Martiniquais originaire du Lamentin, le Chef Gabin Frédéric qui officie au Caffé Créole et à La Créole – deux établissements parisiens au même propriétaire – ne manque pas une occasion de revenir sur son île pour trouver l’inspiration de nouvelles recettes. Il nous en dit plus depuis les cuisines du Caffé Créole.
« J’ai grandi en Martinique, au Lamentin, et suis arrivé en France hexagonale à l’âge de dix-sept ans, pour faire l’école hôtelière de Montparnasse », se souvient le chef Gabin Frédéric. « Je me rappelle très bien mon premier contact avec La Créole : j’avais rendez-vous pour un entretien à 9h30 et je suis resté jusqu’à 23h… derrière les fourneaux, pour les services du midi puis du soir. Et cela fait vingt-six ans que cela dure ! », lance-t-il dans un rire plein d’émotion.
« J’ai appris la cuisine antillaise avec ma mère et ma sœur. Enfant déjà, quand maman faisait des gâteaux, j’adorais la regarder ! Très tôt, j’ai su que j’allais en faire mon métier. Ce métier m’inspire. On n’en finit pas d’apprendre. Quand on est cuisinier, on est toujours curieux. Dès que j’arrive en Martinique, je file à l’hôtel Carayou, direction les cuisines. J’apprécie tellement de travailler avec son chef ! ». « Ma recette de prédilection ? La cuisse de poulet… farcie au crabe », un mets de fête qu’il réserve pour les grandes occasions.
Son premier emploi a été pour la restauration des studios de télévision, notamment pour le Club Dorothée et sur la série « Hélène et les garçons ». « Mais j’ai aussi pu servir nombre de personnalités ‘sous mes tropiques parisiennes’ avec, parmi elles, le couple présidentiel Chirac, Christiane Taubira, Alain Juppé, Roselyne Bachelot et des sportifs de haut niveau qui aiment retrouver le péyi ici. »
Pour Gabin, le rêve serait d’ouvrir un jour son propre restaurant en Martinique, avec une cuisine antillaise qu’il résume en 4 mots : « excellente, parfumée, très goûteuse ». « J’aimerais y revisiter notre cuisine Antan Lontan »
Texte : Véronique Brusini
Photos : Aurélien Brusini