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CRAQUAGE: SAINTE LUCIE ME MANQUE

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Je craque!!

On a tous besoin de vacances, on a tous besoin de souffler et j’ai besoin …de Sainte-Lucie.

Ouais sauf que cette année Sainte-Lucie est juste à côté de moi et c’est « tou an bap manman » pour s’y rendre! (expression de ma mère…)

Sainte-Lucie c’est ma vie, et là ça fait deux ans que j’y suis pas allée. Tu comprends ma souffrance?!

Je pète les plombs, dès que je suis dans le sud je vois Sainte-Lucie au loin et je saoule mes amis en mode « tu vois si tu te concentres bien, tu vois Sainte-Lucie. »

@tripadvisor

Et l’autre jour j’étais sur les hauteurs de Case Pilote, c’était la nuit, et on voyait Sainte-Lucie et avec les lumières…

Bref, je craque ok!

Sainte-Lucie c’est ma vie.

 

L’EMBARQUEMENT

L’expérience de Sainte Lucie commence dès …le port de Fort-de-France! c’est un délire le truc.
C’est un univers parallèle. Les gens font la queue de manière anarchique, des mamans sont allées faire des courses et reviennent avec toutes sortes de choses: fer à repasser, séchoirs, packs de yaourts..!

J’adore!!!

@peoplebokay

RAVINE POISSON

Ravine Poisson c’est mon fief, mon ter-ter, bref c’est là que je séjourne.

C’est la campagne à 20min de Castries, y’a que des maisons et plein de petites boutiques…et une rivière pas trop loin…

C’est calme, enfin, y’a des chiens qui aboient à minuit et qui finissent par réveiller un coq, qui chante, et qui réveille tous les autres coqs des environs…à minuit!

Voilà c’est Ravine Poisson!

@harnaischarlina image floue oklm !!

TCHAINY

Tchaïny c’est le pote de mon père, c’est lui qui… habite à Ravine Poisson #cqfd!

@harnaischarlina – la base

Mon père l’a rencontré à l’époque, dans les 70’s, il était chauffeur de taxi, comme dab mon daron a tapé la discute avec lui, ils sont devenus amis, Tchaïny est venu en Martinique, ils ont fait les 400 coups et puis (à l’îlet La Grotte et compagnie), ils se sont perdus de vue (à l’époque y’avait pas de Smartphone, tu perds ton répertoire, tu perds le contact pour toujours).

Bref mon père a fini par le retrouver et depuis, on squatte chez lui. Et lui et sa femme, ils adorent ça, qu’on squatte chez eux!

En plus ils ont agrandit leur maison (alors que leurs gosses ont déjà leur foyer mais c’est Sainte-Lucie tu connais) et nous ont dit qu’on peut venir lè nou lé!

Bref Tchaïny et sa femme Ursula, c’est des amours! Ils te mettent trop bien.

Ursula me fait le petit déjeuner que j’adore: oeufs brouillés saucisses sauce ketchup-oignons (cherche pas à comprendre), pain ste lucien (le rond là), beurre (bon margarine, la seule margarine que j’arrive à manger d’ailleurs)!!

@discoverstluciatours.com – Bake + Saltfish with Cocoa Tea

Elle fait même les ourlets de mes robes!

Et elle me raconte les derniers milans du quartier, et on boit le thé en matant le journal, et Tchaïny me dit que Sainte-Lucie c’est dangereux et que y’a que des meurtres, que la semaine dernière ils ont encore tué quelqu’un et que je devrais faire attention quand je sors seule et tout!

#love

LA FRIDAY NIGHT

voila pourquoi je veux revenir en vrai, pour la Friday Night en mode sans manman sans papa!

J’ai eu l’occasion de la faire une fois, l’ambiance est tellement bon enfant, l’énergie, les gens… c’est …frais!

Epi le manger!!! Les gars m’avait donné du Marlin manman!!!

 

THE FOOD

Les caribéens anglophones et la nourriture c’est un délire! C’est des oufs!

Tout c’est sauce bbq, cheddar, mayonnaise Hellmann’s, jus en poudre, et poudres d’assaisonnement qui rendent la nourriture jaune fluo!!

Epi les gars adorent te donner des gwo bidim zasièt manjé! Viande, mac and cheese, coleslaw, fig salad (ti nain, morue, jardinière de légumes, et beaucoup de mayonnaise)

Bon moi les plats typiques comme ça pour pas cher, fais maison, je kiffe!!

@harnaischarlina @church’schicken @picuki.com

MARIGOT BAY

Non mais le simple fait de prendre la tite navette pour traverser le channel, c’est bon!
Le paradis ok!

Bref mon but, c’est finir dans cet hôtel!

Marigot Bay Resort and Marina

LES TAXIS

@harnaischarlina

Sainte- Lucie c’est spécial hein!

Déjà, si tu n’es pas Sainte-Lucien, tu ne peux pas conduire à Sainte-Lucie. Ou kay mô!

Seul moyen efficace, prendre le taxi. Sauf que les taxis c’est … une expérience sociologique!

Le nombre de places est illimité. Cela veut dire que si il y a un nouveau passager, tu dois te contorsionner pour le laisser entrer.

Ensuite c’est comme tous les taxis de la Caraïbe, la musique y joue trop fort et les mecs manquent de te tuer à chaque virage.

Tu as l’impression que tu vas mourir, mais tu ne meures pas. C’est ça le truc.

 

LE CINÉ

Le cinéma là bas a pété ma tête, pourquoi? Pour le manger bien sûr!

C’est pas chez nous où on te propose que du pop corn, un pot de Haagen Dazs et des chouchous… Non je suis d’accord avec les produits PIL tout’ bèt je dis oui! Mais quand je vais regarder un film de 2h j’ai besoin de plus de GRAS ET DE SUCRE!

A Sainte-Lucie tu as du popcorn, des hot dogs, des sinobols, des nachos, tu as même un plateau pour poser ton manger, un plateau!

 

THE PEOPLE

@harnaischarlina

Déjà les Sainte-Luciens sont gentils avec moi.
Je sais pas si ils sont gentils quand je suis pas là, mais quand je suis là ils sont gentils!

Ils tapent la discut avec moi oklm! J’avais fait la connaissance d’un gars, Joseph, il m’avait accompagné à Rodney Bay à pied, il a discuté avec moi, à la fin je lui ai dit « vasy je vais manger au resto come with me »! Je mangeais pas seule et j’améliorais mon anglais #sugarmama

 

L’ATMOSPHÈRE

Ste-Lucie c’est Narnia! Il se passe des trucs chelous wesh! Genre chez nous, dans les ronds points y’a des fleurs ou des statuts, ben à Ste-Lucie dans les ronds points…Y’a des bœufs! Des bœufs qui broutent l’herbe du rond point!

T’es déjà dans l’ambiance!

J’adore quand le dimanche y’a de la grosse country music partout dans le quartier!

J’adore les maisons avec le style anglais! D’ailleurs chaque année, les maisons deviennent de plus en plus grande. On passe d’une case à un château ouesh (à coups de crédits hein)! C’est des pokémons les trucs!

@maison-monde.com

Et puis je kiffe la vie de quartier. T’as des tites boutiques partout, ça crée de l’animation. Le soir les gars se posent avec une bière Carib, ils se font un barbecue et jouent au domino bô chimen an!

@odizzi

 

Ste Lucie c’est vraiment mon île de cœur. Dès que ça va pas trop, boum, direction Ste-Lucie pour souffler!
J’ai vais souvent seule d’ailleurs!

Et puis ça remet un peu les idées en place, quand on voit comment ils vivent, ils se débrouillent comment ils évoluent aussi.

Bref Sainte-Lucie c’est ma famille.

@harnaischarlina

 

Le beau livre du mois

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Un peu de rêve et de légèreté sous le sapin avec ce superbe livre d’art « Tout sur la mode ».

Du kimono japonais au sac Kelly de la maison Hermès, en passant par les perruques de Marie-Antoinette, le kilt écossais, les tailleurs de Savile Row, le poncho sud-américain, les robes du soir de Jeanne Lanvin, l’éclosion du sportswear, le tailleur Chanel, le glamour des années 30 ou les Sapeurs du Congo… cet ouvrage nous plonge dans l’univers de la mode toutes époques et tous pays confondus. Soit deux millénaires de mode illustrés de 1600 photos et dessins, sans oublier la bio des grands couturiers (St-Laurent, Chanel, Balenciaga, Alaïa, Issey Miyake…) et surtout, pour les fashionistas, plus de 150 pièces iconiques analysées, parmi lesquelles bien sûr le fameux tailleur pantalon Yves St-Laurent ou la robe Courrèges. De quoi nous donner de l’inspiration pour nos tenues de réveillon.

« Tout sur la mode, panorama des mouvements et des chefs-d’œuvre », Flammarion, 2020, env. 30 € 

 

Noël. « Une pensée universelle et cosmique »

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Marasme, morosité, l’année 2020 a été riche en non événements et cascades de blocages. Entre un virus impossible à détecter mais dont la menace plane au dessus de nos têtes et injonctions à répétition, de plus en plus difficiles à accepter, nos capacités d’adaptation et de résilience sont mises à rude épreuve. La période des fêtes serait l’occasion d’une trêve pour un retour aux valeurs essentielles. Comment vivre au mieux ce moment important pour tous malgré les restrictions ? C’est la question que nous avons posé à un médecin et à un psychologue. Et leurs réponses nous ont plutôt remonté le moral. Nous espérons qu’elles vous apporteront le même réconfort.

Propos recueillis auprès de Carolle Chatot-Henry, médecin 

 

Créola : Pouvez-vous rappeler pourquoi la Martinique a été le seul département d’outre mer à devoir se soumettre au confinement ? 

Carolle Chatot-Henry : Quand le président de la République a fait l’annonce d’un deuxième confinement, la Guadeloupe voyait son taux de contamination baisser (après un pic mi-septembre) alors que la Martinique vivait une vague « submergeante ». Le seuil d’alerte était alors largement dépassé avec un taux d’incidence augmenté de 25% et un taux d’hospitalisation augmenté de 21% par rapport à la semaine précédente. C’est cette courbe ascendante qui a imposé le confinement en Martinique, dans une période où dengue et grippe saisonnière frappaient également.

Le 3 novembre, 661 cas se sont révélés positifs sur les plus de 4000 testés. Le seuil d’alerte était ainsi dépassé pour la quatrième fois consécutive, ce qui a justifié le maintien de la Martinique à un niveau de vulnérabilité élevé. Sans oublier le contexte spécifique du territoire où d’autres viroses s’expriment et où le taux de maladies chroniques est important, dont la drépanocytose.

C. : D’où est venu ce boom des chiffres alors que jusque là ils semblaient stables ?C. C-H. : Le dépistage est aujourd’hui beaucoup plus accessible avec l’obligation pour les cas contact de se faire dépister. Sur les 71 clusters répertoriés sur le territoire, la moitié est issue du milieu professionnel faisant craindre une dissémination virale rapide et non maitrisée.

C. : Sait-on à présent mieux comment se transmet le virus de la Covid 19 ?            C. C-H. : On connait les modes de contamination depuis le début de l’infection à savoir les gouttelettes (toux), les surfaces infectées et les aérosols (suspension dans l’air).

C. : Sous le soleil, nous vivons davantage à l’extérieur, ou les fenêtres grandes ouvertes, nous devrions avoir moins de risques de nous contaminer ?                   C. C-H. : Il a été rapporté que l’affaiblissement de la Covid pourrait être lié à une atmosphère chaude, humide et sous les rayons de soleil (National Biodefense Analysis and Countermrasures Center). On a aussi parlé de saisonnalité pour expliquer les différents pics avec une transmission moindre durant la saison estivale. D’ailleurs de façon expérimentale l’augmentation de la température et de l’humidité diminue la survie du SARS-CoV-2.

C. : Le confinement est il la seule solution pour venir à bout de ce virus ?             C. C-H. : La solution est le traitement donc le vaccin… passant aussi par l’éradication du virus ou l’immunité de l’individu.

 

L’esprit de Noël est bien vivant !

C. : Peut on espérer que la situation sanitaire soit assez bonne pour permettre de « sauver » Noël et de passer les fêtes en famille déconfinée ?                                C. C-H. : L’espoir est important… mais je ne peux me substituer au conseil scientifique qui décrit un virus tenace et bien présent au-delà des mois à venir.  Noël n’est pas à sauver, à proprement parler, car c’est une période de prière et de recueillement à l’origine… Et ce n’est pas un confinement qui l’entravera, bien au contraire. Le sapin ou le filao, les guirlandes ou les lumières, les boudins, les accras de morue, le jambon, les pois d’angoles… voire la bûche resteront accessibles. Et le chanté nwel – même à 6 personnes – maintiendra l’essentiel de la fête car l’esprit de Noël est bien vivant !

C. : Ce deuxième confinement semble moins suivi que le premier ?                          C. C-H. : Ce deuxième confinement a été plus souple que le premier puisque l’école était maintenue jusqu’au lycée, l’activité salariée également si le télétravail n’était pas possible. De même pour les formations (déjà débutées) imposant une régularité dans une activité physique par exemple (préparation de diplômes d’état de maître-nageur ou autres orientations sportives). Ces paramètres ont assoupli notre conditionnement et donc notre ressenti.

C. : Les personnes comprennent-elles que leur santé est en jeu ?                           C. C-H. : Il est difficile d’envisager qu’une nanoparticule invisible puisse nous ébranler tant que nous ne sommes pas confrontés à la maladie. Des habitudes de vie néfastes (alcool, tabac en excès) sont compréhensibles car tangibles en tant que facteurs jouant sur le capital santé. Un virus que l’on respire est moins maîtrisable, plus aléatoire donc moins cernable pour notre état de santé. Quand on est bien portant, on a peut-être aussi un sentiment d’invincibilité renforcé par les comportements inadaptés de certains personnages médiatiques, d’informations erronées diffusées par la presse et parfois d’une cacophonie de nos dirigeants.

C. : L’esprit de Noël peut il toujours être présent dans ces conditions ?                 C. C-H. : Il reste le même -si nous avons la chance de ne pas avoir perdu un être cher- : l’amour à partager, l’ambiance magique de donner, l’authenticité des relations, une multitude de facettes pour construire une douceur de vivre dans la vérité, d’être auprès des siens. Un de mes Noël les plus marquants a été celui fêté avec ma fille ainée au Népal. Nous n’étions que deux Européennes à plus de 2400 m dans un village isolé de l’ethnie des Tamang près de la frontière tibétaine. Aucune église, aucun chrétien… et une eau gelée pour planter le décor (plus que basique) ! Pourtant une petite bougie a été allumée pour rejoindre cette pensée universelle et cosmique liée à la magie de Noël.

 C. : Comment vivre cette période de Noël avec le moins de frustration possible et en prenant soin de sa santé ?                                                                                     C. C-H. : Décorer la maison, fabriquer ou acheter des « petits » cadeaux, chanter les cantiques, converser via la technologie avec la famille lointaine, regarder des émissions de Noël, préparer un repas traditionnel… Faire vivre et incarner les valeurs de Noël ! La foi, la croyance, la magie nous mettent à l’abri de la frustration car l’idée de partage reste au cœur du chemin de la vie.

Le bonheur, tout un programme

C. : Les exercices à faire, éventuellement ?                                                               C. C-H. : Garder la forme physique rejaillit sur l’équilibre mental. Quelle que soit l’activité corporelle chez soi, elle sera la bienvenue comme la danse, quelques mouvements de gymnastique, le vélo d’appartement… mais aussi la méditation, la relaxation, sans oublier l’évasion cérébrale par des jeux de société, de logique et l’éternel bouquin sur la table de chevet. Revivre les moments heureux que les albums photos véhiculent. Faire une promenade d’un km autour de la maison est aussi salutaire. Pour ceux qui sont intéressés, il y a même des enseignements pour vivre de façon positive avec différents modules dont la psychologie positive, le yoga du rire, l’intelligence émotionnelle… Tout un programme de « positivologie » avec des outils et techniques en matière de bonheur et d’enthousiasme !

C. : Ce qu’il faut éviter de faire ?                                                                                C. C-H. : Ruminer ou vivre sous l’influence de pensées négatives. Les médias participent au contexte anxiogène de l’époque, donc ne pas rester rivés les yeux sur l’écran. Il existe par contre un journalisme positif qui se veut « constructif » et valorisant les initiatives d’optimisme. « Construire un autre monde… pas à pas » est d’ailleurs leur logo.

C. : Comment s’y préparer avec calme et sérénité ?                                                 C. C-H. : Faire confiance à la science qui a toujours répondu de façon positive même aux plus grandes épidémies meurtrières. La peste, le choléra, la grippe espagnole… et bien d’autres sont derrière nous aujourd’hui pour les pays dits émergents. Penser que le futur ne nous appartient pas : alors vivons le présent avec la joie d’être en bonne santé si c’est le cas… Une des plus grandes richesses ! Sachant que Noël sera toujours cette fête magique, de partage et de don.

 

CRÉOLA de novembre 2020

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Covid-19, la maladie qui nous déshumanise ?

Voilà plusieurs mois que nous apprenons à vivre avec cette pandémie, à rester attentif aux nouvelles, à s’interroger, à tout absorber…
L’impact psychologique est terrible, mais la déshumanisation que la Covid-19 entraîne l’est plus encore.
Ne plus voir les aînés pour qui nous sommes potentiellement « un danger », ne pas embrasser et câliner nos enfants (eux ont l’air d’apprécier !), éviter ses amis, prendre des précautions sans cesse et tous gestes affectueux envers ceux que l’on aime.
Une mamie de nous dire, « nous ne mourons peut-être pas de la Covid-19, mais nous mourons certainement de solitude. » Quel dilemme effroyable !
La distanciation sociale, plus qu’une distanciation physique est une distanciation tout court. Et pourtant, on en est tous conscient, il nous faut résister à nos élans pour empêcher la propagation du virus. Ne plus être tactile et affectueux pour accélérer la fin de cette pandémie et espérer reprendre un jour une vie normale. La Covid-19 n’aura peut être pas notre peau, mais elle aura creusé un fossé intergénérationnel, entre les hommes, entraînant par la prudence, la méfiance. Elle développera chez nous la peur de l’autre, tout en nous faisant prendre conscience de notre propre responsabilité vis à vis d’autrui. Ce qui nous unissait, créait le lien physique, la bise, les câlins, la poignée de main devient un facteur de contagion. Alors, se nourrir de l’après, du jour où enfin les masques voleront comme une nuée de libellules et s’attacher au jour où, nous reprendrons nos parents, nos frères et soeurs, nos grands-parents, nos enfants, nos amis.es dans nos bras.
Pour un hymne à l’amour, pour une libération de la distanciation, pour un retour à la vie normale, celle où l’autre n’engendre pas de défiance.
Et nos sourires revenus sur des visages redevenus visibles nous redonneront foi en notre humanité, et nous feront certainement plus fort apprécier notre liberté. En attendant, aimons différemment, et protégeons-nous les uns les autres pour des retrouvailles festives, et oh combien désirées !

KARINE DE JAHAM, Rédactrice en chef

Au sommaire du Créola de novembre 2020 :

4 RENCONTRE

Cleeveland & Tania

8 LES INCONTOURNABLES

Coup de coeur, Buzz, Livres, Musique, Objets connectés…

16 PEOPLE

Lily Collins « Emily in Paris »

19 DOSSIER CHEVEU

Milie’s Hairstyles
Mélina Madomel
Olivier Fleming

26 RENCONTRE

Des femmes au combat
Michèle Fagour et
Maiysha Deleray

28 ELLES FONT LE JOB

Cathy Crail, savonnière

30 ELLES FONT LE JOB

Des chapeaux en bakwa

32 MODE

Entre ciel et terre

40 ACCESSOIRES

Réveillons l’animal…

42 MODE

Le chant de l’éruption

50 BEAUTÉ

Du naturel pour les cheveux

54 CUISINE

C’est déjà prêt !

58 SANTÉ

Savez-vous lui faire tourner la tête?

60 HUMOUR

Tinder, ton univers impitoyable

62 SANTÉ

Etes-vous une accro du shopping?

64 HUMOUROSCOPE

Astralement compatible… ou pas

66 SHOPPING LIST

À retrouver dans tous les points de vente habituels.
Merci de votre soutien et bonne lecture !

 

 

CHUT… LES BIENFAITS DU SILENCE!

  1. J’adore profiter du silence.
    Oui je sais tu te dis « Charlina t’es sérieuse? » Et je réponds oui!

Si j’aime socialiser, j’adore être seule, dans le calme (ou seule avec ma musique)…
Mais le calme c’est important pour moi.

Si bien que je rêve de m’isoler dans un Airbnb pendant une semaine et juste regarder la mer, et écouter le bruit du vent et des oiseaux qui font cui cui. Oui je suis une meuf un peu fleur bleue sa ou té compwen!

j’ai fais des recherches et je me suis rendue compte que le silence, dans la vie c’était vraiment important, genre vraiment.

TROP DE BRUIT 

Le bruit c’est mal ok!
Chaque année, 10 000 morts prématurées en Europe sont associées au bruit.

Sinon le bruit peut provoquer, burn out et accidents du travail, stress, trouble du sommeil, voir même des maladies dégénératives du cerveau.

 

L’HISTOIRE DE Michel LE VAN QUYEN

Une vie trop stressante a failli tuer Michel Le Van Quyen, chercheur en neuroscience à L’IRSEM.

Un matin de septembre 2017 missieu se réveille, paralysé. Paralysé!!!
On lui diagnostique un surmenage et on lui prescrit le repos absolu.
Michel ça l’arrange pas, tu vois le gars, il a une vie palpitante, une vie à 100 à l’heure, se reposer c’est pas son délire.
Mais au bout d’un moment, le silence dans lequel il est plongé commence à lui faire du bien et surtout l’aide à guérir.

Alors il a commencé à mener l’enquête, et les résultats sont édifiants. Pour tout connaitre, tu peux lire son livre.

LES BIENFAITS DU SILENCE

Le silence est d’or.

Je me répète, mais nos vies sont trop stressantes. Et je te jure, que profiter un peu du silence, ça pourrait aider un ti peu.

@komar.de

Il permet de se retrouver avec soi même 

Beaucoup on peur du silence, car ils ont parfois peur de se retrouver seuls avec eux-même. Mais c’est bien parfois! Faudrait essayer!!

Il contribue à une meilleure concentration

En gros tu te concentres mieux dans le silence que quand y’a le concert de Beyoncé Homecoming sur Netflix! LOGIQUE!

Il diminue le stress

Résider dans un lieu calme (genre à la campagne) ou évoluer dans un environnement de travail propice à la concentration (bureau fermé, petite boutique, jobs en pleine nature…) procure un sentiment d’apaisement et une qualité de vie plus sereine, et c’est bon pour la santé blablabla!

Le savais-tu?
Deux minutes de silence par jour suffisent à ralentir les battements cardiaques.

Il améliore le sommeil

Bon CQFD! On dort mieux dans un environnement calme. Quoi que quand j’étais jeune,je pouvais m’endormir près des baffes pendant les fêtes patronales au Robert. #truestory

Il permet de mieux gérer son poids

C’est prouvé, ceux qui mangent sans distraction extérieure et au calme ont tendance à consommer moins. Au contraire, ceux qui matent la série Emily in Paris sur Netflix mangent plus parce qu’ils ne seront pas à l’écoute de leurs sensations de satiété.

Il réduit les risques de dépression

Plus on est confronté à un environnement bruyant (aéroport, trafic routier, open space surchargé…) et plus le degré d’anxiété augmente, rendant croissant le risque de dépression.

J’ai pas inventé l’eau chaude en disant ça hein…

@ithaquecoaching.com

LA DOUCHE CÉRÉBRALE

Par contre les neuroscientifiques ont découvert un truc ENORME sur l’importance du silence. Ils ont découvert que le silence c’était hyper important pour notre cerveau.
Prépare toi!

Ok, le cerveau est un gros consommateur d’énergie. Il bouffe beaucoup de glucose. Il peut consommer au moins 1/4 du glucose de notre organisme.
Le truc c’est que le cerveau fabrique, des déchets: du dioxyde de carbone, de l’ammoniac (comme tous les organes du corps humain en fait) et, le cerveau les élimine par le flux sanguin. SAUF QUE :

Il produit d’autres déchets plus gros, des protéines par exemple comme l’amyloïde béta (je sais pas ce que c’est mais on s’en fiche), qui eux circulent dans le liquide céphalorachidien.

On soupçonne la mauvaise élimination de ces protéines d’être à l’origine de la maladie d’Alzheimer, donc sé pa bagay la fèt!

Et pour que le cerveau puisse éliminer tout ça oklm, il a besoin de périodes d’inactivité et DE SILENCE. Bref ton cerveau a besoin de faire un break!

On appelle ça la douche cérébrale.

C’est pour cela qu’on a besoin de calme et de sommeil. Parce que quand on dort, le cerveau se nettoie! Ahhh le cerveau sé pa an malpwop hein!

Le truc c’est qu’on dort de moins en moins longtemps (en un siècle, les Français ont perdu 1h30 de sommeil par jour).

Les salariés sont moins concentrés, la moyenne de concentration est de 11 minutes et ils ont besoin de 25 minutes pour retrouver un minimum de concentration.Comme le dit la meuf là, Laura Mabille qui fait des pubs sur Youtube (elle je vais la taper)…!

On appelle la surcharge cognitive. Ça provoque des problèmes cardio vasculaires, du système immunitaire et la dépression.

TRAVAUX PRATIQUES

@youtube

Là tu commences à avoir peur, tu veux pas faire de dépression ou devenir Alzheimer. Je comprends! Tu te demandes ce que tu peux faire? La réponse est plutôt claire hein.

Rappelle toi que « l’oreille n’a pas de paupière ». Tu dois créer un environnement silencieux, parce que l’oreille pourra pas se couper du bruit.

Mais voilà quelques tips pour reposer notre cerveau quand on est dans un environnement pas du tout propice à ça.

Prends des pauses.

Ce qui serait cool serait de faire des pauses de 10min loin des gens et du bruit toutes les 90 min. Mais si c’est trop, 2 minutes d’isolement dans la salle de réunion inoccupée de la boite, c’est bon aussi on prend!

A l’heure du déjeuner aussi, essaye de manger seule. Les histoires de ta collègue Marie-Line franchement on s’en fout. Reste dans ton bureau, ou va te poser dans le ti jardin de l’entreprise, ou dans un parc à coté ou whatever. Trouve un lieu calme, fait du repérage.

Profite du silence de la nature: c’est logique, ça va de soi dès que tu le peux, va te promener dans un endroit calme.

Repose tes yeux: lumière bleue, ordinateurs, téléphones… A un moment on dit stop. Surtout que le soir, ça retarde l’endormissement, puisque ça empêche à ton corps de sécréter de la mélatonine.. Bravo le veau.

Ferme les yeux régulièrement. C’est aussi des micro break! On prend!

Plus chelou: écoute la sonate pour deux pianos en ré majeur de Mozart, askip des scientifiques ont dit que c’est bien pour les fonctions cognitives.
Admire l’œuvre de Pierre Soulages, le « peintre du noir »…

@AFP / François Guillot

Bon j’espère que tu as compris à quel point c’est important de te déconnecter. On se doit de faire un peu plus de bien à notre corps, miskin il subit de ouf. La science le dit!
Ce n’est pas toujours facile, mais je reste persuadée que des micros changements dans notre quotidien, ça ne peut pas faire de mal.

chutttt !!

QUAND TA COPINE ATTEND UN BÉBÉ 

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  1. #humour 

Heu les gars il s’est passé quoi en 2020 là?

Alors que le monde partait en live parce qu’un virus décimait la population, un groupe de femmes engagées a décidé de rééquilibrer le solde naturel mondial en faisant PLEIN DE BÉBÉS!!!

On me parle de chlordécone, de pesticides, de perturbateurs endocriniens…mais pardon les gens ont été hyper fertiles cette année! Ah wè neg! Chapeau!

Bref toutes mes copines étaient enceintes, toutes..

Et quand ta copine est enceinte (et que toi tu l’es absolument pas) ben c’est …particulier!

@creola @sassfwi cette photo est powerful

 

L’ANNONCE 

Quand on était jeunes, une fille de notre âge qui tombait enceinte, c’était un événement!
C’était des infos un peu secrètes. C’est ta copine qui te donnait le milan, an ba fey!

La future maman, elle même n’était pas hyper à l’aise avec cette grossesse (pour éviter certains commentaires et commérages) donc elle le cachait un peu.

Mais atchelmen! Une grossesse c’est d’un banal. Quand une copine me dit qu’elle est enceinte je me dis « inbin ou kay accouché! »#cqfd! Rien de ouf!

Après l’avoir annoncé à ses amis, faut l’annoncer sur les réseaux…

Alors il y en a qui se la jouent Beyoncé, avec the photos de baby bump avec plein de fleurs autour…

@beyoncé

Ou alors, y’a les cachottières qui sont en mode Kylie Jenner épi sé wèy ou ka annou wèy épi an tchanmay an bra’y! Mais ce qui est comique c’est que, soit une amie en commun a déjà lâché le morceau, soit même en montrant que son visage et buste, ça se voit que leur corps a changé!

Dans les deux cas, c’est bien mais sa pa ka empéché mwen domi!

 

IL FAUT TOUT PARTAGER

Y’a des meufs qui sont dans la sobriété elles sont enceintes, elles sont contentes, elles partagent leur bonheur oklm …

Epi tu as des copines qui sont dans l’excès. Les meufs partagent TOUT sur les réseaux! 

L’annonce de la grossesse sur Instagram ET Facebook (pour maximiser les messages « félicitations à vous deux »),
les déclarations publiques au foetus en statut Facebook genre « tu changes ma vie, je t’aime de jours en jours »,
les shootings photos et tout, les photos du papa qui touche le ventre de la maman, les photos de l’échographie, les « posez moi une question » sur Insta,
et bien sûr on peut suivre l’avancée de la grossesse sur snap avec les stories achats de la poussette à Autour de Bébé … 

 

 

LES INSTAS DE MAMAN

Du jour au lendemain on passe de photos influences sur la plage, à des photos de femmes enceintes, d’aliments « spécial anémie » et des vidéos trop cutes de bébés.

Elle envisage même de créer un blog pour parler de maternité d’allaitement et de parentalité. Parce que tu comprends, elle le sait au fond d’elle, sa mission dans cette vie, c’est d’être maman.

 

LES SHOOTINGS DE FEMME ENCEINTE

Il faut alimenter les réseaux et garder des souvenirs de cette expérience. C’est normal.

Mais si tu crois que tu vas prendre ton vieux Samsung épi prendre ta pote en photo sur le Malecon PL! Non mais ça va pas?!

Tu sais pas qu’il faut faire appel à LoryCoat ?! La spécialiste des shootings de femmes enceinte en milieu aquatique?

@lorycoat – ok c’est magnifique!

Il lui faut aussi le dessin mignon là, sur le baby bump…

Et il faut qu’elle ait un ti haut et une jupe longue qui virevolte dans l’eau, et il faut aussi une couronne de fleur Martinicanwayoflife , elle doit ressembler à Oshun ou Iemanja les orisha des eaux, de la fertilité, de la beauté…
(ou à Beyoncé, Beyoncé est une Orisha anyway…),#manmandlo
elle aura son dessin de ventre là épi le papa va venir sous l’eau faire un bisou sur le ventre.

Si tu as de la chance, une tortue passera par là ce sera magnifique!

@lorycoat @myms_brtl – c’est vraiment vraiment magnifique #goddess

C’est comme ça maintenant en 2020 mets toi à la page!

 

LA FAMEUSE BABY SHOWER

Avant, les futures mamans antillaises tombaient enceinte, elles portaient l’enfant, elles accouchaient et elles embêtaient personne.

Et puis la télé est passée par là. Maintenant faut organiser la baby shower!

Vos trucs américains qui nous ruinent là! Alors sé wou ki ka fè yich épi sé lajan mwen ka pasé an sa! Parce que souvent c’est les copines qui organisent ça pour faire plaisir à la future maman!

@kamilaofficiel

Mais y’a pas que la Baby Shower, des fois tu as le Gender Reveal, une fête spécialement pour connaitre le sexe du bébé, ou encore le Blessing Day, une fête amérindienne pour bénir la future maman popularisée par …INSTAGRAM!

@welnessgalaxy

Il manque plus que le futur papa fasse sa demande en mariage à la future maman pendant la grossesse et là c’est le pompom: fiancailles, EVJF, mariage … #ruinées

 

FILLE OU GARÇON? C’EST UN SECRET!

Y’en a même qui veulent avoir la surprise à l’accouchement…
…Ok! Je respecte.

 

SES DISCUSSIONS TOURNENT AUTOUR DE SES PROBLÈMES D’UTÉRUS

Dépi ou palé bay i ni an problème:
– La sage femme m’a dit que je fais du diabète gestationnel
– Je manque de fer, je suis anémiée
– Mon utérus est dilaté on m’a mis un cerclage
– Le bébé appuie sur ma vessie

blablablablabla …

On peut parler des Marseillais VS le reste du monde un peu? On peut parler de sujets sérieux?

 

ON PEUT PLUS ALLER NUL PART AVEC ELLE

Mais oui comme elle a un cerclage, qu’elle est fatiguée, que c’est devenue une adulte … tchip!

Elle a même pas souffert du confinement elle a pas de vie sociale.

@kamilaofficiel – au lit toute la journée, si tu veux la voir apporte lui de la glace ou un macdo

 

SES SORTIES SONT DEVENUES CHELOUES

Vous sortez toujours hein, pour aller à sa visite chez le gynéco à la MFME ou à la pharmacie acheter du Gallia 1er âge !  Super la sortie woaw qu’est ce qu’on s’amuse hein!

On peut essayer de la soudoyer pour finir au Burger King genre « mais non le diabète gestationnel, ça n’existe pas en vrai, c’est un truc créé par les Illuminati … »

 

ELLE FINIT PAR ACCOUCHER…

C’est le début « du monde d’après » #macronvoice!

Tu sais qu’elle a accouché parce que tu as le fameux message:
« je m’appelle XXXX (un prénom qui commence par JAH- ou un truc qui se veut original alors que c’est juste la matérialisation de l’orignalité des parents qui veulent pas rentrer dans la norme avec leur prénom chelou que personne saura ni écrire ni prononcer), je pèse 2.50kg, mes parents sont contents, maman va bien… »

Ci-joint la photo du bébé qui est tout maigre, tout fripé. T’es censée dire qu’il est beau mais pour l’instant i ka sanmb an didan an boyo bèf (expression de mon père).

Moi je refuse de me prononcer. J’ai déjà dit j’attends au moins 1 semaine … Et là la plupart du temps l’enfant est magnifique!

 

FAUT VENIR VOIR BÉBÉ

Tu vas vraiment « VOIR » le bébé. Tu le vois, il dort, il ressemble à rien (toujours), c’est bon, tu l’as vu!

Tu discutes avec la maman, qui est complètement dead: les cernes, les yeux rouges, les organes déplacés. She’s a mess! La meuf est groggy d’amour de joie, de fatigue et d’hormones.

Elle va vouloir te raconter son accouchement minutes par minutes. Un récit digne d’American Horror Story là … Tu veux fuir!

 

ELLE TE RACONTE HISTOIRES DE MAMANS

Après le récit de l’accouchement, les histoires gores c’est pas fini!
Tous les deux jours, elle va commencer à te raconter tout ce qui se passe dans son intimité, en toute décontraction en plus:
– J’ai des crevasses à cause de la tété
– Les premières tétés ça m’a donné de la fièvre, je me suis évanouie dans la salle de bain
– J’ai mis un stérilet en cuivre, la gynéco a mesuré la forme et le volume de mon utérus
– Je me vide de mon sang depuis 3 semaines…

 

TU PEUX PLUS LA VOIR

C’est fini l’époque des « Tu fais quoi ce soir? On sort? »

Ah mais les daronnes c’est un délire, elles ont emploi du temps, y’a une organisation de malade parce que y’a les tétés tout ça …Elles sont liées à leur bébé pendant 2 ans! Normal!

Et il est hors de question que j’aille au restaurant avec votre bébé qui aura faim, qui voudra dormir, qui sera déphasé car pas dans son environnement normal et qui va commencer à pleurer, et que la maman devra consoler, et qui ne pourra pas manger ou suivre la conversation. NON!

Mais attend c’est pas fini!!

Celles qui sont plus avec le papa, en mode famille monoparentale, alors elles, elles ont remis le concept des semaines A et B à jour!
« Ma chérie on pourra se voir la semaine prochaine, les enfants seront chez leur papa »…

ELLE TE DEMANDE D’ÊTRE LA MARRAINE

Non mais c’est quand que vous nous LAISSEZ TRANQUILLE en fait!
Tu es piégée tu peux à peine dire non! Sinon c’est la fin de votre amitié!

Encore une affaire de réunions de baptêmes, de cadeaux d’anniversaire, de cadeaux de Noël, de « je serai toujours là pour JAHkissasayésa »… TCHIP

Bref, c’est la fin des haricots. Quand ta pote aura arrêté de faire des gosses, toi, tu vas commencer à en faire. Alors, être maman ça n’empêche absolument pas de s’amuser hein, mais bon tu as des responsabilités, tu as un nouvel emploi du temps donc on va attendre d’avoir 45 ans et que nos mecs nous ait quitté pour aller faire la fête au Negresco en mode seconde jeunesse!

Courage aux mamans!

@visionby_elsa @aureliaprovence

 

PLANTES D’INTÉRIEUR: QUAND LA DÉCO SE MET AU VERT

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Alors je sais pas si tu as remarqué mais les plantes d’intérieur sont ultra tendance en ce moment.

Je vois du vert PARTOUT! Et c’est en makrélant les stories de SicyMood et de ma copine Aurélie que je me suis rendue compte de l’ampleur du phénomène…

@royce.interiors – monstera

Non parce que ma mère a toujours eu plein de plantes à la maison, comme toute maman antillaise qui se respecte et perso je trouvais pas ça « tendance », je trouvais ça …normal! Un truc de daronne quoi!

Mais là il se passe quelque chose. C’est quoi les bails là?!

*prépare toi à voir beaucoup, beaucoup de plantes!

JUNGLE URBAINE

Igor Josifovic et Judith de Graaff, édition Eyriolles 2017

Déjà minute Wikipédia: cette tendance s’appelle le REWILDING (ou ré-ensauvagement), un concept qui vise à re-végétaliser son intérieur.

Ok yesi, merci pour l’info: mais la question c’est pourquoi ma copine Jessica fait pousser pléthore de plantes chez elle! Pourquoi son appartement de Dillon ressemble de plus en plus à la maison de Poison Ivy?

@soulsistershakti – la dame est folle!

PALLIER LE MANQUE DE NATURE

En fait, les études médico sociales ont montré que cette tendance du Rewilding visait à palier les effets du syndrome du manque de nature. Oui mafi ! laisse-moi t’expliquer.

Le syndrome du manque de nature (ou nature deficit dysorder) nous vient de l’article Last Child in the woods (le dernier enfant dans les bois) du journaliste américain Richard Louv en 2005. Il fait le constat alarmant que les enfants sont de moins en moins souvent en contact direct avec la nature, et cela malgré les effets positifs évidents d’une exposition régulière à des milieux sauvages ou naturels.

Un manque d’exposition qui entraîne au final: obésité, maladies cardio-vasculaires, diabètes de type II, dépressions, stress, grandes fatigues…

Tu l’auras compris, on vit dans monde urbanisé et bétonné et on a besoin de remettre la nature au cœur de nos vies.

Alors tu me diras, aux Antilles ça va encore (c’est relatif hein les gosses ne jouent plus dans la terre, les adultes ne vont plus « an ba bwa a », on vit dans un monde aseptisé…)

Mais en Occident c’est encore un autre délire.

@leblogdécodeMLC

LES BIENFAITS DES PLANTES

– Premier intérêt d’avoir des plantes à la maison: la couleur verte!
Ouais, la couleur verte ça joue sur notre cerveau! Ou pa té sav sa?!

Le vert améliore la créativité, c’est la couleur du zen, de la sérénité de l’harmonie intérieure, de l’apaisement. 

Le Feng Shui lui attribue une symbolique d’équilibre, mais également de croissance, de renouveau et de changement en douceur. Il est apaisant et inspire confiance.
Bref le vert détend!

– Le jardinage: ben oui le jardinage réduit le stress, c’est apaisant, ça apprend la patience!

– Et puis, les plantes seraient purifiantes, rafraîchiraient l’air, et certaines seraient même dépolluantes selon la NASA!

* instant relou: Si l’étude de la NASA, est avérée, n’oublions pas que cette étude a été faite dans un vaisseau spatial dans les années 80! Les résultats ne s’appliqueront pas forcément au monde réel. En plus, l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie invalide l’argument « plantes dépolluantes » dans son rapport datant de 2004.
Pire, certaines plantes peuvent être un danger si on a un bébé ou un chien à la maison.

Donc Be careful!

@misszastyle

PAS QU’UNE « PLANTE VERTE »

Alors oui, je sais, tu visualises ta mamie chez elle, en train d’arroser ses plantes… C’est mignon mais c’est pas hyper fancy! Et pourtant…

GREEN’SPIRATION

Disons que désormais la plante se met au service de la déco!

Ce qu’on cherche, c’est une plante qui va apporter charme, style et originalité à notre intérieur. On fera attention à la typologie du feuillage: sa forme, son brillant, ses rayures, la forme de la tige: zébrée par exemple…

@reddit licuala palm

Ces éléments peuvent être associés à un objet de décoration déjà présent dans la maison: un cadre, une peinture, une oeuvre d’art.

Bref, la plante devient une oeuvre qui compose le décor, et bien sûr l’imagination pour le coup… C’est no limit!

TENDANCE 2.0

La plante est devenue un objet déco? Donc la plante est devenue photogénique? Donc la plante est devenue Instagrammable. #cqfd

Et ouais si c’est beau, c’est forcément sur Instagram, et ça crée de la hyppe!
Y’a qu’à regarder le compte UrbanJungleBloggers, une communauté de « plant lovers » qui comptabilise 1.1 millions d’abonnés.
Et pour cause: 37% des 18-34 ans ont des plantes d’intérieur contre 28% des « baby boomers »!!! C’est ouf!

@nunaratus

Mais plus que ça, la plante verte n’est plus juste un accessoire qui fait joli, c’est devenu presqu’un marqueur social.
En gros, t’es pas quelqu’un si tu n’as pas ton palmier Kentia dans ton salon! #bobo

@décominimaliste – palmier kentia

Alors si c’est un effet de mode pour certains, pour d’autres, c’est une vraie passion.

A l’instar de SicyMood qui est en train de recréer la forêt Montravail chez elle …

« Ma passion viens de mes parents. Et de mon souhait de me reconnecter à la nature malgré le fait de vivre dans un appartement. J’ai déjà 7 plantes et bientôt un potager sur mon balcon.

Alors, oui, cela demande beaucoup d’entretien, mais j’ai choisi des plantes qui tiennent très bien avec peu d’entretien.
Quoi qu’il en soit, pour moi, jardiner c’est avant tout un moment de détente, de déconnexion et de relaxation.

Et puis j’aime beaucoup mes plantes, ce sont des êtres vivants, elles ont besoin de se sentir aimées. »

la plante araignée (Chlorophytum comosum) de @sicymood, plante tropicale d’intérieure par excellence

ON S’Y MET?

Ouais je veux bien re-végétaliser ma maison mais je sais pas comment faire.

Alors déjà si tu veux carrer, tu dois absolument avoir la MONSTERA, la star des plantes! C’est la base!

@jadejunglegram
@arum_ocean #monsteramonday

On partira aussi du principe qu’une plante a besoin d’eau, de lumière et de terre. Donc il faudra se renseigner sur les besoins fondamentaux de chaque plante au risque de tuer la malheureuse bêtement !!

POUR LES DÉBUTANTS

Bon on est aux Antilles donc voici une petite liste (non exhaustive) de plantes tropicales réputées résistantes et pas trop fragiles. Des plantes spéciales débutants, qui ne risque pas de mourir en deux jours et qui sauront subir ta maltraitance! #paslamainverte

Le Yucca plante qui s’adapte très bien à l’intérieur et est hyper résistante si ou tchouéy sé wou ki té lé man ka poté plint’ pas’ ou sé an assasin!

Le Calathéa ultra résistante avec un feuillage original.

L’Anthurium aka la plante qui me rappelle ma mamie! Super tenace en plus (comme ma mamie)!

Le Beaucarnéa ou pied d’éléphant est très facile à entretenir. Son faible besoin en eau en fait une plante idéale pour les débutants.

Sinon on opte pour un cactus, de l’aloe vera, une fougère de Boston un philodendron ou encore un palmier bambou!

Epi on se lâche et on laisse place à son imagination: on joue sur les volumes, on met ses plantes dans un pot, un aquarium, un terrarium… Bref ça doit être beau!

@_finntage

Bon tu l’auras compris, les plantes vertes c’est la vie! C’est beau, et ça fait du bien à la maison et à l’esprit!

N’oublie pas qu’on parle d’êtres vivants donc avant d’aller tuer ton pauvre cactus comme ma cousine (oui manzel a tué un cactus fallait le faire), n’hésite pas à te renseigner sur le net ou va voir ton conseiller Gamm Vert ou Villaverde.

@Mydomaine

Bon alors? Prêt à te lancer? Moi oui!!!

@cactuzcat

 

 

 

 

 

 

Sudéhy : « Chaque échec te rapproche de ton objectif »

C’est à Madiana, il y a quelques jours, que Sudéhy (coach en développement personnel) et Mickaël Guacide (chef d’entreprise et conférencier en situation de handicap) se sont livrés pendant plus de deux heures sur leur parcours de vie respectif. Ou comment faire face aux difficultés et accidents de la vie, tout en sortant plus forts de ces épreuves.

➡️ Un article de notre journaliste Marcelle Bao.

Ils arrivent sur scène tel un duo complice sous les applaudissements d’une salle déjà visiblement ultra conquise.

Sudéhy, le coach en développement personnel aux 100 000followers sur Instagram, pousse en courant le fauteuil de celui qui partage avec lui la scène ce soir-là : Mickaël Guacide, chef d’entreprise et conférencier bien connu en Martinique. Après un accident de moto en 2005 qui l’a laissé en fauteuil, avec un bras et une jambe en moins, cette force de caractère a pris le parti de partager son expérience, son parcours, avec une rare sincérité.

L’idée de la conférence, baptisée « Eclosion » et organisée par l’agence Kfée’in, est bien de transmettre des messages (positifs) mais également d’aider chaque spectateur présent ce soir-là, à trouver en lui les ressources nécessaires pour se relever des épreuves que la vie peut nous réserver.

Karline Guillaume , l’organisatrice de cette conférence donnée à Madiana.

Pour Sudéhy, le monde s’effondre le jour où, à 17 ans, il perd sa maman. Originaire du Cameroun, il vit alors avec son grand frère en France. Bien qu’entouré par sa famille, il a le sentiment, à peine sorti de l’adolescence, que le monde s’effondre sous ses pieds. Le roc qu’il croyait jusqu’alors insubmersible, infaillible, s’est effondré. Pourquoi ce sentiment violent et soudain de se sentir seul au monde ? Parce que l’amour, le soutien et l’affection donnés par cette mère à son fils étaient inextinguibles, raconte-t-il. « Je n’ai jamais eu à douter de la considération que ma mère avait pour moi. » Bien que, poursuit-il « je n’étais pas un très bon élève, ma mère croyait en moi. » Celui qui est devenu coach en développement personnel raconte alors la responsabilité qu’il sent alors tomber sur ses épaules : celle de devoir devenir quelqu’un et de s’en sortir, malgré l’absence. « Dans la difficulté, il faut savoir trouver la force qu’il y a en nous », martèle-t-il.

Mickaël Guacide : « 65 opérations chirurgicales, 2 ans d’hôpital, une jambe et un bras en moins. Il n’y a pas d’école pour ça »

Mickaël Guacide ne nous épargne pas « les moments très, très difficiles » qu’il a connus. Ces moments où il a pu sombrer dans le désespoir. Avant, il était un jeune homme insouciant, un « yéyé »,  « flambeur », amateur de télécrochet (1), qui gagnait bien sa vie (il est rentré cadreur chez ATV avant de devenir JRI – journaliste reporter d’images- à RFO à l’époque). « Je rentrais partout en soirée ». Jusqu’à ce que son appétit de la moto et de la vitesse le conduise dans un fauteuil après un terrible accident de la route, le 17 octobre 2005.

« 65 opérations chirurgicales, 2 ans d’hôpital, une jambe et un bras en moins. Il n’y a pas d’école pour ça », lâche-t-il devant une audience qui s’est totalement tue face à ses paroles. La sincérité du discours et la mesure de l’abîme où son récit nous mène, imposent une écoute totale. A l’hôpital, alors qu’il se retrouve dans un centre de soin et de rééducation pour les polytraumatisés en France, « je commence à parler. Et je commence à comprendre que mon problème, mon handicap, peuvent devenir une solution. Dans la pire des difficultés, il faut essayer de voir les choses d’en haut, de très haut, de prendre du recul. Le regard que l’on porte sur les choses est fondamental. » Faire fi du jugement des autres, « rester focus dans son couloir », se fixer des objectifs et s’y tenir, ainsi parlait Mickaël Guacide. Après son accident, il deviendra entrepreneur et aura deux petites filles. « Oui, c’est dur parfois, le matin, de sortir de son lit, de s’installer dans le fauteuil, d’aller dehors. Mais je le fais, je prends ma voiture et je fais mes affaires. » La mise en mouvement, l’action, une autre des clés. Il confie : « Dans tous mes rêves, je suis encore debout ».

« Il y a des promesses à se faire à soi-même », enchaîne Sudéhy. « Engagez-vous à ne pas lâcher tant que vous n’avez pas atteint votre objectif. Car chaque échec te rapproche de ce dernier. »

« Apprenez à visualiser votre journée idéale, votre semaine idéale », conseille Mickaël Guacide. En gros, balisez votre route, et ne laissez personne le faire à votre place.

(1) Il a remporté « Zoukamine superstar » peu avant son accident, en 2005.

LE DANEMARK: LES SECRETS DU BONHEUR

Tu me connais, j’ai souvent des envie de me barrer loin, mais comme j’ai pas une tune, alors je regarde des reportages et des vlogs voyage sur Youtube…

Et tu le sais aussi, je suis fascinée par les pays Scandinaves, leur culture, leur lifestyle…

@reflectim la Scandinavie pour rappel….

J’avais déjà sorti un article sur le lifestyle Suédois ici… Mais y’a un autre pays qui m’interpelle, d’ailleurs j’ai même pensé me casser là-bas, c’est LE DANEMARK!!!

Alors ouais, je sais le Danemark, franchement, c’est quoi ce pays ouesh, on sait pas, on sait juste que c’est le pays du groupe Aqua « Barbie Girl » épi kissa? La Petite Sirène? Le salami danois? (le truc que ta maman te donnait avec du pain rassi pour le goûter emballé dans du papier alu)…

Bref on sait rien!

Il y a quelques temps, je discutais avec Jordane, qui me parlait du Danemark en me disant que les gens étaient grave heureux là bas, genre le pays est souvent classé dans le TOP 3 des pays les plus heureux du monde! Ils ont même un MUSÉE DU BONHEUR, à Copenhague! C’est des oufs!

Ça m’a fait réfléchir. On peut se demander pourquoi ces gens seraient plus heureux que les autres, c’est vrai quoi, il pleut H24, y’a pas de vraie plage (dsl), ils ont pas de langoustes,ils ont pas de gratin de banane jaune, ils ont pas l’îlet Madame… Non expliquez moi!

C’est quoi le secret du LIKKELIG (=bonheur) danois? J’ai voulu comprendre…

1. LES IMPÔTS

Ça commence fort! Mais ne part pas, écoute moi.

Déjà est ce que tu sais que les danois utilisent le même mot, SKAT, pour dire IMPÔT et CHERI? C’est des oufs je te dis!!

Le Danemark a un taux d’imposition hyper élevé, parmi les plus élevés du monde, genre de 35 à 52%!!! Et tout le monde paye, même les étudiants! De toutes façons c’est prélevé à la source donc t’as rien à dire quand on te prends 300€ chaque mois!

Et pourtant si tu demandes aux Danois si ils kiffent payer des impôts, 60% te répondent JA (=oui)

Le Danemark c’est le pays du contribuable heureux, parce que s’ils douillent max, eux, contrairement à d’autres (suivez mon regard) ILS VOIENT OÙ VONT LEURS IMPÔTS!! L’argent est redistribué à la collectivité.

  • Leur système social est on fleek
  • Le système de santé est gratuit POUR TOUS: une opération? 0€ (enfin « couronne danoise c’est leur devise »), les blocs opératoires flambants neufs payés grâce aux impôts, les examens, les traitements C’EST GRATUIT!
  • Les étudiants payent des impôts, mais leurs études sont GRATUITES et l’Etat les paye! En moyenne 750€, et ils ont des logements étudiants (je parle de F3 pas d’un 15m2)
  • Y’a même pas 5% de chômage là bas, et pendant 2 ans tu touches tes assedics à hauteur de 90% de ton dernier salaire! En plus, tu peux facilement faire une reconversion professionnelle pour trouver du taff facilement!
  • Chaque parent reçoit une aide financière de 137€ par enfant de moins de 18 ans
  • La crèche? C’est ok! Pas besoin de 2 ans d’attente, et ça coûte presque Rien!
  • Les Transports? Disons que c’est pas comme le TCSP…!

Franchement, je pourrais continuer, mais t’as compris l’idée!

Le Danemark c’est le pays de l’Etat providence, les habitants se sentent en majorité protégés par l’Etat et donc payent leurs impôts de bon cœur.

Et l’importance de l’impôt s’apprend depuis l’école primaire hein…

On continue…!

2. LE HYGGE

@printable-wall-art.com

Je sais pas si tu te rappelles,mais dans l’article sur la Suède je parlais du Lagom, leur style de vie qui veut dire « ni trop ni trop peu » qui visait à se contenter du nécessaire.

Ben, disons que les Danois ont leur propre lifestyle du Bonheur: c’est le HYGGE.

@kristin_adelaïde

Le HYGGE (prononcer « hoo-gah ») c’est un monde de vie, un concept difficilement traduisible mais qui en gros désigne la sensation de chaleur, de douceur et d’apaisement profond que l’on ressent quand on se sent bien.

C’est un art de vivre qui milite pour la recherche du bien-être dans le quotidien. C’est le bien être, le confort, le réconfort. Comme un bol de chocolat 1e communion préparé par maman!

HYGGE MODE D’EMPLOI 

1. Se réjouir des choses simples

Il faut prendre conscience de l’importance des petites choses et plus en profiter. On est entourée par la beauté du monde, mais des fois, on la voit même plus.

Hygge, c’est faire attention à toutes ces petites choses: la sensation de bien être en sortant du bain, le thé chaud, le fait d’avoir bien dormi, la photo de mamie nono sur le buffet, le soleil qui se lève avec les oiseaux qui chantent regarder le flamboyant fleuri en été …

Hygge c’est se contenter de ce qu’on a et en être heureux.

2. Avoir un intérieur cosy et agréable

Les danois rigolent pas avec leur intérieur. Le bien etre passe avant tout par la sphère intime. il faut une maison cosy, chaleureuse, le lieu du bonheur de tous les jours.

Ils pratiquent l’art du cocooning (tout ce que j’aime!): ils aiment être bien chez eux.
Et bien sûr Noël, c’est le climax du Hygge! Noël, c’est un délire là bas: le plaid, les chaussettes, les films, les bougies…

@mobibam.com – style hygge

3. Profiter de l’extérieur

Oui la maison c’est important, mais faut sortir là!!
La nature, les « plages », les parcs, la forêt c’est la base!

@giz.k

Aller se promener, faire du vélo (c’est le pays du vélo), ou encore un picnic! La nature c’est Hygge!

4. Voir sa famille et ses amis

Socialiser, c’est hyper important pour ce pays qui accorde autant de place à la vie en communauté.

Pas besoin d’une occasion particulière pour se voir. Non juste se voir est déjà une bonne raison. A la maison, au un resto au parc i bon! Dépi pa ni twop bri! On doit pouvoir discuter. Et vos histoires de stories Instagram et vos conversations Whatsapp en plein restaurant, c’est MALPOLI!!! Si c’est pas ta maman qui appelle, tu déposes ce téléphone! WOYYYYYY

@hagagoteborg – déguster un kannelbullar, un roulé à la cannelle c’est grave Hygge

Tu l’auras compris, le HYGGE, c’est une autre façon de profiter de la vie, une manière de prendre conscience de la valeur des choses, c’est une question de l’authentique, du vrai.

@fnac – Meik Wiking – éditions First

LA COMMUNAUTÉ

« tu n’es pas meilleur que les autres »

La collectivité prime au Danemark. D’où leur bonheur immense de payer des impôts qui seront REDISTRIBUÉS à la communauté!

L’individualisme n’a pas sa place.

A l’instar des Bofællesskab, ces cohousing/habitats partagés qui fleurissent partout dans le pays (et dans le monde).
Le Bofællesskab c’est un immeuble composé d’espaces privés (les appartements) et d’espaces semi-publics, genre des salons, des cuisines. Le but, pouvoir se réunir entre voisins, partager un gâteau, discuter, mais aussi, s’entraider et favoriser le vivre-ensemble et les relations intergénérationnelles.
(typiquement un couple peut faire leur voisine âgée, garder leurs enfants …et tout le monde est content)

@bolius.dk

Un bel exemple de vivre ensemble, et de CONFIANCE, clé de la culture du pays. Tu verras souvent des poussettes sans surveillance à l’entrée d’un magasin oklm, et les bébés danois font souvent la sieste DEHORS…!

UNE VIE ÉQUILIBRÉE

Au Danemark, la valeur « humain » a encore un ti semblant d’importance dans la culture du travail!

  • On bosse 37 heures par semaine, et on évite les heures sup, c’est mal vu!
  • Le taff c’est jusqu’à 16-17h max! Après on va chiller un peu!
  • Les rapports hiérarchiques sont plus souples que chez nous.
  • On peut prendre un « congé enfant-malade ».
  • Le télétravail est plus répandu chez eux.

Pas étonnant que le pays soit classé au 2e rang en terme d’équilibre travail famille selon organisation coopération et du développement économique.
= Des gens épanouis dans leur vie familiale.

Bref, y’a pire!

UNE MEILLEURE PARITÉ HOMME FEMME

Ahhh la Scandinavie!

La parité au travail est respectée: 72.4% des femmes et 76.5% des hommes bossent là bas, contre 67% des femmes et 76% de mec (différence de 10%) en France.

Et c’est pareil pour le congé parental. Bah oui, dans un couple standard, hétérosexuel, y’a, tu sais le papa, qui a fait le bébé aussi, et c’est NORMAL qu’il passe du temps avec …sa CO-réalisation …NON?

En gros, le papa a droit automatiquement à 2 semaines de congés obligatoires après l’accouchement (la maman, elle, a 4 semaines avant, et jusqu’à 14 semaines après…)

SAUF QUE, le gouvernement donne 32 semaines de congés (presque 8 mois) aux parents. Et c’est à eux de se partager ces congés!

@peterstanners.com

Donc la maman peut très bien retourner bosser, pendant que le papa prend le relais en se mettant en congés quelques mois pour rester avec bébé!
D’ailleurs, c’est pas rare de voir des « pères au foyer » là bas, NORMAL!

Et le partage des tâches ménages aussi c’est NORMAL! Y’a pas de:
« – Oh Christine tu as de la chance que ton mari T’AIDE à la maison. »
C’est pas une aide, c’est sa maison AUSSI, c’est ses enfants AUSSI! i pa té konté otchipé ko’y di yo?! Non mais oh!

En tous cas, ça à l’air de marcher, ils divorcent moins et font plus de gosses et selon une étude de l’université de Warwick leurs bébés pleurent moins que les autres bébés …!

Bon alors ne nous leurrons pas, le Danemark c’est pas un pays parfait, leur « bonheur » a ses limites: hausse du suicide, de la prise d’anxiolytiques, une espérance de vie assez basse.

Et puis, c’est pas sûr que tu puisses t’y intégrer facilement car ils se mélangent pas trop avec les nouveaux arrivants

Et puis il est important de nuancer cette notion de bonheur. En réalité, ils se déclarent plus « satisfaits de leur vie » qu’heureux! (66% contre 30% en France).

Bref, ils sont pas trop mal, mais comme tout le monde ils ont leurs problèmes hein!

Le but, c’est avant tout de voir comment on vit ailleurs, et essayer de s’inspirer de certaines petites choses pour je sais pas…améliorer un peu nos vies!

En d’autres termes, s’ouvrir aux autres pour mieux se voir soi.

@mary.yne