Ce week-end Pascal est particulier. Avec la pandémie, les catholiques sont privés de leurs cérémonies et célébrations de Pâques et restent confinés comme la majorité des Français et du monde. Situation totalement inédite. Nous avons interrogé le père Alain Ransay, curé de la paroisse de Bellevue sur ce week-end Pascal si différent de ce que l’on a jusqu’ici connu.
L’Eglise de Bellevue-Martinique
Créola: Comment vivre autrement la grande fête de Pâques ?
Père Alain Ransay: Vous avez raison de dire que cette situation est inédite. On n’a pas de traces dans l’histoire à ma connaissance où les chrétiens, de façon aussi universelle, n’ont pas pu célébrer la fête de Pâques. En effet, ce n’est pas seulement la France qui est en situation de confinement, mais presque la moitié de la planète.
Cela dit, pour revenir à votre question, à savoir comment vivre Pâques dans ce temps de pandémie, je propose deux éléments de réponse :
– L’Église invite les chrétiens à vivre les fêtes pascales comme elles étaient vécues à l’origine dans le judaïsme ; c’est à dire comme une fête familiale -l’agneau pascal était mangé en famille. La conférence des évêques de France a fait des propositions d’adaptation des célébrations liturgiques du Triduum pascal à la situation de confinement dû au coronavirus. Autrement dit, le Chef de famille (qui peut être dans certains cas une femme) est invité à présider ces célébrations familiales qui comportent l’utilisation de textes des messes, de certaines prières et de divers symboles comme les cierges, la croix, etc.
– Par ailleurs, les évêques diocésains (en Martinique, Mgr Macaire) invitent leurs diocésains à suivre les célébrations qu’ils président et qui seront diffusées par le moyen d’Internet ou de la télévision -il est bien en ce temps de confinement de garder le lien avec le diocèse.
C:Quelles relations avez-vous pu garder avec vos diocésains ?
P A.R: De fait, s’il est bon que les habitant d’un même diocèse garde contact avec leur évêque, il est également important que les paroissiens d’une paroisse gardent également un lien avec celle-ci. C’est ce que je m’efforce de faire, pour ma part, par le biais des réseaux sociaux ; je veux parler essentiellement de Wathsapps et de la page Facebook de la paroisse (cœur immaculé de Marie de Bellevue).
Il peut s’agir d’une retransmission de célébrations ou encore d’un petit mot adressé aux fidèles de la paroisse.
P A.R: En fait, les célébrations seront simplifiées en absence d’assemblées, mais elles auront lieu… Comme je le disais à mes paroissiens, je les sens virtuellement présents quand je célèbre de façon confinée.
Évidemment, je suis habitué à de belles liturgies avec un arsenal de cérémoniaires, de servants de messe et une église pleine à craquer… Cela va me manquer tout de même.
Créola: Un message pour les catholiques qui vivront la Pâque comme ils ne l’ont jamais vécue auparavant ?
P A.R: J’aurais envie de leur dire : Le Seigneur creuse notre désir avec ce confinement ; il nous fait prendre conscience que nous ne devrions jamais nous habituer à ses dons qui ne sont pas des dus mais des cadeaux gracieux. Avant le confinement, on se permettait de prendre des libertés avec la messe que l’on négligeait parfois, maintenant je souhaite que l’on réalise d’avantage le privilège que nous avons de pouvoir communier au Corps et au Sang du Christ Ressuscité chaque dimanche, voire chaque jour.
Pour connaître le programme de la semaine sainte: http://catechese.eglisemartinique.fr
Merci à Eloi pour la belle photo du calvaire de la montagne du Vauclin.:)
Confinement #Covid19. Les journaux de confinement pullulent sur le net …pour notre plus grand plaisir. Les challenges aussi se multiplient, mais la palme de la grande tendance en cette période de confinement revient aux apéros entre potes via le web. Zoomons sur House party, l’appli qui cartonne !
Première semaine de confinement, c’est un peu encore le mode grandes vacances. Comment s’organiser, comment ne pas perdre le lien social. Ciel, ne pas voir les copains pendant 15 jours, c’est le bout du monde ! On ne savait pas encore que le confinement durerait encore et encore. Et après tout, ce n’est pas bien grave si c’est pour sauver des vies, depuis son canapé.
Alors, il a fallu vite s’adapter et chercher des solutions sympas pour passer le temps. Et en la matière, l’appli House Party, pourtant lancée en 2016 est loin d’être passée inaperçue. Et d’ailleurs, si vous n’en avez-pas entendu parler, c’est que vous n’êtes pas connectés !
Mais Kezaco ?
House Party c’est d’abord une appli gratuite, un genre de chat vidéo où l’on invite ses amis. Le principe est simple, on s’inscrit, on rentre le téléphone de ses amis, ou on les trouve via Facebook et Snapchat. Ces conversations s’appellent « parties » (fêtes) et on dit que les utilisateurs en ligne sont « in the house » (à la maison.) Les utilisateurs n’ont pas besoin de se contacter directement, ils passent leur statut sur « Online » (Connecté) et savent automatiquement par une alerte qu’ils sont disponibles.
Une fois connecté, (l’appli accepte jusqu’à 8 amis en même temps), eh bien on papote entre friends, on joue de la musique, on partage nos bons plans confinement, nos vies de gossip girls esseulées, on prend même l’apéro online, bref, on n’est pas seuls, et ça c’est le pied. Les conversations peuvent être ouvertes ou bloquées. L’espiègle Elsa, s’amuse avec sa guitare, déguisée, à rentrer dans des « unlock room » (« cadenas ouvert », espace de conversations non bloquées) pour faire une apparition dans des groupes déjà constitués et leur jouer des morceaux, ambiance de folie dans un espace où elle ne connaît personne sauf un ami complice. Du coup, les participants essaient de savoir s’ils la connaissent ou pas, fous rires assurés !
Avec Naomie, c’est autre chose, ses groupes sont « lock » (« cadenas fermés », espace de conversations bloqués), c’est un moment entre amis où ils échangent autour d’un apéro à l’heure chien loup où le risque de cafard est plus marqué. Ils se racontent leurs journées, trinquent à distance et restent ainsi une heure tous les soirs « pour ne pas devenir asociaux ;)). Pour Mathis, il s’agit de jouer en ligne avec ses potes et de communiquer en même temps, « on se marre bien, on est moins seul ».
Quant à Yorhann qui nous a mis la puce à l’oreille sur cette ampli, il nous dit: « Alors : j’ai téléchargé l’application rapidement dès le début du confinement avec des amis et on a rapidement formé un groupe pour se retrouver tous ensemble à faire des jeux chaque soir: « Je n’ai jamais » « Action/Vérité » ! C’était l’occasion aussi d’avoir des débats sur des sujets d’actualités ou de se raconter des souvenirs de jeunesse ! On ne voit plus le temps passer sincèrement ! En plus c’est très intuitif comme application : Le principe est marrant surtout au début lorsque l’on ne maîtrise pas, ça peut-être très gênant d’être dans une «house ouverte » avec des amis et de voir quelqu’un étranger rentrer dans notre conversation ??? ou bien l’inverse : rentrer dans des conversations inopinément !!
Le seul inconvénient est que l’on peut être à 8 max dans une « room » et c’est dommage lorsque tout le monde se connecte en même temps ☹️ ».
Bref, vous l’aurez compris, en réalité, difficile de se retrouver seul pendant cette période, et cette appli conviviale semble être une bonne idée pour keep in touch (restez connecté !).
Allez, on vous laisse là, Magalie et Yoris sont « in the house » ! 😉
Note: Cette application par le fait de House ouverte est une application assez intrusive, il est recommandé d’être vigilant avec les enfants.
Vous l’avez peut-être vu de votre balcon ou de votre jardin ? La lune était particulièrement brillante hier soir. En début de soirée, de couleur orangée, elle trônait imposante dans le ciel nu de tout nuage et semblait plus présente qu’à l’accoutumée…
Normal, c’était la pleine lune, on parle même de Super Lune. Et pour cause : c’était la plus grosse pleine Lune de l’année 2020.
Ce phénomène se produit chaque année, après l’équinoxe de printemps. Le soir de la Super Lune, la distance entre la Terre et son satellite est réduite (357 000 kilomètres au lieu de 384 400 kilomètres habituellement). La Lune semble plus grosse que d’habitude (environ 7% ) et plus brillante (environ 30%).
Prochaines Super Lune
Si vous avez manqué celle-ci, vous pourrez vous rattraper en mai, octobre et novembre 2020. D’autres phénomènes comparables sont prévus. La lune ne sera cependant pas aussi proche qu’hier soir. La prochaine fois qu’elle sera aussi proche de la Terre, ce sera en 2034.
Si votre nuit a été agitée et votre sommeil perturbé, c’est peut-être parce que vous êtes sensibles à son énergie.
A l’initiative de Joël Jaccoulet, une vingtaine d’artistes ont participé à « An Didan », une oeuvre collective pleine d’émotions, qui fait le buzz sur le web, en ce moment…
On ne le présente plus. Amoureux de la musique caribéenne, Joël Jaccoulet travaille avec de nombreux artistes :Jocelyne Bérorad, E’sy Kennenga, Goldee, Jann Beaudry, Stevy Mahy, Victor O, entre autres. Auteur, compositeur, arrangeur et producteur discret et talentueux, il nous offre, une fois encore, une très belle création.
Confiné à son domicile, il a joué quelques accords à la guitare, les a envoyé à des amis musiciens, confinés eux aussi, ne leur donnant comme seule consigne d’enregistrer ce qu’ils voulaient par dessus, d’enrichir la partition et de se filmer. Ils ont été nombreux à répondre à l’invitation et à apporter leur contribution : E.sy Kennenga (flute & chant), Dominique Légitimus (cavaquinho), Brice Bapte (basse & contrebasse), Stéphane Castry (basse), Georges Granville (piano ), Cédric Cléry (drums), Jann Beaudry (chant), Ralph Lavital (guitare électrique), Rob Zi Taylor (saxophone), Victor O (chant), Kocoline (chant), Saina Manotte (chant), Philippe Lorto (guitare), Maurane Voyer (chant), Mélanie Herteman (accordéon), Carmen & Cesar (claps), Fabrice Théodose, Makandja (slam), Maxime Manotte (vidéo Saina).
De ces pistes audios, Joël Jaccoulet a fait « An Didan » et avec les supports audiovisuels, il a façonnée le clip. Une belle expérience collective qu’il espère reconduire prochainement. Dehors cette fois…
En cette période de confinement, le mot d’ordre est #restezchezvous. Le moindre rendez-vous, et toute autre occasion de s’apprêter et de se faire une beauté, a donc une saveur particulière…
18h30 je bondis du canapé. Je dois faire vite, je vais être en retard…
Je passe sous la douche, j’enfile une jolie combi fleurie, face au miroir, juste un trait d’eye-liner liner, un peu de couleur, une touche de gloss, sans oublier une brume de mon eau de toilette favorite et me voilà fin prête. Ces temps-ci, les occasions de se pomponner sont rares. Alors ni trop, ni trop peu, l’important est de se sentir jolie.
Encore quelques minutes, juste le temps de dresser mon plateau, un verre, un seul et je serai ponctuelle à mon rendez-vous.
Cocktail de jus frais, accompagné de quelques chips, salade de fruit pays ou même un bon verre d’eau, avec glaçons ! À chaque soirée sa thématique pour cette rencontre tri-hebdomadaire très attendue. Tout dépend des stocks encore disponibles dans mon frigo.
Ce soir, ambiance locale quelques beignets de bananes saupoudrés de sucre roux et un délicieux rhum vieux hors d’âge à déguster.
Direction la terrasse pour mon apéro balcon !
Confinement oblige, je serai seule mais à quelques mètres sur la terrasse d’à côté, je retrouve ma voisine à 19h précise, trois fois par semaine. Une belle occasion de faire connaissance, d’échanger, de rigoler, de raconter nos journées, nos voyages, nos sorties d’avant et, qui sait, de se faire une amie…
Au fil des semaines, ces rendez-vous sont devenus importants, vrai lien social, ils resteront la petite bulle de mondanité, la passerelle entre l’avant et l’après confinement qui nous permettra d’attendre patiemment le jour où l’on pourra de nouveau sortir et se rencontrer, cette fois, pour de vrai.
Pour vivre sereinement avec nos animaux de compagnie
n’oublions pas les gestes barrières avec eux aussi.
Ils restent nos meilleurs amis. En ces temps de crise sanitaire, nos animaux de compagnie nous apportent, en particulier aux personnes isolées, une présence affectueuse et amicale qui rend la solitude plus facile à supporter. Nos chats et nos chiens font partie des êtres chers que nous avons, pendant ce confinement obligé, l’autorisation d’approcher, de toucher, de caresser. Nos chiens nous poussent à sortir faire 1 heure par jour de marche ou de course en plein air, coaché par leur dynamisme canin : un excellent cocktail pour entretenir sa santé, et son moral.
Pendant cette pandémie due au virus responsable de la maladie Covid-19, ces moments de rapprochements, si positifs dans la relation avec notre animal, ne doivent pas nous faire oublier les gestes « barrière » à effectuer avec eux et pour eux également. De rares cas de contamination d’animaux domestiques par leurs maîtres atteint du virus montrent en effet que la contamination de l’homme à l’animal est possible. Face aux inquiétudes de certains propriétaires d’animaux de compagnie, l’Académie nationale de médecine, qui rassemble médecins et vétérinaires, précise dans un communiqué du 24 mars 2020, quelques points plutôt rassurants.
Pas de contamination de l’animal vers l’homme
A ce jour, il n’y a pas de démonstration scientifique sur le risque de contamination de l’Homme par le virus à partir des animaux domestiques, ni sur le risque de contamination d’un animal de compagnie à partir d’un malade ayant le Covid-19. Une affirmation qui rassure leurs maîtres et qui contredit l’hypothèse première qui a conduit à de nombreux abandons. La possibilité d’un portage du virus par les animaux de compagnie a en effet été évoquée depuis la découverte à Hong Kong de deux chiens positifs alors que leurs propriétaires avaient le Covid-19. Le premier chien présentait « un très faible taux de virus dans les voies respiratoires et la cavité buccale. » Le second ne présentait aucun signe clinique. Un cas isolé de chat contaminé en Belgique a également été signalé. Le félin aurait été contaminé par son maître atteint du coronavirus. «Le chat souffrait de troubles respiratoires et digestifs transitoires », selon l’Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). L’animal a récupéré et se porte beaucoup mieux.
Si ces données suggèrent que le Covid-19 peut se transmettre aux chiens ou aux chats à partir du propriétaire contaminé, rien n’indique en revanche, que nos petits compagnons peuvent à leur tour contaminer, des personnes non infectées ou d’autres animaux rencontrés. « Le risque de transmission du virus des animaux domestiques à l’homme est négligeable par rapport au risque de transmission par contact direct entre êtres humains », l’Afsca.
Renforcer les mesures d’hygiène et limiter les contacts
Par prudence, l’Académie nationale de médecine recommande toutefois aux propriétaires « de renforcer les mesures habituelles » en se lavant régulièrement les mains lorsqu’on s’occupe d’un animal de compagnie (litière, promenade, alimentation, etc.), surtout s’il a été caressé par un tiers et de ne « pas le laisser lécher le visage ». Au cas où le propriétaire serait positif au Covid-19, il est également fortement recommandé pour éviter le risque de contamination, de limiter les contacts avec son animal de compagnie pendant la période où le malade peut être excréteur du virus. L’idéal serait d’instaurer une quarantaine permettant de limiter tout contact rapproché de l’animal, avec les autres membres de la famille, en l’installant dans une pièce à part, par exemple. Ces recommandations ne doivent pas faire oublier cependant que dans un foyer où une personne malade a le Covid-19, le risque pour les personnes vivant sous le même toit est bien plus lié aux contacts avec ce malade qu’avec l’animal de compagnie. Dans un rapport du 11 mars 2020, les experts de Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rappelle par ailleurs, si contamination alimentaire il y a, elle est d’origine humaine. « Une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements. » Donc n’oubliez pas les gestes de prudence élémentaires au quotidien à la maison. Tout particulièrement en période de confinement, l’animal de compagnie reste bien plus un ami qu’un danger rappelle l’Académie de médecine.
Encadré
Association de protection animale : vous pouvez les aider
Maladies ou décès de leurs propriétaires, abandons par méconnaissance, les refuges et associations de protection animale s’inquiètent de ne pouvoir faire face aux abandons des animaux de compagnie, déjà importants hors crise sanitaire. Avec les mesures de confinement, portes ouvertes interdites et refuges fermés, les adoptions restent pour l’instant bloquées.
Il y a cependant des moyens d’aider ces associations dans leur action de prise en charge des animaux abandonnés, même en période de confinement. Vous pouvez faire un don, parrainer un chien ou un chat abandonné. Si vous aviez le projet d’adopter auprès d’une association de protection animale, vous pouvez déjà prendre contact avec elle, repérer votre futur compagnon sur leurs pages Facebook et sites internet qui présentent les photos et descriptifs du caractère de leurs. Ce premier contact à distance permettra de connaître déjà votre futur compagnon, de lui préparer une place chez vous, avant de pouvoir l’accueillir pour de bon dans votre famille.
Est-ce que tu as compris que aujourd’hui, on va encore mettre Charlina à la fête!
Ou wè zafèSt-Valentin tala c’est vraiment pas pour moi. C’est comme ça!
Dès l’adolescence hein! A l’époque du lycée, les filles « en couple » recevaient des textos enflammés, des petites roses bon marché, des « je t’aime » criés dans la cours de l’école…Et puis, il y avait moi!
Éternelle rejetée de l’amour, qui regardait les couples se faire des papouilles dégueulasses en tentant de fuir cette atmosphère sirupeuse et gnan-gnan…
Bref toutes mes Saint-Valentin ont été des échecs. Mais y’en a qui ont été plus pitoyables que d’autres.
Heureusement j’ai déjà fait le deuil de tout ça depuis longtime, et on peut désormais en rire!
Donc RIONS!
LA « SANS VALENTINE »
Y’avait un gars qui était amoureux de moi. Moi je croyais l’être, donc on est sorti ensemble. « Sortir ensemble »,ça consistait à aller à l’Anse à l’âne en pétrolette le samedi, et se faire des bisous sur le Malecon…. pathétique.
Mais j’ai vite compris que le gars était SUUUUUUUU donc j’ai commencé à lâcher l’affaire.
Mais lui, il m’aimait, (enfin il pensait m’aimer) et il a voulu me faire une surprise pour la St-Valentin: EPIC FAIL
Laisse moi t’expliquer pourquoi:
C’était un dimanche! On était à pied tous les deux ça complexifie le truc, on pouvait pas se voir! J’avais 18 ans quoi!! On était des gosses!
En plus ce dimanche là, moi j’étais sur l’Express Des Iles! Bah oui mon papa avait décidé qu’on irait à Sainte-Lucie pour les vacances, et j’étais une enfant donc j’ai suivi mon papa!
Je lui avait pas du tout parlé de mes histoires de Sainte-Lucie, j’en voyais pas l’intérêt, vu que c’était les vacances et qu’on allait de toutes façons, pas se voir. Il est tombé de haut!
Bref, le pauvre jeune homme a été déçu de ouf, mais bon s’il m’avait fait part des ses projets sa pa té kay rivé’y! Communication, c’est pas la clé du couple han???
Moi je m’en lave les mains!
Au lieu de m’en parler…Il est allé se plaindre à une fille de la classe sur MSN! Non sens total! Fille qui m’a rapporté les faits (truc de bébés cadum là) et vu qu’il me saoulait déjà j’ai décidé de faire ce que je fais le mieux sur Terre: l’ignorer!
Ce fût la fin de notre histoire d’amour de 3 semaines. Ça c’est fini en eau de boudin. Il a eu un gwo pwel, puis, il est passé de la tristesse à la haine en m’envoyant un mail horriblo-comique, dans lequel il disait espérer me voir, je cite « me noyer dans mon propre caca. »
Un jour, en interclasse, j’ai lu le mail à mes copines de classe, on a beaucoup rigolé, j’ai jamais répondu à cette mascarade, FIN.
UN VALENTIN PEUT EN CACHER UN AUTRE
Je gérais avec un gars, mais missieu n’était pas romantique, de toutes les façons, il n’était pas amoureux de moi donc il n’avait pas besoin d’être romantique…
Bref, missieu me dit « Ah oui au fait vendredi je fais un entrainement de boxe ». OK!
yeah ok
Sauf que j’ai réalisé que le vendredi en question c’était la Saint-Valentin! Bon padig! Bim j’ai pris rendez-vous avec l’amour de ma vie, mon pâté coco, Jordane!!!!!
Chui passé chez Picard, ptits amuses bouches romantiques, pti fondant chocolat-caramel… Puis chez Franprix pour les bulles… Non pas du Mercier han han du MOUSSEUX POL REMY (c’était vraiment la hess), j’ai pris le RER direction le hood,Massy-Palaiseau!
friends valentin
Mon Robinson sucré m’avait préparé un merveilleux POULET CURRY Ducros/Crème Fraîche de l’amour!!!
On a mangé, on s’est délecté du Pol Remy, on a ri! Ptite soirée pepew!
Et honnêtement c’était l’une des meilleures Saint-Valentin de ma vie! Être avec des gens qu’on aime et qui nous aiment, c’est ça la vraie vie!
GWO PWEL À SAINTE-LUCIE
(Seigneur écrire ce genre d’article me rappelle à quel point je reviens de loin frère manman!)
Oui je passe ma vie à Sainte-Lucie, c’est ma vie! Bexon- Ravine Poisson le ter-ter!
Je fréquentais un mec qui me méprisait, j’ai voulu aller me détendre à Sainte-Lucie j’étais encore plus déprimée qu’autre chose.
Missieu s’en foutait royalement de mon existence, i té rèd papa!
J’ai passé la Saint-Valentin, seule à la Campagne, près d’une rivière.Voila. Tragique!
MON AMOUREUX S’APPELAIT RONALD
Je fréquentais toujours le même gars, qui me calculait toujours pas… Man té an sacré Bwabwa puisk man poko té kitéy!
J’ai eu un magnifique dîner de Saint-Valentin: Avec un certain Ronald… Ronald MACDONALD. La tristesse à l’état pur.
Ai-je besoin de dire plus que ça? …Les photos parlent d’elles-même!
Toussa pa sa! J’ai jamais d’avis particulier sur la Saint-Valentin, on célèbre sa naissance, on célèbre la résurrection du Messie, on peut bien célébrer l’amour!
Mais bon la Saint-Valentin ne m’aime pas. Jamais de surprise, jamais de roses, jamais de cadeaux, jamais un mako pour me payer une suite dans un palace …
Et vu comment c’est parti, ce sera pas non plus pour cette année!
Je me souviens de la première fois que je l’ai rencontré. Avec Jordan on l’a attendu près de la Poste de Sainte-Marie… longtemps, on l’a attendu.
Et puis enfin, MONSIEUR s’est décidé à nous faire l’honneur de sa présence: « Ah désolé, ma marraine voulait pas me laisser partir…. SALUUUUUT »!!!!!
Heu wait… Sa ki misié? Qui est cet individu vêtu d’une singulière chemise ananas, arborant un afro complètement WTF laissant entrevoir ses cheveux secs ternes et déshydratés, qui est cet individu qui m’empêche d’aller au restaurant, alowke man FAIM?!
Lui c’est le grand, que dis-je,l’immense, YORHANN EMMANUEL, MONSIEUR ALEXANDER, jeune Martiniquais passionné de mode qui fait ses armes à Paris…
Styliste, personal shopper, conseiller en image, il s’est surtout fait connaitre grâce à sa participation en 2018 à la Fashion Week de Capetown en Afrique du Sud et à son désormais mythique selfie avec la Black Panther Naomi Campbell!
Ay chèchéy!
Alors je lui ai demandé « Mais comment as-tu fait pour en arriver là? »
Il m’a raconté… Et je me suis pris la claque de ma vie. J’ai compris, que pendant toutes ces années…Je n’avais rien compris!
J’ai découvert derrière la diva qui nous fatigue pour des posts Insta « n’oubliez pas de mettre mon nom en crédit photo!!! » […] une personnalité extrêmement déterminée, détermination propre à cette jeunesse martiniquaise qui veut briller dans le monde.
Ce ti chabin non-locksé m’a donné une vraie leçon vie façon TED-X !
Et puisqueCréola, c’est avant tout le partage, j’ai décidé de t’en faire profiter. Une façon, aussi, de découvrir Yorhann Emmanuel, autrement.
LEÇON 1: FAIRE DE SA PASSION UN MÉTIER
« La vocation, c’est avoir pour métier sa passion. » Stendhal
ÉCOUTER SON ENFANT INTÉRIEUR
Oui, la mode c’est une vocation chez Yorhann. Une vocation qui naît pendant l’enfance:
« Quand j’étais jeune, je lisais Créola chez ma mamie, ça m’inspirait beaucoup!Non mais tu te rends pas compte mais pourle jeune que j’étais Créola c’était LE magazine, c’était un moyen d’évasion ».
La mode, est une révélation et ouvre le champ des possibles à ce petit garçon des Terres Sainville. Il faudra cependant attendre l’adolescence et une émission pour lui donner définitivement envie d’intégrer ce monde si particulier.
« 2008 c’était l’époque des Martinique Queens avec Moana… J’achetais tous les Créola pour les voir, tu te rappelles la photo de Ingrid avec la robe Léopard olala ! C’était une très belle époque pour le milieu de la mode, il y avait une effervescence sur l’île.»
SE LANCER
Très inspiré, il décide, en parallèle à ses études (qui ne le passionnent pas de ouf) de faire de la photo, en amateur…
« Ça m’a donné envie de faire de la photo, j’avais un petit appareil de rien du tout mais je m’amusais à faire des shootings d’abord des paysages puis des gens sur la Savane, le Malecon ! Et j’ai commencé à poser aussi! »
Grâce à Facebook il commence à fréquenter le monde de la mode martiniquaise, assiste aux shows Martinique Queens, rencontre des personnalités du milieu…Une période très riche et formatrice.
Ce qui semble n’être au départ qu’un passe temps fini par prendre de plus en plus de place dans sa vie…
LEÇON 2: PRENDRE DES RISQUES
« Vous devez faire ce dont vous rêvez, et ce, même lorsque vous avez peur. » Arriana Huffington
Le truc quand t’es un passionné, c’est que rien ne peut te détourner de cette passion. Et très vite, vient le temps du choix, le choix entre « la contemplation ou l’action ».
Ben oui la route vers le succès sé pa rédi chèz bô tab!
QUITTER LE NID
Le premier choix a été d’abandonner ses études en cosmétologie à l’UAG pour s’envoler vers la France en 2011 et tenter les beaux-arts. Echec. « J’ai envoyé des dossiers, tout le monde m’a refusé. »
TENTER
Il se tourne alors vers une licence en lettres modernes, « en attendant »…
En 2014, l’occasion s’offre à lui de suivre une formation de conseiller en image.
« C’était l’époque des émissions de relooking sur M6, je me suis dit: mais je veux habiller les gens, je veux faire comme Cristina Cordula! »
Alors oui il est encore étudiant en Lettres Modernes, oui, il a un agenda hyper chargé, et oui cette formation d’un mois avec Jill Cavalli est facturée 4000€, et oui il est pauvre…Mais Yorhann ne renoncera pas à cette opportunité.
« Elle ne prenait que deux étudiants par session, je me retrouvais à devoir payer des mensualités de 1200€ j’avais donc du mal à payer mon loyer, personne ne m’aidait…C’était un vrai suicide financier! Jusqu’à maintenant je me demande comment j’ai réussi à payer la dame en totalité! »
Bien sûr il obtient sa formation.Mais comme i ni an ti manièKamikaze il s’est de nouveau retrouvé, quelques temps plus tard, dans une situation …inconfortable. #herewegoagain
APPRENDRE
Un jour en travaillant avec la styliste française de Rihanna, il tombe sur une veste Berluti à 5000€, un prix qui l’interpelle: « Elle n’avait rien d’exceptionnel en soi, je ne comprenais pas ce prix. »
C’est décidé, il fera un master en Marketing de luxe. « Je ne pouvais pas travailler dans la mode et ne pas comprendre l’industrie qui tourne derrière. Son histoires, ses logiques commerciales. »
Il apprendra tous les fondements du marketing liés au domaine du luxe, de la conception au développement du produit, à l’attribution du prix, en passant par sa distribution. Formation indispensable pour la suite de sa carrière.
Ouais sauf que l’école coûte 9000€ la première année, et 7000€ la deuxième. Il tente de trouver des solutions, mais se retrouve piégé : « La réalité m’a rattrapée. Je luttais depuis des années, mais là j’étais à bout je n’avais pas de solution, j’ai songé à abandonner. Heureusement l’école a été compréhensive. »
Il travaille dur, économise, prend contact avec son conseiller bancaire, reçoit même l’aide de certains amis, mais ce n’est toujours pas suffisant.
Il doit faire un dernier choix: sacrifier son appartement ou son master. La question ne se pose même pas.
En 2019, Yorhann sera diplômé d’un Master en management des métiers du luxe spécialisé en mode et accessoires.
Ay chèché’y!!
LEÇON 3: DÉVELOPPER SON RÉSEAU
On ne bâti pas une carrière sans réseau.
La vie c’est des rencontres, et ça Yorhann l’a bien compris.
Mais plus encore, il faut oser aller à la rencontre de l’autre.
Voici trois des rencontres les plus décisives de sa vie:
JEANPAUL PAULA
Il rencontre le styliste et directeur de magazine Hollandais alors qu’il est encore étudiant, via une annonce postée par une connaissance sur les réseaux sociaux.
Il deviendra son assistant et l’accompagnera sur des photoshoots, tournages de clips, et autres shootings presse.
« C’était intense sur le plan physique, stressant je n’avais plus de vie, mais on a fait de beaux projets et j’ai beaucoup appris avec lui. »
Yorhann & Jeanpaul
SARAH DIOUF
Dans nos vies on a tous une « marraine fée » celle qui change notre life forever comme dans Cendrillon tu vois!
Yorhann rencontrera « sa marraine » Sarah Diouf en 2015 grâce au bouche à oreilles.
Sarah Diouf, est une businesswoman Africaine, créatrice du label Tongoro, et directrice des magazines Ghubar et Noir (entre autres choses…)
« J’étais fan d’elle, je la suivais sur Instagram, c’est une pointure dans le milieu Afro, et je suis devenu son bras droit! »
Avec elle, il participera à sa première Fashion Week en 2018, à Capetown:
« J’avais du mal à y croire! Ma première fois en Afrique! C’était hyper émouvant, je me suis senti chez moi! J’ai fais de belles rencontres, c’était une expérience riche et gratifiante. »
L’année suivante, il l’accompagnera à Dakar, lors de l’inauguration de la résidence d’artistes BlackRock, un moment inoubliable puisqu’il fera son désormais célèbre selfie avec Naomi… (je tease, je tease)
LAËTITIA KANDOLO
En 2016, il devient l’assistant de Laëticia Kandolo, créatrice Congolaise de la marque Uchawi, celebrity stylist, une amie… de Sarah Diouf!! (contaaaaaacts!!!)
Elle habille les plus grands: Rihanna, Beyoncé, Madonna, Kanye West, Lady Gaga, Aya Nakamura…
Le gars fréquente le showbizz il a plus notre temps!
LEÇON 4: TRAVAILLER DUR
Les plus grands vous le diront « pani ayin pou ayin ». Il faut se donner les moyens de ses ambitions.
Yorhann ne compte jamais les heures, ne refuse jamais les opportunités qui s’offrent à lui, et surtout a toujours l’envie d’apprendre et de se perfectionner.
Résultat, il vit pas dans le même monde que nous. Pour nous, simples mortels, une journée fait 24 heures, mais pour Yorhann… disons que la Terre tourne un peu plus lentement sur elle-même… C’est la seule explication que j’ai trouvé pour expliquer son rythme de vie!
Alors qu’il est encore en licence de Lettres Modernes, et réceptionniste dans une grosse boîte à la Défense et il devient assistant de JeanPaul Paula dans le plus grand des calmes.
« Je n’avais plus de vie sociale. »
Il est capable d’être en master, de bosser à côté et de préparer une Fashion Week en 5 jours sans forcer.
Il est sur tous les fronts il ne semble jamais épuisé, alors que moi je compte faire une sieste après la rédaction de cet article…
LEÇON 5: SE RENDRE FIER
C’est important des fois de se poser et de voir le chemin parcouru.
La parcours de Yorhann Emmanuel a été jalonné d’embûches. Dix ans de stress, de choix, de remises en question… Mais il a su construire la vie dont il rêvait. Il l’a fait, là où beaucoup auraient abandonné.
2019 est l’année de la consécration.
Il est tout d’abord diplômé en marketing de luxe à la suite d’un contrat pro chez Givenchy,devient styliste et agent d’image, rencontre Manfred Thierry Mugler, et surtout Naomi Campbell (ou alors c’est Naomi qui a eu la chance de le rencontrer…)!!!
Mais surtout, il est enfin apaisé. Il a appris à se connaitre, il sait désormais ce qu’il veut. Il est parfaitement aligné.
« Je me connais mieux. Je sais maintenant que je suis quelqu’un de déterminé, persévérant, qui ne baisse jamais les bras. La règle d’or est l’abnégation.
Je sais maintenant ce que je veux, je suis plus sûr de moi, parce que je crois en mes rêves. La passion a fait de moi une personne plus patiente et rigoureuse.
Mais surtout j’ai appris à m’aimer. a patience, mais surtout l’amour pour moi-même. Je ne m’entoure que de personnes positives, et j’ai appris à me suffire à moi-même, même si je distribue volontiers mon amour aux autres, en particulier à mon entourage qui a toujours été là pour moi. Je ne pourrai jamais dire que j’y suis arrivé seul, c’est faux. »
WHAT’S NEXT?
Désormais il se consacre à ses projets personnels, à savoir être agent d’image, et accompagner les artistes dans une stratégie marketing globale.
« Je valorise les gens par les vêtements. »
Bien sûr il ne compte pas s’arrêter là sans jamais oublier d’où il vient!
« ma vision a une portée internationale, aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique et bien sûr aux Antilles. »
En réalité je n’ai qu’une chose à dire Yorhann, c’est merci.
Merci d’avoir été à l’origine d’une introspection à l’heure où je me construis moi-même, et questionne mon avenir professionnel.
Merci de m’avoir insufflé de l’énergie, une nouvelle façon de percevoir le monde, mon métier, mon futur.
Voir quelqu’un faire autant preuve d’abnégation, voir le succès qui en résulte, me fait bel et bien réaliser qu’il n’y a pas de raison de se mettre des barrières dans la vie. Et je ne m’en mettrai plus.
Les opportunités pour avancer sont partout, c’est à nous de les créer.
Yorhann nous montre que le succès réside dans la détermination. Il n’a jamais dévié de sa cible. Même dans les heures les plus dures.
Et juste pour ça je le trouve extraordinaire.
Enfin,Yorhann Emmanuel, c’est le témoin d’une ère, d’une époque. L’époque d’une jeunesse antillaise en ébullition qui s’ouvre au monde grâce à la mode, grâce à des noms qui sont également ses sources d’inspiration: Sarann Moana Luu, Steeven Zammor, son mentor, et bien-sûr et toujours, Créola.
« j’ai grandi avec Créola, je me suis construit avec Créola. »
Et cette jeunesse se doit de continuer ce travail qui a été initié, se doit de faire rayonner nos îles, dans le monde, parce ce que nous sommes le monde.
Yorhann Emmnanuel s’inscrit donc dans cette continuité.
#BuildingACaribbeanExcellence by Yorhann Emmanuel Alexander
« Je te le dis, je veux être le premier homme à faire la couverture de Créola ce serait une belle façon de boucler la boucle tu vois. »
Qui sait les voix de la presse féminine sont impénétrables…!
Qu’il s’agisse de personnaliser un mariage, un anniversaire ou un événement d’entreprise, les Cake design de Gaëlle expriment tous un message. Ses gâteaux non seulement délicieux, doivent aussi être visuellement attrayants. Cette pâtissière, experte en son domaine, y veille tout particulièrement.
Avant Gaëlle Gamma était infirmière. A la naissance de son troisième enfant, elle a changé d’optique. « Le métier d’infirmière a changé, il est aujourd’hui chargé de beaucoup de stress. Dans la vie d’une femme, une naissance change la vie. Devenir maman incite à faire des choix pour l’avenir et la qualité de vie ». Le Cake design, c’est une passion qui lui est venue avec ses enfants. « Au deuxième anniversaire de ma fille, j’ai acheté un gâteau censé représenter Dora, l’exploratrice. Déception car l’enfant n’a pas reconnu son héroïne et en plus le gâteau était mauvais… Depuis, à chaque anniversaire, je faisais et décorais moi-même un gâteau. Ils ont dû plaire, car j’ai commencé à en confectionner pour les enfants des copines… lorsque j’ai commencé à en vendre à des personnes que je ne connaissais pas, j’ai passé mon CAP de pâtisserie. »
Un travail de pro
Si ce type de gâteau a été un peu banalisé, le rendu du cake designer professionnel est bien différent de celui que l’on confectionne dans sa cuisine. Le temps passé n’est pas le même non plus : « 1h30 pour fabriquer une fleur, pétale par pétale, trouver la même couleur que celle du volant de la robe de mariée ou des serviettes de tables achetées par la cliente : c’est un vrai travail de pro et d’artiste ! », selon Gaëlle Gamma. Le cake designer confectionne des gâteaux sur mesure, décorés tout particulièrement, avec des pièces qui se mangent pour personnaliser un événement privé (mariage, anniversaire) ou professionnel (départ, anniversaire). Ses gâteaux doivent être non seulement délicieux mais également beaux et décoratifs, il doit donc avoir la fibre artistique et être inventif pour créer des formes et textures originales, en deux ou trois dimensions.
Cette activité nécessite beaucoup de matériel : moules, emporte-pièce, colorants alimentaire, spatules, robot-batteur, stylos de décoration, pochoirs… D’où l’importance d’avoir un espace pour cela. « J’ai installé mon premier labo dans le sellier de la maison… c’était ma partie à moi, raconte Gaëlle Gamma. » Au début elle faisait deux gâteaux par week-end. Puis son activité a grandi. La société Beltigato a aujourd’hui 8 ans. La cake designer dispose à présent d’un local à part entière pour son labo où travaillent deux apprentis.
Plus de goût, moins de sucre
Son nouveau métier est devenu une vraie passion : celle de toujours aller plus loin dans le goût. « Chez Beltigato, je travaille particulièrement le goût. J’essaie de rester sur des produits locaux : fruits, saveurs qui n’existent pas ailleurs : ganache nougat pays, maracudja… Pour alterner avec la pâte à sucre dont beaucoup de gâteaux sont recouverts, j’utilise la crème au beurre meringuée, moins sucrée. Mais dans tous les cas, c’est un gâteau de décoration : il doit tenir minimum 24h hors du frigo. »
En déco, elle utilise aussi des fleurs comestibles, cultivées ici, sur certains gâteaux. Ses Cake design peuvent être de formes très différentes : comme par exemple son ballon d’or en modelage. «Pour les enfants en particulier, la déco doit être efficace : ils doivent pouvoir se plonger dans l’univers qu’ils aiment. La nouvelle tendance c’est le Drip Cake ou « gâteau ruisselant », un gâteau dont le nappage s’écoule du dessus du gâteau sur les côtés de celui-ci.
« On peut décliner à l’infini l’imaginaire à l’infini, c’est un vrai travail artistique. Pour moi c’est bien d’avoir toutes les bases techniques pour décliner les thèmes à l’infini. On peut dire beaucoup avec un gâteau. Je prend toujours le temps de questionner mes clients avant de réaliser ce qu’ils veulent exprimer : bonheur de fêter les 1 an de leur premier enfant, un amour partagé… Pour le gâteau de mariage, on se pose moins de questions : traditionnellement, on veut les deux petits personnages sur le gâteau. Mais d’autres veulent aussi de la dentelle en sucre qui rappelle le cadeau de l’arrière grand-mère !
Pour savoir ce qui plaira aux deux futurs époux, il est plus intéressant de rencontrer les deux mariés. En général, Monsieur parle moins, mais lorsque ses yeux pétillent, on sait que l’on aborde des détails qui lui importent vraiment. »
« Il faut savoir être à l’écoute des personnes en détresse »
Douce et discrète, Elsa Pinceau cache toutefois une volonté de fer, celle de porter secours à son prochain. Son allure sportive et longiligne révèle son besoin d’activité. La vie dans un bureau, ce n’est pas son truc. Pompier volontaire, elle est aussi animatrice en centre de loisir, artiste peintre à ses heures.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir pompier ?…
Il y a quelques années de cela, alors que nous étions dans une pharmacie, mon fils a fait une crise convulsive due à une forte fièvre. Lorsque les pompiers sont arrivés, je leur ai demandé de suite comment faire pour devenir pompier volontaire puis par la suite j’ai déposé ma candidature auprès du Directeur départemental du SDIS (service départemental d’incendie et de secours). Et depuis, cela fait 8 ans que je suis pompier volontaire… J’en avais envie depuis longtemps…
Vous êtes bénévole ou professionnelle ?…
L’activité de pompier n’est pas son travail principal, comparé au professionnel ! Selon mes disponibilités, je pose mes gardes et nous avons un statut particulier : nous sommes des bénévoles… rémunérés par des indemnités.
70% des pompiers en Martinique sont des pompiers volontaires formés pour assurer des missions de secours aux victimes et de lutte contre les incendies. C’est d’ailleurs le même pourcentage partout en France.
Qu’est-ce qui vous plait dans cette activité ?
J’ai le goût de l’écoute des autres, le désir de leur porter secours. Dans nos missions, nous intervenons pour sauver des personnes, des biens, mais aussi des animaux, et l’environnement. Cela me plait.
Et il y a aussi des super moments, comme lorsque j’ai aidé à mettre au monde un bébé qui avait décidé de naître dans le véhicule des pompiers ! .
Quelle formation avez-vous suivi ?
Les formations sont basées sur plusieurs modules : on apprend d’abord les premiers gestes pour secourir les personnes qui font un malaise ou accident ou autre. Puis on apprend à bien travailler en équipe, car il est très important que toute l’équipe sache rapidement ce qu’il a à faire, puis rendre des comptes au SAMU. Il y ensuite les modules Incendie, divers et bien d’autre spécialités…
En ce qui me concerne, je suis caporal. Mais l’important n’est pas le grade, mais d’être sur le terrain et d’avoir la connaissance technique.
Sur quel type d’intervention vous envoie t’on ?
70% de notre activité consiste en secours aux personnes, dans des accidents de la route, malaises. Les 30% restant consistent en des interventions sur des incendies, des sauvetages, intervention après des intempéries ou catastrophe naturelle : déblayage, nettoyage… On nous appelle pour tout, même pour un chat qui ne peut redescendre d’un toit… parfois même un drone dans un arbre ! (rire)
Cela exige beaucoup de disponibilités ?…
Je m’organise, pose des gardes selon mes disponibilités. Et puis il y a une manoeuvre obligatoire tous les deuxièmes dimanche du mois. On peut aussi être appelé pour renforcer une garde ou pour une couverture sanitaire de manifestations en période de fêtes de communes par exemple.
Quelles qualités cela demande t’il ?…
Il faut avoir le coeur bien accroché, faire preuve d’une bonne résistance psychologique pour faire face à des situations d’urgence ou dangereuses, mais aussi des cas humainement très difficiles, comme la misère des personnes chez qui nous intervenons parfois. On fait beaucoup de social. Il faut savoir être à l’écoute des personnes en détresse.
En cas d’incendie de maison, il faut entrer dans le feu, savoir se protéger et protéger les biens et matériels des victimes. Venir à bout d’un feu de broussaille en période de sécheresse peut prendre 6 à 8 h d’intervention pour éviter qu’il se propage sur des hectares.
Ce n’est pas un peu dur physiquement ?
Il faut avoir une très bonne condition physique et médicale et des entrainements réguliers pour affronter tout ça ! Moi j’adore l’exercice physique, ça fait partie de cette activité. Pour être pompier vous devez passer des tests pour prouver que vous êtes en très bonne forme physique: 50 m en natation, exercices de gainage, de souplesse… les fameuses pompes, on n’y échappe pas !
J’ai choisi de faire une formation de sauvetage en déblaiement. Je peux intervenir en cas de séisme ou partir dans des territoires proches touchés. La formation est dure, car les interventions se font en conditions périlleuses, mais j’aime l’adrénaline.
Et quelle est votre activité professionnelle ?
Je suis animatrice auprès de jeunes enfants dans un centre de loisir et éducatrice sportive pour tous. Avec les enfants, c’est la joie !
Et vos hobbies ?
Le sport, c’est ma passion. Natation, vélo, course à pied, voile. J’aime également peindre : c’est mon petit plaisir personnel. Mes toiles, peintes principalement en peinture acrylique, comportent beaucoup de relief : bois flotté, fibres de coco, petites pierres ramassés sur la plage. Peindre me détend. C’est mon espace de créativité.
Vous êtes aussi mère de famille, comment parvenez-vous à tout concilier?
J’ai trois enfants qui ont aujourd’hui 12, 18 et 26 ans. Deux filles et un garçon. Je suis une mère comblée ! Une des mes filles a même été jeune sapeur pompier. Cela me plait d’avoir transmis cette envie de porter secours aux personnes.