Tout est là dans la plus grande luxuriance, la plus grande discrétion aussi : le jardin de l’Habitation du Comté d’abord, un parc de 7000 m2 peuplé d’arbres majestueux dont l’ancêtre Zamama, l’arbre à pluie, vieux de soixante-quatorze ans, qui impose sa ramure tel un sage qui vous abriterait de tout, vous soulagerait de toutes les fatigues et stress de la vie, un symbole, figure tutélaire de l’Habitation du temps de la sucrerie, puis aujourd’hui de cet hôtel au charme envoûtant.
À l’arrivée, la splendeur du jardin donne le ton, on guette l’habitation qui se révèle dans une architecture sobre, élégante, pur style Art déco, néocoloniale, construite en 1948. Eugénia Joulin, la propriétaire se souvient : « En 2005, mon mari et moi avons flashé sur le site : une maison familiale construite sur un morne, très ventilé, dans une végétation inspirante. Sérénité, calme, authenticité, bien être : le lieu nous a instantanément enchantés. L’intérieur en marbre, les neufs chambres spacieuses nous ont incités à donner à chacune un cachet particulier, entre tradition et modernité ».
Les clients apprécient le raffinement de la décoration, la qualité de l’accueil, la disponibilité des propriétaires aux petits soins pour eux. Ils reviennent d’ailleurs régulièrement et pour des périodes de plus en plus longues, et réservent souvent leur chambre d’une année sur l’autre. Autres gâteries, les plats d’Antony, le cuisinier grand maître du restaurant, deux Toques Gault-Millau qui, né à Sancerre, en métropole, mitonne des plats de sa composition, une cuisine métisse, mix gustatifs comme la Tartelette de boudin créole avec sa pomme rissolée et foie gras, un délice !
Après ce régale, une petite sieste ? Mieux encore, un plongeon dans la piscine dont vous ressortirez les yeux pétillants du bonheur d’être là.
Texte : Aimée Petit – Photos : Marguerite Decouard et DR