Accueil Blog Page 65

KOB, la consécration !

Jeudi dernier , le créateur Kevin O’Brian a fait son fashion show à l’Arobase . Un instant de magie  , des créations abouties, lumineuses et un podium dont l’égérie était la célèbre Mounia . Le tout dans un décor jungle chic .

Bravo à KOB pour cette belle mise en scène et ses créations de plus en plus époustouflantes.

Mounia en fatale pink

 

 

Merci à Nadine

et Cocozabrico pour les photos

mini film ???? ⬇️⬇️⬇️

32225F9F-EDC0-4923-BE6D-F46D611C459B

Backstage shooting Femmes Totem des outre-mers

Cliquez sur le lien ⬇️⬇️⬇️ Pour la vidéo

Backstage by Mario Gilbert

Jeunesse, jeunesse…

© weheartit.com/Afrogrunge

Depuis quelques années, j’ai l’impression d’être dépassée par la jeunesse qui m’entoure. Sans vouloir jouer les moralisatrices ou les donneuses de leçons, j’ai le sentiment que nos valeurs d’antan ont disparu. Et malgré mon ouverture d’esprit, j’ai vraiment du mal à comprendre où va notre jeunesse…

Ok, je ne suis pas de celles qui doivent obligatoirement se faire une mammographie tous les 2 ans, mais j’ai passé la barre symbolique des 30 ans, il y a déjà quelques années. J’ai évolué dans des secteurs plutôt « jeunes » et dynamiques (télé, radio, etc.). Je me souviens qu’à 15 ans, j’avais déjà mon premier « job » d’été. Il était impensable pour moi, déjà à l’époque, de rester chez moi à ne rien faire. Il faut dire que ma mère n’aurait certainement pas accepté que je sois en mode « squatteuse » de canapé chez elle. L’éducation était primordiale à la maison. Tu devais être quelqu’un, avoir un bagage scolaire et ensuite, tu pouvais t’amuser (avec l’argent de ton salaire évidemment). J’ai eu ce que je considère comme étant une belle adolescence : un toit, de quoi manger, des activités sportives, des sorties entre amis. Il y a 20 ans, on parlait de Zouk bouteilles, ou de fêtes patronales. Tes parents savaient où tu te trouvais et avec qui tu étais. Et si tu avais le malheur d’être aperçu ailleurs ou avec quelqu’un d’autre, tu pouvais être sûr que la correction serait à la hauteur du mensonge. Il y avait aussi, le regard que tu portais aux ainés. Il y avait les plus téméraires qui osaient regarder nos anciens droits dans les yeux, mais ils n’étaient pas nombreux ou ne vivaient pas assez longtemps pour relater les faits (si tu as déjà pris le sac d’une vieille sur la tête, tu sais de quoi je parle)

J’ai eu envie d’écrire cet article, parce que depuis mes débuts de blogueuse, j’ai reçu énormément de messages de jeunes désirant des conseils concernant leurs projets professionnels. Et le constat est frappant : les très jeunes ont le même désir professionnel : être connu. À n’importe quel prix. L’école n’est plus une étape obligatoire dans le parcours professionnel. Ont remplacé les bancs d’écoles, les tutos pour avoir plus de followers sur les réseaux sociaux. Le savoir n’a plus aucune importance quand on sait ce que le physique peut rapporter. Les modèles ne sont plus les stars qui gèrent leurs fortunes de mains de maitre, mais des bimbos qui ont 3 pages de cv de télés réalités. Comment faire comprendre à nos jeunes que la meilleure arme est le savoir quand on leur prouve que montrer ses fesses à la télé ou sur les réseaux sociaux est plus vendeur ?

Encore une fois, loin de moi l’idée de vouloir jouer les moralisatrices, mais quand une gamine me sort qu’elle veut devenir « mannequaine » parce qu’elle adore être sous les feux des projecteurs, qu’une autre me dit que de jouer dans des clips, c’est son rêve et qu’elle veut en faire son métier, qu’une autre m’écrit qu’elle veut être une star, je me sens dépassée.

Et de manière objective, le problème vient de nous. Nous adultes qu’ils prennent comme modèles. Quand en soirées des femmes d’une quarantaine d’années se retrouvent à « wainer » en mode « shatta » comment voulez-vous que nos filles fassent différemment ? Quand des mecs d’une cinquantaine d’années passent leurs soirées en boites de nuit à draguer des gamines de 20 ans et a claquer un mois de salaire, quel exemple donnent-ils aux plus jeunes ? Et malheureusement, des exemples, il y en a tellement pleins. Alors je crois qu’avant de vouloir que notre jeunesse change, essayons d’être de bons adultes. C’est plus simple à dire qu’à faire, je vous l’accorde. Mais il n’y a que dans les contes de fées, que les enfants sauvent leurs ainés…

Thia

Poilues et Sexy – Où se dorer la pilule en toute discrétion ?

Amies poilues, bonjour !

Nous connaissons toutes cette période charnière durant le mois : c’est le moment d’aller chez l’esthéticienne… c’est pour bientôt, mais en attendant les repoussent sont là ! Impossible de raser et vous voulez absolument aller à la plage bronzer !

Certaines s’en fichent et vont tout simplement y aller, pendant que d’autres vont attendre sagement à la maison que l’envie passe.

Pour cette seconde catégorie, voici quelques plages qui sauront vous accueillir vous et vos poils !

Guadeloupe

Trou a Man Louis

 

Bois Jolan – (Tout au fond à gauche quand vous êtes  face à la mer)

 

Bois Jolan (bis)

 

Anse du souffleur

Martinique

La baie des anglais

 

La plage de Beauséjour à Trinité (direction Tartane, derrière le lycée)

 

Pointe Borgnèse

 

Anse Michel
Anse Michel Bis

 

Si vous avez d’autres suggestions… on prend !

Photo credit : cocozabrico.com

Cocktail Schweppes

La super accro des Apéros entre copines (oui c’est ceux que je préfère!!!) que je suis n’a pas pu résister à l’envie d’essayer de nouvelles saveurs. Je me suis transformée en barmaid, testeuse, gouteuse (bon je vous ai déjà dit que je ne suis pas une lumière dans une cuisine, faut quand même gouter ce que je fais non?)…

Enfin bref, je me suis aidée des recettes des Cocktail Schweppes, que vous retrouverez dans votre magazine Creola le 8 décembre prochain 😉 avec quelques surprises!!!

Libre a vous de faire preuve de créativité et de parfaire ces cocktails, et pourquoi pas de nous inventer de nouvelles recettes. Mais faudra les partager !

Je vous laisse découvrir tout ça dans ma première vidéo… la toute première alors soyez indulgents,  hein d’accord !?! 😀

Sea You

 

Céline

SOKAFIT: La Soca arrive dans nos salles de sport

On connaît le pouvoir enivrant de la sweet Soca music, originaire de Trinidad and Tobago qui rythme nos soirées. La Soca contamine au point de donner lieu à un nouveau concept SOKAFIT, qui compte bien ambiancer nos salles de sport et améliorer notre forme physique et mentale.

Jenny Paulin

Jenny PAULIN, coach sportif, danseuse émérite, initiatrice du Form’aka (cours de fitness/ Gwoka) est la première française certifiée Master coach SOKAFIT, un système d’entraînement physique complet, ludique, dynamique, interactif qui associe le fitness et la Soca.

Depuis le lancement du SOKAFIT, plus de 11 coach ont été recrutés et certifiés afin de proposer des cours hebdomadaires sur tout le territoire trinidadien. Pour étendre le concept sur les territoires français, IKONE CARAIBES, cabinet de conseil spécialisé dans le développement de la Caraibe collabore avec Jenny PAULIN, qui a suivi pendant 4 jours des cours de physiologie de danse, avec une formation de formateurs de niveau international, aux côtés de la grande LASHAUN PRESCOTT, Master coach de SOKAFIT pour la Caraïbe, fondatrice et directrice artistique de l’école ELLE NYTT basée à Trinidad et New-York.

Jeudi 09 novembre. C’est le cours de lancement à LAKASA. Une centaine de Soca Lovers attirée par l’idée du SOKAFIT sont venus s’adonner à un cours empreint d’effort ( on est pas v’nu ici pour souffrir okay !) et de bonne humeur, sous l’impulsion de Jenny, une vraie boule d’énergie. Entrainante, insatiable, Jenny anime énergiquement le cours, enchaîne intensément les pas, transmets son peps à l’ensemble de la salle créant une synergie palpable avec les participants qui se dépensent au rythme de la musique.

Un challenge réussi pour NaÏka PICHI-AYERS  à   la tête de IKONE CARAIBES, désormais titulaire de la licence SOKAFIT, qui œuvre depuis des années pour faire connaître la Soca dans les Antilles françaises et qui compte bien démocratiser le concept au-delà des frontières.

Naïka Pichi-Ayers, Directrice Ikone Caraibes

Pour suivre SOKAFIT:

Facebook : SokaFit France, Jenny Paulin

Instagram : @paulin_jenny

SOKAFIT tous les lundis dès 18h30 à Lakasa Musik, la Jaille Baie-Mahault.

Infoline : 0690 58 27 59

Instagram: IKONE Caraïbes

Nous aussi on a notre Black Friday en Guadeloupe !!

@appareilphotoenfant

Salut les shoppeuses!!

Je suis contente de partager avec vous le nom de quelques enseignes qui jouent le jeu de la Black Friday chez nous !! (Eh oui c’est demain!!)

Je remercie mes amies Instagrameuses de m’avoir aidé dans ma quête d’informations! ❤️

Pour les plus courageuses, le repérage est de mise sinon moi je tente au feeling surtout quand il s’agit de mes magasins chouchous!

Comme je disais à l’une de mes abonnés on commence sur les sites américains à 00h et on poursuit en journée dans nos magasins en local!! Beau programme en perspective n’est-ce pas ?!

A vos portes-monnaies! Vos cabas! Surtout armez vous de patience car les caisses risquent d’être bien remplies en cette journée de soldes allant jusqu’à -70%.

1) Beauté

  • Makeup Forever (Galeries de Houelbourg) propose des remises de 20% à 70%
@makeupforevergp

 

  • Ofra Cosmetics Gp (boutique ouverte récemment – Immeuble Pluriel, Rue Ferdinand Forest à Jarry) propose des remises en boutique mais aussi sur leur site en ligne www.ofracosmeticsgp.com allant jusqu’à -40% avec le code BF2017

 

  • Yves Rocher – Destreland, Milenis et autres…propose -30% sur l’ensemble de ses produits + 1 cadeau pour tout achat.
@destreland.com

 

 

  • Activilong, dont les produits sont disponibles dans plusieurs enseignes propose -25% sur toutes les gammes.
@Odealethnic

 

2) Vêtements, lingerie et accessoires

  • Antidote, propose jusqu’à -60% plus surprises en boutique.
@Facebook : Antidote

 

  • Pimkie, propose -20% sur l’ensemble des produits et ce dans toutes ses boutiques.
@destreland.com

 

  • Promod propose une remise de -20% sur toute la boutique.
@black-in

 

 

  • Snorkys Accessoires – Jardivillage, propose – 50% sur tous les articles
@Facebook : Snorky’s Accessoires

 

  • Undiz à Destreland propose -20% sur une sélection d’articles.
@destreland.com

 

  • Esprit Fun propose une réduction de -30% sur tout le magasins sauf les articles signalés.
@destreland.com

 

  • Orlov (Jarry), propose jusqu’à -60 sur tout le magasin!
@Facebook : Orlov Ny

Même s’il s’agit d’une boutique en ligne, dans la catégorie Maillots de Bain, je vous informe que Segundo Piso, propose une Black Friday de folie sur son site (www.segundopiso.fr ). J’ai envie de me laisser tenter par certains modèles…A suivre…

@segundopiso

 

4) Chaussures

  • AldoMilenis, propose -30% sur tout le magasin même sur les produits soldés hors points blancs

 

  •  Blue Mint Shoes, Immeuble le Sommet, 33 rue Ferdinand Forest à Jarry, propose des remises entre – 50% et -70%
@Facebook : Blue Mint Shoes

 

5) Optique

 

  • Optique Carnot à Jarry propose des lunettes à -50% et pleins d’autres surprises.
@lesgaleriesdoptiquecarnot

 

  • MyOptics propose jusqu’à -50% sur une sélection de produits et -15% sur la nouvelle collection.
@Facebook : My Optics

 

6) Téléphonie – High-Tech – Hifi – Electroménager –  Audiovisuel

  • I love Mobile propose -30% sur l’intégralité de leurs boutiques.
@Facebook : I Love Mobile

 

Sans oublier Connexion (Jarry) et Groupe Digital (Jarry et Destreland), qui comme chaque année à cette période proposent de très belles remises (l’occasion d’anticiper sur les achats de Noël!)

 

Il semblerait aussi que l’ensemble des boutiques du Village de Jarry soit en opération Black friday!!

@villagedejarry

 

Autre info d’une de mes abonnées : Pointe à pitre sera ouvert samedi de 9h à 17h et dimanche 9h 15h. Aussi, un show mode est prévu sur le marché aux épices à partir de 16h.

 

J’adore ces fins de semaines bien animées et vous ?

N’hésitez pas à partager avec nous d’autres infos et bonnes affaires en commentaire.

Je vous embrasse.

Sass????

Un défilé qui réserve de belles surprises – Denis Devaed

Hier soir, le couturier Denis Devaed nous a présenté sa toute dernière collection.

Après la Fashion Week de Paris, c’est aux Galeries de Houelbourg qu’a eu lieu cette présentation des plus attendues par nos fashionistas.

Des coupes originales, des matières élégantes, des mélanges de styles plutôt inattendus mais dont le seul but étant de sublimer la femme moderne peu importe sa morphologie.

Je vous laisse le soin de découvrir en avant première la collection capsule de la jeune créatrice MELY LINCY qui a su travailler le jean, cette matière intemporelle en y ajoutant sa touche personnelle. Des créations décalées comme j’aime et je la félicite grandement pour ce premier défilé qui à mon sens est une réussite !! ????

Comme d’habitude, je fais appel à votre indulgence pour les clichés pas toujours très nets  car chaque fois que je pense avoir une place stratégique ce n’est juste pas le cas !! ????

Mely, créatrice de la collection « Caspule »
Mely, créatrice de la collection « Caspule »

Maintenant place aux créations de Denis Devaed ????. Du classique au très chic, des mélanges d’imprimés que l’on croyait improbables, encore et toujours de belles surprises avec ce grand styliste!!

. Je pense avoir photographié quasiment tous les modèles (de quoi ravir les absentes ????).

N’hésitez pas à nous dire lesquels ont retenus votre attention.

Je vous embrasse.

Sass????

J’AI RENCONTRE UNE MAGICIENNE

Il y a quelques semaines de ça, j’ai testé un nouveau spa en Martinique. Au Gros Morne précisément. Quelle idée, me direz-vous? Je me suis posée la même question pendant le trajet. Parce qu’en vrai, tu ne vas là bas que si tu y as de la famille. Ce n’est pas mon cas. J’ai été invitée par Laurianne. Normalement, je ne devais pas écrire d’article mais j’ai eu un véritable coup de coeur pour cet institut. Venez découvrir avec moi, Dezile Beauty.

Je suis accueillie par Laurianne, une magnifique jeune femme avec un sourire grand comme, ça.

Elle me présente à son associée, Louisianne, qui est aussi sa soeur. Toutes les deux sont diplômées dans au moins une cinquantaine de spécialisations liées à l’esthétique (et j’exagère à peine). Ce qui est plutôt rassurant. Elles me font découvrir les lieux. J’aime ce coté cocooning comme à la maison et la sélection musicale est une tuerie. Elles m’expliquent le concept du spa: un institut basé sur la médecine chinoise pour la partie massage et soins et une autre partie dédiée au maquillage permanent ou non et aux ongles .

Je me laisse tenter par un soin visage et un massage. J’adore ça. C’est un peu comme les brunchs. Je suis une passionnée. Le soin visage est d’une douceur extrême. Je me sens apaisée. A chaque geste, Louisianne m’explique ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait. J’adore ce coté pédagogue. 30mn plus tard, nous passons au massage. Ce sera un massage personnalisé. Je lui explique, où j’ai mal (en gros partout), ce que j’aime. Pour être honnête, le meilleur massage de ma vie a été  fait en Thaïlande. J’en rêve encore!!!! Et pour le coup, celui ci arrive juste après. J’ai fait une séance de croosfit, qui m’a laissé des courbatures atroces. Pendant plus d’une heure, chaque partie de mon corps va être massée énergiquement. Elle insiste sur les noeuds, les tensions. Ce n’est pas de tout repos. Et sincèrement, des fois ça fait un peu mal (très supportable quand même). A la fin du massage, j’ai l’impression d’être sur un nuage. Je n’ai plus du tout mal!!!! Nulle part!!!!! C’est juste incroyable. Je suis bluffée!!! Cette femme est une magicienne. Plus aucune douleur. Je me sens légère. Pour terminer cette séance, je m’installe au salon avec une tasse de thé vert/gingembre et des petits biscuits. C’est un moment parfait.

Alors oui c’est un peu loin, mais une fois que Louisianne vous aura massé, je vous promets que ce sera votre nouveau havre de paix. Pour moi, c’est déjà décidé, j’y retourne!

Thia

 

Rwanda: ce pays qui a fait de moi un homme …

Hugo Rousseau a 19 ans. A l’heure où la plupart des jeunes se cherchent, ce Franco-américain entreprenant lui a trouvé sa voie. Aider les enfants de « Happy Hearts school » – une école maternelle de Kigali au Rwanda.

Sa mission: faire en sorte que ces derniers accèdent à des jeux pédagogiques. Une denrée rare. Quitte à les fabriquer « in situ » faute de moyens.

Ayant eu vent de sa courageuse démarche et de sa dévotion, l’ex Miss France Sonia Rolland, présidente de Maïsha Africa a décidé de lui confier une belle responsabilité : ouvrir une antenne aux Etats-Unis de son association et ce afin de sensibiliser les Américains aux besoins des petits orphelins Rwandais.

Rencontre avec un Tintin à vocation humanitaire.

Vous avez décidé de partir au Rwanda afin d’aider une école pour enfants située à Kigali. Pourquoi cette démarche ?

Je venais de passer mon bac au lycée Français de Los Angeles. Je ne savais pas trop quel type d’études entreprendre par la suite. Ce que je savais par contre, c’est que j’avais du temps et qu’il y a des enfants et des adolescents à travers le monde qui n’ont pas eu les mêmes chances que moi. Vous savez, je suis un Franco-Américain qui été élevé aux Etats Unis, à Los Angeles. Dans ce pays, si vous en avez les moyens financiers et intellectuels, vous pouvez accéder aux plus prestigieuses universités. J’ai découvert en faisant des recherches sur internet que certaines écoles, notamment en Afrique, manquaient de fonds ou tentaient de s’ouvrir au monde extérieur. Je me suis dit qu’à mon humble niveau, je pouvais apporter un coup de main ! En tous cas essayer !

Mais pourquoi le Rwanda ?

Ce pays était le choix idéal pour m’éloigner de ma zone de confort. La population rwandaise est marquée par le traumatisme du génocide et le pays se reconstruit rapidement avec comme vision l’idée de devenir LA “superpuissance” africaine. J’ai tout de suite été séduit par cette ambition, par cette feuille de route.

Je suis donc entré en contact avec une entrepreneuse rwandaise –Lydie Hakizima- dévouée à l’éducation des plus jeunes. J’ai eu le privilège de travailler au côté de cette visionnaire africaine dans son école maternelle.

En quoi consistait votre travail ?

Mon travail consistait à créer de nouveaux jeux pour les enfants. Le Rwanda étant un pays enclavé, les produits étrangers et notamment les jouets éducatifs ou fournitures scolaires sont difficiles d’accès. Ils sont surtout extrêmement chers. J’ai donc appelé des fabricants de jeux étrangers. Je leur ai expliqué quelle était la situation là-bas, quels étaient les besoins de l’école de Lydie mais pas seulement. La majorité des écoles locales sont des situations…

Avez été écouté par ces fabricants ?

J’ai été écouté. J’espère maintenant que cela sera suivi d’effets ! Les dons sont également les bienvenus. Ils permettront d’acheter de jeux permettant le développement de l’intelligence visuel et spatial des élèves.

Comment décririez-vous l’école « Happy Hearts school“ ?

C’est un établissement de type “Montessori“. Mais à un prix très abordable. Lydie s’investit à fond pour que ces enfants deviennent un jour les futurs innovateurs, entrepreneurs, décideurs du Rwanda et pas seulement. Mais l’équipement, comme je vous le disais, reste très limité en raison des forts coûts !

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris en posant vos valises au Rwanda ?

Déjà la beauté des paysages ! Ils sont à couper le souffle. La végétation est luxuriante et la faune sauvage préservée.

J’ai pu faire un trekking dans la jungle et observer des singes. A un moment, je me serais presque pris pour Tintin. Milou en moins ! (rires).

Ce qui m’a aussi surpris, c’est ce que j’appellerais l’’entrepreneuriat féminin. Selon le « Global Gender Gap Report » (Le rapport mondial sur la parité), le pays a été classé en 2015, meilleur endroit en Afrique pour être une femme. Ce rapport a également révélé que le Rwanda était le 6ème pays au monde où il y a le moins d’écart entre les sexes. Il faut regarder les choses en face, les pays dits « avancés » sont à la traine. Le Rwanda comptabilise d’ailleurs plus de femmes dans son parlement que nul part ailleurs dans le monde ! Cela fait réfléchir !

Comment avez-vous été accueilli là-bas ?

On m’avait conseillé de ne pas dire que j’étais Français car comme vous le savez, une plainte pour «complicité de génocide et complicité de crimes contre l’Humanité à raison de faits commis par la France au Rwanda et dans les pays limitrophes courant 1994 » a été déposée contre l’Etat français. Doit-on rappeler que l’extermination méthodique de plus de 800 000 Tutsis par des extrémistes Hutus serait dû à des armes livrées par la France au régime de l’époque ! Bref, j’ai préféré mettre en avant ma citoyenneté américaine. Les Rwandais apprécient beaucoup les « anglo-saxons ». Dans la rue, dans les magasins, les lieux de vie, les jeunes refusent de parler Français. On a l’impression que c’est une langue qu’ils ont bannie !

Et la pauvreté ?

Oui, il y en a. On ne peut pas l’occulter. Un jour, j’avais été dans un supermarché acheter du savon et du shampooing. Sur le retour, j’ai croisé un garçon d’une dizaine d’années qui m’a dit : « Tu as de la chance ! ». Je lui ai demandé pourquoi ? » Il m’a répondu en pointant mon sac en plastique transparent : « Parce que tu peux t’acheter ça ! ». Puis, il a ajouté : « Moi, dans ma famille, on ne peut pas se laver tous les jours ! Déjà parce qu’il y a des coupures d’eau. Ensuite parce que l’eau n’est pas propre. Et puis, nous avons pas toujours du savon sous la main ! ». J’ai donc fini par lui donner ce qu’il y avait dans mon sac. Je me souviens de son visage. Il rayonnait. C’est comme si, je lui avais offert des lingots d’or. Theo, c’était son nom, m’a invité chez lui. Il voulait absolument me présenter à ses parents, ses frères et ses sœurs. En arrivant sur place, on m’a dit que j’étais un saint ! J’étais gêné. On m’a ensuite posé des tas de questions sur l’Amérique et sur Trump ! Sur mon quotidien aussi. J’ai essayé d’être le plus honnête possible sans pour autant la ramener. Vous ne pouvez pas dire en effet que votre premier Iphone, vous l’avez eu à 13 ans et que vous avez pris l’avion plus d’une centaine de fois !

D’un autre côté, le Rwanda est un pays en pleine mutation. Je crois qu’en 2016, il a connu une croissance du PIB de 6% ! C’est vraiment l’un des pays d’Afrique centrale les plus dynamiques et entreprenants.

Qu’avez-vous appris sur vous-même ?

Comme je vous le disais tout à l’heure, je suis un garçon qui n’a pas connu la privation et qui n’a pas eu à se battre pour accéder à l’éducation. J’ai passé 8 mois de ma vie au Rwanda. En « bon » Américain quand j’avais un téléphone qui ne fonctionnait plus ou un vélo, je le jetais. En Afrique, j’ai découvert que tout objet pouvait avoir une seconde vie. Que rien ne se jette. On devrait prendre exemple. Un jour, j’ai vu une roue de vélo récupérée pour fabriquer un fuseau rouet. Un autre jour, ce sont des jerricans en plastique pour en faire des sacoches.

Autre option : je suis tombé dans un club de sports qui utilisait des rails de chemin de fer en guise d’haltère. C’est vraiment le pays du recyclage et du système D. Cela démontre surtout qu’avec de l’intelligence et de l’imagination, on peut tout faire !

C’est pour cela que j’ai décidé de créer des jeux innovants avec le peu de moyens qui étaient à ma disposition. En redonnant une vie a des objets et matériaux banals beaucoup peut être créé. Et au final, je peux vous assurer que le sourire des enfants qui découvre un nouveau jeu c’est la plus belle des gratifications !

A part Lydie, qui avez-vous rencontré sur place ?

J’ai rencontré un tas de personnes remarquables. Des entrepreneurs, des scientifiques, des intellectuels, des aventuriers. Des hommes, des femmes qui souvent ont échappé de peu aux ravages du génocide. L’un de ces aventuriers, Serge –fondateur de Rwagasabo Tours- m’a fait découvrir la forêt tropicale de Nyungwe. J’ai pu ainsi observer des chimpanzés dans leur milieu naturel et non dans un zoo ! Ce fut un séjour pédagogique émouvant, inoubliable et surtout une expérience qui m’a profondément transformé. J’avais 18 ans quand je suis parti à Kigali. J’avais une vision « caricaturale » de l’Afrique. Je pensais que les pays de l’Afrique de l’Est ne vivaient que « sous perfusion » occidentale. J’ai finalement compris que c’était bien plus complexe que ça. Le Rwanda est un pays qui met tout en œuvre pour accéder à son indépendance économique. Il sait que sa richesse, ce sont les jeunes et c’est pour cette raison que l’éducation est une priorité absolue. Ce qui m’a étonné le plus. C’est la solidarité poussée à son extrême. Les gens se serrent les coudes et s’entraident à tous les niveaux. Ce n’est pas un hasard si Kigali a été reconnue ville la plus propre d’Afrique. C’est grâce à la participation de chaque Rwandais. Chaque dernier samedi du mois, toutes les personnes de plus 18 ans se rassemblent pour réaliser des taches diverse . On appelle cela Umuganda et le principe c’est d’aider à la construction, la rénovation des routes dans les villages, l’amélioration des transports, des ponts ou la construction d’école. Ou bien encore la réparation ou l’installation de canalisation d’eaux, etc. Umuganda joue enfin un grand rôle dans la protection de l’environnement: planter les arbres, lutter contre l’érosion sur les collines, protéger les lacs, les rivières. Les Rwandais aiment la Nature et le lui rende bien en créant de nouvelles forêts . Même le Président de la République participe dans l’Umuganda.

Un tel niveau d’entraide est rare que ce soit en France où aux Etats-Unis. Ces expériences m’ont permis de devenir un citoyen plus responsable de retour aux USA.

Au cours de mon séjour, j’ai également fait connaissance de Sonia Rolland qui, comme vous le savez est très impliquée avec son association Maïsha Africa qui vient en aide aux orphelins du Rwanda. Sonia a été tellement touchée par ma démarche qu’elle m’a demandé de fonder et de diriger une antenne de Maïsha Africa aux Etats Unis. Et ce afin de sensibiliser les Américains sur les besoins des orphelins au Rwanda. C’est donc une aventure qui se poursuit. J’ai bien peur d’avoir été ensorcelé par l’Afrique et ne comptez pas sur moi pour chercher une cure ! (rires)

Si vous aviez un dernier message à laisser ! Notamment aux plus jeunes qui hésitent à franchir le pas !

Que toutes les personnes de mon âge qui ont décidé, comme moi, de faire une pause universitaire osent ! En tendant la main aux autres, vous en apprendrez plus sur vous-même ! Vous aurez surtout une vision du monde et du genre humain beaucoup moins limitative. Ce voyage m’a surtout rappelé un livre que ma mère m’avait offert. Il s’appelait « Out of Africa » (La Ferme africaine »). Son auteur, la baronne Karen von Blixen-Finecke avait écrit sous le pseudonyme d’Isak Dinesen : « Nous autres, Blancs, lorsque nous entrons en contact avec la population de l’ancien continent, nous oublions qu’elle a un passé que nous ignorons nous refusons de reconnaître qu’elle a existé avant notre rencontre ». Le fier Occidental que je suis est donc revenu enrichie d’une qualité : la modestie !

Propos recueillis par Karine de Jaham