterrie chez Dr Guérin qui m’a soignée, missieu a recousu ça pour moi une manière blip!
Y’avait des gros morceaux de fils bien apparents, c’était n’importe quoi. Le soir on était invités à un mariage, moi j’étais là avec mon visage plein de fils… Tchip!

Bon maintenant la cicatrice j’la calcule plus !

 

LES RETOURS DE PLAGE

Le goût des vacances, du retour des plages, de quand tu sors de la mer épi tu demandes à tes parents deux euros!

La longue file d’attente pour le goût gras & sucré des chichis, les notes de cannelle.
La cloche de la marchande de glace, Le zeste de citron dans le sorbet coco et le CORNET du sorbet coco! Ça c’est les Antilles!

@harnaischarlina

LES PLANS D’ADOS AUX TROIS ÎLETS

Quand tu es jeune, pauvre, sans permis, mais que tu veux vivre aussi!

@franceantillesmartinique

Tu demandais à tes parents 30€ (30€ est ce que c’est de l’argent même?) pour prendre le taxi à 2.60€, te rendre à la Pointe Simon, choper la navette direction : Anse à l’âne, Anse Mitan ou la Pointe du Bout.

Tu avais l’impression de débarquer dans un autre pays!

Notre « journée » (nos 7 heures) c’était se baigner, aller au resto manger un poulet frites, se prendre une glace, se goinfrer de chips & Royal Soda, rentrer chez nous à 17H, voilà la jeunesse!

LA MARTINIQUE

Parce qu’au final, j’ai pas beaucoup voyagé quand j’étais jeune donc toutes mes vacances c’était ici. En même temps nou pa bizwen plis!

@harnaischarlina

C’était quoi tes meilleurs souvenirs de vacances?

AU SECOURS: QUAND TES POTES DÉBARQUENT EN VACANCES EN MARTINIQUE

@lenamahfouf

Génial, here we go again! J’ai cru que j’allais pouvoir éviter ça avec le corona, l’économie du tourisme un peu moribonde mais non.

Yo débatché! Yo débatché kan mèm!

Qui? Tes potes antillais qui vivent en France depuis 10 ans bien sûr!

Comme chaque année, ils t’envoient un message sur Whatsapp pour t’annoncer la « bonne » nouvelle en mode « prépare toi à m’accueillir »!

 

quand la star @yorhannemmanuelalexander t’annonce la grande nouvelle

 

Alors je les aime beaucoup, mais yo ka fatidjé mwen! Pourquoi?

 

ILS VIENNENT TOUS AU MÊME MOMENT

Et ils veulent tous te voir au même moment! C’est un complot!

tes potes sortant de Aimée Césaire et Pole Caraïbes

Toute l’année ça vit sa meilleure vie à Paris, dans les grands restaurants, ça fait des voyages, mais là yo débatché épi tu dois te décarcasser, pour les voir, tous en même temps parce que attend… Ils sortent de France quoi, tu vas pas les revoir avant un long moment. Bref tu as intérêt à être dispo!

Résultat ton agenda, c’est un peu:
– lundi midi: déjeuner avec Georges-Maurice
– lundi soir: lili’s avec Euphrasine
– samedi: plan plage avec Pierre-Cédric

Et je rappelle que TOI tu n’es pas en vacances!

DONC TU ES DÉBANTCHÉ

Ben oui, c’est eux qui viennent en vacances mais c’est toi qui dépense! #vacancesforcées.

Déjà de base, toi même tu es pauvre, mais eux ils viennent complexifier ta situation. Parce que quand on est pauvre, on reste chez soi, mais eux ils veulent que tu sortent avec eux!
Et comme ils sont encore plus pauvres que toi (non pa gadé yo la! Ils portent des fringues stylées, mais sé mésié débantchés) ben forcément c’est pas eux qui vont te payer le resto, ou le plan bateau. PL!

Pire, TU organises des journées îlets madame, en mode langouste, dombrés de crevettes pour eux, tu claques des 150€ oklm pour ces scélérats!

Vous me méritez pas!

TU TE TRANSFORMES EN COMITÉ MARTINIQUAIS DU TOURISME

Non parce que les gens arrivent épi ils attendent que tu les prennes en charge!

tes potes quand ils font genre ils découvrent fort de france!

Leurs questions préférées:
« – on va où?
-on fait quoi?
– c’est toi qui connait les bons restos je te laisse choisir! »

Pression enlèw!! Mafia ce que tu ne sais pas c’est que moi-même, pendant l’année, je sors même pas, je connais pas les bons restos frère, man sé an no life! Ma vie c’est regarder KMT et Zouk Tv!

Tu dois préparer le programme de la journée et pas te louper.

– Choisir la plage, celle qui sera pas trop backfull en fonction de l’heure à laquelle on part.

– Penser au manger: préparer à manger (donc en amont) ou passer au Truck qui fume prendre des saucisses au fromage, puis à Génipa choper deux trois bricoles.

Ou alors choisir un petit resto de plage, sympa, pas trop cher, pas trop arnaqueur (bonne chance), réserver la table (bah oui je te conseille d’être organisé), réserver des transats pour que la personne puisse carrer et faire des stories pina-colada/coucher de soleil

@sautemagazine.com

– Sans compter que tu organises des plans pour eux aussi : plage, îlet Madame, grillade…
Bref tu peux mettre « événementiel » dans ton CV rubrique « expériences professionnelles »

ILS SE PRENNENT POUR DES ROIS

Oui oui, comme leur mamans soutirez passent à tous leurs caprices, yo compren’ que nous aussi!

Donc comme leur maman, tu ne dois les nourrir que de langoustes, ouassous flambées au rhum vieux, poisson grillé lentilles haricots rouges!

Epi pa di yo ayin sinon tu as droit à :

« Attends, je viens en vacances POUR TE VOIR, et tu ne fait pas d’efforts pour moi? Ah ben bonjour l’amitié » … 

…. De vrais drama queens.

Y’EN A C’EST DES BEAUX PARLEURS

« Je viens au péyi, faut qu’on se voit »

Ils arrivent, ils ont un agenda de ministre: sorties bateaux, grillades, maisons de vacances (il y a un S à maisons c’est pas pour rien), interlude St-Martinoise, Bacchanal, Mercury…

@prendresonpied

Un jour tu vois un story « bye-bye Martinique. »

ILS METTENT TOUT EN STORY

Mais vraiment tout!

Maintenant qu’ils ont quitté les Antilles, han tout est beau (oui tout est beau quand tu filmes pas le quotidien: embouteillages, vie chère, Pôle Emploi)

Donc les gars filment tout et surtout n’importe quoi!

Déjà j’ai remarqué un truc, il y a des gens pendant toute l’année, tu les vois pas, ils sont en soum soum (sous marin) c’est à peine si ils se connectent à leurs réseaux…

Mais lè yo débatché dan’!
Alors là ça snape, ca « story-instagramme », sa ka boulé’w épi photos!

Ils s’amusent, tu dois le savoir et ils s’arrangent pour que tu le saches depuis le hublot de Orly. (vos vieilles photos dans la passerelle d’embarquement là avec l’aile de l’avion là j’ai envie de vous taper ouesh vous êtes ridicules ohhhhh!)

Epi ça te filme tout: la sortie cata et même la mangue que mamie Lili a cueilli pour eux… Profitez winter is coming anyway…

ILS VEULENT TOUS FAIRE LES MÊMES CHOSES

Déjà leur premier délire à TOUS quand ils arrivent, c’est se taper un super madras au SNACK ELIZÉ. Alors j’aime beaucoup Snack Elizé mais faudra m’expliquer un jour cette fascination.

@picuki @snackelize

Ensuite faut les emmener aux Salines aka la plage qui va disparaître parce qu’on a planté des cocotiers et que les cocotiers protègent pas de l’érosion… Donc vous avez raison de vouloir en profiter… (la minute écologie du jour)

Ils veulent un lambis frites, la baignoire de Joséphine, faire le Morne Larcher, aller sur le marché acheter des souvenirs pour leur retour (des trucs en madras et des serviettes Martinique …) …

@tripadvisor @beachgrill ce que tous les antillais veulent manger

Conclusion: I ZA TAN POU ZOT RENTRÉ BO KAY ZOT MAN BON EPI ZOT!

Blague à part on est toujours heureux de revoir nos amis, notre famille. C’est juste que ça bouscule notre quotidien en vrai de vrai lè ou gadé bien!

Mais c’est que du bonheur!

(ps: J’étais exactement comme ça quand je rentrais en Martinique il y a 10 ans, en plus moi je voulais carrer sur mes potes avec mes fringues H&M et Forever 21…)

@harnaischarlina @yorhannemmanuelalexander on vous aime quand même !

« TENET », LA NOUVELLE SUPERPRODUCTION DE CHRISTOPHER NOLAN

C’est sans aucun doute la grosse production la plus attendue de l’année. « Tenet », le nouveau film de Christopher Nolan, sort, demain, dans les salles obscures. Un film qui suscite énormément d’intérêt.

Attendu avec impatience, depuis la réouverture des salles obscures, le dernier film de Christopher Nolan arrive enfin sur les écrans.

En raison de la pandémie de Covid-19, sa sortie avait été repoussée par Hollywood. Les cinémas aux Etats-Unis étant, tous, encore fermés, les studios Hollywoodiens n’étaient pas chauds à l’idée de sortir leurs superproductions en Europe avant les USA.

Une sortie pourtant capitale pour les cinémas, qui attendent beaucoup du film. Il est vrai que pour les exploitants ce film est LE cadeau qui pourrait sauver leur saison, comptant sur ce blockbuster hollywoodien pour donner envie au public de retourner dans les salles et ainsi relancer la fréquentation des cinémas, en berne depuis la pandémie.

Un bon calcul, surtout si, comme pour certains des précédents films de Nolan, il vous faut le voir deux ou trois fois pour apprécier toutes les facettes du film 😉 !

Les fans sont enthousiastes

Très apprécié, Christopher Nolan, surdoué du cinéma d’action, est devenu en 10 films le roi du Box-office, de Memento à Inception, il est le garant d’expériences uniques et juste son nom suffit souvent à titiller la curiosité des passionnés de cinéma.

« Muni d’un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l’univers crépusculaire de l’espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s’agit pas d’un voyage dans le temps, mais d’un renversement temporel… » Voici en quelques mots le pitch de Tenet, avec John David Washington, Robert Pattinson et Elizabeth Debicki.

Titre en palindrome—qui peut se lire dans les deux sens—, bande-annonce énigmatique, ce long-métrage mystérieux, entre science-fiction et thriller d’espionnage, aligne courses-poursuites, assauts, explosions et laisse une grande place au concept de temps inversé…

A découvrir dès demain, mercredi 26 août, dans nos salles…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=251315.html

Christopher Nolan

En bref : Nolan, chouchou des studios

Christopher Nolan est un réalisateur britannique, connu pour ses films Memento, Insomnia, Inception ainsi que pour sa trilogie consacrée à Batman (Batman Begins, The Dark Knight, le chevalier noir et The Dark Knight Rises). En peu de temps et peu de films, il a réussi à se forger une belle réputation dans le milieu du cinéma.