Ce week-end se déroulait le festival de Coachella, énorme évènement musical dans le désert de Coachella, en Californie. Ce festival mondialement connu, accueillait cette année une pléiade d’artistes tels qu’Eminem, Cardi B, the Week-end pour ne citer qu’eux. Mais la star cette année était l’incontournable Beyoncé.
Alors oui, on a déjà vu ce dont elle était capable sur scène. Mais ça, c’était avant Coachella. Depuis son passage, on ne parle que de ça: l’incroyable performance de la Diva. Tous ses plus grands tubes ont été revisités pour le plus grand bonheur de ses fans. Il faut noter que Bee est la première afro-américaine a se produire sur cette immense scène. Habillée par Balmain pour ce show, entourée d’une énorme fanfare, elle a réuni autour d’elle son mari, le célèbre rappeur Jay-Z, sa soeur Solange et ses amies de Destiny Child.
Un concert engagé qui l’a fait rentrer dans l’histoire selon la presse américaine. Entre deux chansons faisant référence au mouvement Black Lives Matter (Freedom ou Formation), elle a fait entendre la chanson Lilac Wine, de la chanteuse militante Nina Simone et diffusé l’extrait d’un discours de Malcolm X “Qui vous a appris à vous détester ?” (prononcé lors des funérailles d’un Noir américain tué par la police en 1962).
Beyoncé nous montre une fois de plus que rien ne peut l’arrêter et surtout qu’elle reste la reine incontesté du RNB. Une militante, au sommet de son art qui nous prouve que l’on peut être une femme noire et réussir. C’est une source de motivation indéniable. J’ai été profondément émue par ce spectacle. Cette femme est juste phénoménale.
Qu’est-ce que j’ai adoré conduire le Pick-Up Alaskan ???? durant cette fameuse Caravane de Pâques.
Non seulement, nous avions une équipe de choc mais surtout des cadeaux à « gogo » (comme on dit), offerts par nos différents partenaires :
– des t-shirts, gobelets, minis drapeaux, et minis tatouages éphémères offerts par Cama Renault
– des flûtes à champagne offertes par Canal Box
– des boites de conserve et cuillères en bois offertes par Daucy
– des bouteilles d’eau, t-shirts, gobelets, offerts par Karuline
– des minis sachets de Mentos
– des sucettes Chupa Chups
– des bouteilles, et casquettes offertes par Yékri
– des goodies offerts par Royal Optic
3 jours d’une grande intensité mais qui se sont déroulés à merveille :
– Samedi 31 mars :
La Datcha, Le Gosier
Plage du bourg, Sainte-Anne
Plage de Raisins Clairs & La Pointe des Châteaux, Saint-François
– Dimanche 1er avril :
Plage du Souffleur, Port-Louis
Plage de L’Autre Bord, Le Moule
Plage (Anse-à-l ‘Eau) Dubédou, entre Le Moule & Saint-François
– Lundi 2 avril :
Grande-Anse, Deshaies
Plage de la Perle, Deshaies
Plage Caraïbes, Pointe-Noire
Voir toutes ces familles réunies, lire tous ces sourires sur les visages, être au cœur de tout cet engouement sur les plages, c’était vraiment sympa! Cliquez vite sur la vidéo et vous comprendrez!
Une caravane 100% fun qui vous donne rendez-vous l’année prochaine!!
Le 5 avril dernier avait lieu à Centre Auto Martinique, la soirée de lancement du SUV Hyundai Kona, qui faisait suite au « Shooting Tour » dont nous vous avions parlé ici et ici! Il y avait du beau monde, un défilé de Kevin O’brian avec des pièces spécialement réalisées pour l’occasion, une dégustation de cocktails à tomber, des mets gourmands aussi beaux que bons, une mise en beauté proposée par S. Cosmetics, et bien sûr la présentation en avant-première de notre magazine Créola du mois d’avril!
Tout ceci pour vous dire que c’était une très belle soirée que je vous propose de découvrir en image ici ????
Bienvenue dans la catégorie: je raconte ma vie, la meuf a clairement pris le blog de la personne pour son journal intime, on dirait un épisode de Martine.
Bon plantons le décor: faut savoir que à la base même j’ai jamais demandé à bosser dans un hôtel, l’idée de devoir servir les gens heuuu très peu pour moi kissa c’est moi qu’on sert ébé bel ga missieu tchip.
Bref, gardant mon objectif en tête, à savoir, apprendre l’anglais, j’ai dit « ok yesi let’s go » … Et c’est là que je me suis retrouvée propulsée dans la 4e dimension…
Bref bosser dans « l’hospitality » c’est …
… NE RIEN COMPRENDRE A L’ANGLAIS
Ben ouais, fallait s’y attendre hein t’es française, tes seules connaissances en anglais se résument à des chansons de Beyoncé donc forcément tu galères…
Quand t’es réceptionniste t’es sollicitée H24 par les clients : un check in, un check out, une réservation de taxi, une demande de « dental kit » un conseil sur un resto, on dirait des gamins qu’il faut materner … T’as tes fenêtres Linguee et Google Maps ouvertes « just in case».
En plus, pour rien arranger, le Royaume-Uni c’est 4 nations et 48578 accents différents : l’accent de Liverpool est différent de celui de Manchester, l’écossais aura tendance à rouler les « r » etc etc, bref pour moi, tout ça ne fait aucune différence : cheu neu comprends pas #boobavoice
Non mais le plus grand moment de solitude, c’est quand les gars font des blagues, parce qu’ils adorent faire des blagues là-bas et pis ils commencent à rire, alors toi t’as rien compris, tu n’avais même pas identifié que c’était une blague…mais tu ris aussi pour pas laisser la personne seule avec sa blague, mais tu sais pas s’il faut vraiment rire AHAHAH ou juste rire ahah, tu connais pas l’intensité du rire que tu dois faire, ni sa durée, bref c’est la merde…
…. ET DEVOIR SE REMETTRE A L’ESPAGNOL
Ah oui c’est vrai, la chaine d’hôtel est une chaîne espagnole donc la moitié des employés et des clients sont … des Sri Lankais ! Oh je déconne HUMOUUUUUR , c’est des Espagnols !
Alors moi qui croyais avoir fini à tout jamais avec l’espagnol en 2010, après le traumatisme laissé par les « versions » et autres « thèmes » j’ai bien dû me rendre à l’évidence : va falloir s’y remettre. Ici toutes les phrases commencent par « vale » et se terminent par « joder » et on dit pas « yes » on dit « sisi » !
A la fin du stage je suis trilingue !
…DECOUVRIR DE NOUVELLES METHODES DE MANAGEMENT
Bon on est pas dans un monde de bisounours, mon hôtel est numéro un de la chaine autant dire que la pression sur eux chaud les macarons (ay mon dieu personne n’a plus dit ça depuis 2012)
MAIS, les gars, ils ont une autre façon de te mettre la pression tu vois.
Déjà premier truc qui m’a choquééééé, c’est le fait qu’ils t’acceptent comme tu es, la tolérance anglaise n’est pas une légende :
-moi : est ce qu’il y a des interdits concernant ma tenue ? (bon j’ai pas dit ça comme ça, mon anglais est plus…blip, moins raffiné tu vois) -le manager : non, tout ce qu’on te demande c’est d’être propre et de porter l’uniforme ! Si tu as des tatouages il faut les montrer si tu as des piercings il faut les montrer on veut voir ton originalité -moi : woaaaaaaaaaaaw !!!
De plus, il faut savoir qu’en Angleterre, tout le monde s’appelle par son prénom sauf cas exceptionnel genre le big boss que tu vas appeler « Sir » mais sinon tes chefs tu les appelles par leur prénom ! Si cela n’empêche pas le respect, ça casse certaines barrières à la con!
Et puis les gars essayent grave de te mettre à l’aise tu vois, ils vont te demander si ça va, vont faire des tites blagounettes avec toi, ils mangent avec toi le midi pépouze et surtout si on galère à l’accueil ILS VIENNENT T’AIDER!
Un autre monde jte dis!
…BOSSER COMME UN MALADE
Il faut comprendre que moi je suis une chômeuse ok ! Je me réveille à 9h je prends mon café et hop je vais sur Facebook et YouTube. Et là les gars veulent me faire travailler, genre vraimennnnnnnnnt travailler! Jésus de Nazareth vient moi en aide !
Bosser à l’accueil c’est hyper complet ! On m’avait pas dit moi, je croyais tu disais «bonjour « welcome », tu donnais les clés épi c’est tout ! Non non non : on reçoit les clients, effectue les paiements, s’occupe des clients vip, répertorie les objets perdus, répond aux mails …
En vrai, le seul truc que je retiendrai c’est qu’on bosse avec des « talkies walkies » franchement les gars moi je me crois dans un épisode de The Walking Dead, chui à fond dans le délire !
Non mais soyons sérieux deux minutes : l’hôtellerie, c’est dur, on a des horaires de mierda du style 6h45/15h15 ou 14h45/23h15 (où est Mélenchon ?) on taff le week-end, tu regardes tous les clients s’amuser sortir faire la fête et toi …t’es là en mode no life, d’ailleurs t’es clairement une no life ta vie c’est « tram boulot dodo ».
Et qui dit week-end dit « week-end en amoureux avec le petit ami canard qui fait une surprise à sa meuf gnagnagnagna » Tu pensais que Paris était la ville de l’amour ? Visiblement tu n’es jamais venus à Manchester TOUT LE MONDE EST AMOUREUX ICI vasy ça me fout le seum…
…ACCUEILLIR DES CLIENTS CHELOUS
Déjà on ne dit pas « client » mais « guest » ok? Ensuite, les gens c’est comme partout : y’a des sympas… et y’a de vraies plaies.
*y’a les gentils
Les clients gentils te demanderont toujours si tu vas bien alors que … c’est mon taff ça ! Ils sont hyper sympas, souriants, bladjè, surtout quand ils sont boulés… attends les Anglais ne seraient-ils pas en fait … des Robertins ? Nous mènerons l’enquête.
*Et puis il y a les autres
Ceux qui sont hyper malpropres, genre les meufs hyper refaites hyper maquillées le samedi soir, et le dimanche après-midi quand tu vas inspecter la chambre tu retrouves un vrai dépotoir là …
Y’a aussi les « hypocrites ». Les Anglais, c’est des gens qui vont jamais a la confrontation même si ils sont pas contents, ils ne te le diront jamais en face, par politesse. Donc tu peux tomber sur des clients super courtois qui vont te défoncer sur Tripadvisor !!! ^^
…NE PAS POUVOIR MAIGRIR EN TOUTE SERENITE
Ce stage, c’est clairement mon partenaire minceur : je bosse 8h par jour DEBOUT à raison de 55 kcal brulées par heures, soit 440 par jour, et donc 2200 par semaine, je me dis que tous les kilos accumulés en Martinique pourraient être facilement perdus.
Mais tous ces efforts sont foutus en l’air par …LA CANTINE DE L’HOTEL !
Non sérieux les gars là bas c’est des malades, ils n’ont que deux aliments de base : poule épi pom tè ! Et si c’est pas poule épi pom tè c’est nuggets épi frites… On a été obligés de demander aux gars de se calmer avec ça parce que on frôlait l’overdose, clairement !
Bon moi je dis rien, c’est un repas gratuit par jour, ça fait des économies mais un peu de légumes parfois han…
C’était mon premier bilan, après un mois de stage, bien sur il s’agit d’une expérience enrichissante patati patata sortez les violons … Mais je vais pas faire ça toute ma vie.
FLO, artiste guadeloupéenne issue de la scène rap/Hip hop vivant à Miami nous offre son premier album » A long Time Coming » qu’elle choisit de lancer en Guadeloupe. La jeune femme partie en 2001 en Floride à Orlando pour des études de marketing, s’installe à Miami et fait parallèlement évoluer sa musique. Son riche parcours, ses rencontres décisives, ses opportunités déterminantes sur le sol américain rendent FLO incontournable dans le game tant aux USA qu’aux Antilles. FLO est également une artiste militante qui assure la transmission culturelle Guadeloupéenne auprès de la jeunesse américaine. J’ai eu la chance de rencontrer cette rappeuse talentueuse et émérite. Place à l’entretien !
Pourquoi FLO?
Ce pseudo est issu de mes années lycée, période à laquelle j’ai commencé la musique. Je cherchais à ce moment un pseudo et un ami m’a dit « Sista tu as le flow », et c’est comme ça que j’ai choisi Sista Flo. Arrivée aux USA, mon prénom était compliqué à dire pour les américains, du coup tout le monde m’appelait FLO, et c’est resté, j’ai supprimé le « Sista ».
Comment s’est passée ton adaptation aux Etats-Unis en 2001?
L’adaptation n’a pas été simple tout le temps, mais j’avais eu la chance d’avoir voyagé aux States plus jeune donc je connaissais un peu le fonctionnement des universités, je jouais au basket, avec ma passion pour la musique, j’évoluais dans la culture hip hop, et j’affectionnais déjà beaucoup la langue anglaise. Autant d’éléments qui m’avaient familiarisé avec la culture américaine. Mes parents étaient un peu plus frileux lorsque je leur ai soumis mon envie de partir étudier là-bas, je souhaitais en réalité partir à New-York ou en Californie, mais j’ai dû faire le compromis de la Floride, étant plus proche de la Guadeloupe.
Et ton intégration musicale ?
Durant mes études à UCF (University of Central Florida) á Orlando, j’ai eu la chance de faire de bonnes rencontres avec des vétérans de la scène Hip Hop, c’est comme ça que j’ai sorti ma première mixtape « Aflowdiziak » avec X de TDP. J’ai aussi rencontré Walshy Fire de Major Lazer qui mixait á l’époque aux soirées caribéennes, on avait un bon petit groupe d’amis je me suis bien intégrée á la communauté caribéenne. C’est á ce moment que j’ai commencé aussi á bosser avec Reedan et Gwadayouth Ent. qui commençait à s’occuper de mon management. A ce moment, je rappais plutôt en français et créole, mais le public adhérait á l’exotisme de la chose je suppose lol La transition d’Orlando á Miami était plutôt cool aussi, c’est á ce moment que je me suis plus rapprochée de la communauté haïtienne… Petit á petit, j’intégrais l’anglais dans mes textes, jusqu’á ce que ça devienne de plus en plus naturel. Car c’est une chose de parler anglais, mais chanter/rapper et avoir son flow en est une autre !
Ta vie aux USA a directement impacté l’évolution de ta musique ?
Complètement. Avant de partir aux States j’étais dans pas mal de groupes d’abord mon duo fraternel Incognitwo avec Enigma, puis le DSI (Dark Side Island) avec entre autres Riddla, Thyeks ou Maniac, K’fey et la BIP d’ailleurs j’en profite pour faire un gros big up á MCV, XXL, Secundo, Stan, Rakno et tous mes autres frères de son! En arrivant aux USA, j’ai clairement développé mon moi en tant qu’artiste solo. Et puis d’y vivre, m’a rapproché de la source même du Hip Hop, beaucoup de concerts et rencontres qui ont fait évoluer mon style.
En 2007, tu as été choisie pour participer au Cypher* (freestyle) des BET Awards au côté du rappeur Cassidy ou DJ Premier entre autres. Est-ce qu’une telle prestation télévisuelle propulse? Il y a t-il eu un avant/ après BET Awards?
C’est indéniable. Aujourd’hui, il y a encore des personnes qui me reconnaissent suite à cette performance vue par plus de 60 millions de téléspectateurs (avec les rediffusions). C’est une véritable carte de visite! Il y a des rappeurs américains talentueux et reconnus qui n’ont jamais atteint ce stade. De plus, j’ai été la première francophone à me produire sur cette chaîne internationale donc j’ai la fierté d’avoir ouvert la voie à d’autres rappeurs francophones comme Soprano qui s’y est produit en 2011. Pour réellement optimiser ce genre d’expérience, il faut une grosse machine derrière soi, c’est donc une expérience qui m’a propulsée à mon niveau à ce moment de mon parcours. (*Voir le Cypher ici)
A Miami, tu représentes un « porte-drapeau » de la Guadeloupe, tes connaissances là-bas te surnomment Gwada Flo. Le reportage réalisé par France O te qualifie de « rappeuse militante ». Quelle place cet aspect tient-il dans ton quotidien?
La transmission culturelle se fait naturellement sans que je ne cherche à être ambassadrice. La communauté haïtienne, à travers ses actions culturelles, me donne l’opportunité de faire connaître la culture Guadeloupéenne dans les écoles, je le fais spontanément avec un réel plaisir, de la reconnaissance et beaucoup de fierté.
Avec ton recul quant à ta vie aux États-Unis, as-tu un œil différent sur la Guadeloupe ?
Au niveau de la Guadeloupe, de par notre histoire, nous avons encore du mal à nous intégrer dans l’arc caribéen politiquement, économiquement, cependant l’évolution est palpable et nous avons un puissant potentiel tant dans l’entrepreneuriat qu’au niveau artistique, notre culture est notre Vibranium, Gwakanda forever ! lol Je garde un œil bienveillant envers ma Guadeloupe, d’ailleurs j’y suis toujours revenue pour mes proches bien sûr, mais aussi pour mon attachement á notre culture.
Que conseillerais-tu à un jeune antillais qui souhaite partir avec le rêve de faire une carrière musicale aux USA?
D’être déterminé et de ne pas croire tout ce que l’on voit sur les écrans parce qu’il y a une forte culture du divertissement… La réalité est toute autre. Les américains travaillent d’arrache-pied. Il faut s’accrocher, partir avec un bon plan, s’y tenir tout étant bien flexible !
Ton album » A Long Time Coming » est riche en terme d’influence et de style. On y retrouve du rap, hip-hop, électro, caribéen, kako. Peux-tu définir le style kako?
C’est un style initié par pas mal de gens avant moi, entre autres Exxòs est le pionnier du genre… Il a, d’ailleurs, composé 11 titres sur mon l’album. Kako fait référence au terme Mawon, un style représentatif du monde dans lequel on vit, une ère où tout se mélange tant géographiquement, humainement que culturellement. C’est une dimension universelle avec les spécificités de nos cultures au centre… C’est la fusion entre musiques électroniques modernes, les musiques du monde et le traditionnel Ka. Sur l’album, on retrouve par exemple le duo avec Dominik COCO qui combine des batteries rock et le rythme Kaladja du Gwo Ka, en plus d’être aussi un titre hommage au maitre Ka Guy Conquet.. Pour moi, c’était le moment d’amener un son plus innovant. L’album a été enregistré à Miami, mixé en Martinique, masteurisé à Atlanta, et j’ai choisi d’être en Guadeloupe pour le lancement, tout ça fait déjà de mon bébé un produit Kako lol.
Tu maîtrises parfaitement le Créole, l’Anglais, le français. Il y a t-il des contextes spécifiques qui t’inspirent une langue quand tu écris?
L’utilisation des langues dans mes textes a été une prise de tête pendant un temps. Finalement, dans l’album on retrouve l’anglais et le créole à parts plus ou moins égales, et une touche de français. Je peux dire que l’inspiration dépend en effet du contexte. Aux USA, je suis imprégnée de l’anglais et par référence aux faits de société, l’anglais se présentera instantanément à moi. Je peux écrire en créole et en anglais peu importe l’endroit où je me trouve… j’adore écrire avant ou après les voyages, surtout dans l’avion lol mais il n’y a pas de règles car tout se passe au ressenti, au feeling de l’instrumental, c’est la musique qui m’inspire la langue finalement.
On retrouve de grosses pointures sur ton opus, comment de telles collaborations ont-elles vu le jour?
Djahibre sur le titre « One Love » est un ami de longue date avec qui j’ai toujours voulu collaborer car il a un timbre de voix que je trouve assez spécial. Quant au featuring avec Dominik Coco « An Rèv An Mwen », c’est Exxòs qui a fait le lyannaj. La collaboration avec Wozan Monza sur « O Lé Répondè », un surprenant mélange de boulagèl et beat box, et le titre avec Jean-Michel Rotin « When You Come Around » sont nés d’une connexion avec Reedan. C’était vraiment de belles séances studio avec beaucoup d’encouragements.
Quels sont tes objectifs à moyen terme?
Je serai jusqu’au mois d’août en Guadeloupe et en Martinique pour le lancement de mon album aux Antilles. J’ai hâte d’être sur scène, je suis excitée de voir du pays, de rencontrer le public. Je compte aussi développer des produits autour du mouvement « Freemyflo ». Je tiens aussi á réaliser en Guadeloupe ce que j’accomplis dans les écoles aux USA, à savoir travailler avec et me mettre au service de notre jeunesse.
Quel est ton point de vue sur les femmes dans le rap/ Hip Hop et qu’est-ce que tu penses des rappeuses aux Antilles?
D’un point de vue général, le rap game reste une industrie masculine où une femme brille après l’autre, pas toutes en même temps. Après Nicki Minaj, aujourd’hui c’est CARDI B qui est mise en avant, mais je trouve que les choses reviennent un peu plus vers la tendance des années 90 où la palette de styles était variée entre Lauryn Hill, Missy Elliot, EVE ou les plus sexy Lil Kim et Foxy Brown. Il y a pas mal de rappeuses qui coexistent maintenant à un bon niveau telles que Remy Ma, Rapsody, Nitty Scott MC, et les plus connues Nicki ou Cardi… Aussi, il faut dire que l’industrie de la musique n’aime pas investir chez les femmes car il y a beaucoup de dépenses liées à l’esthétisme (cheveux, ongles, vêtements), mais avec une sista au style plus naturel comme moi ils pourraient beaucoup économiser (rires).
Concernant les rappeuses made in Gwada/Nina, je reste à l’affût et il y a une présence encore timide des femmes. J’aimerais qu’il y ait plus de collaborations non seulement entre rappeuses mais aussi entre chanteuses et rappeuses, et rappeurs et rappeuses. So let’s connect !
Peux-tu définir le style fashion de Flo?
Je suis plutôt sportive dans mon style…mais plus ça va plus je dévoile un peu plus la femme classy et sexy que je peux être lol. En ce qui concerne mes clips, mes tenues sont souvent bien appréciées… on dira que je sais m’entourer d’autres artistes talentueux en make up et stylisme (big up Lafée Li-K) qui savent réaliser ma vision, team work ! J’affectionne en fait le mix entre le street wear confortable, la touche féminine, toujours avec de petits éléments roots !
Ton secret de beauté ?
En général je favorise tout ce qui est naturel. J’adore le beurre de Karité que j’utilise « an tout sòs », le savon au charbon végétal est aussi mon go-to pour les tâches et la détox des pores du visage. Je me renseigne de plus en plus sur les huiles essentielles non seulement en terme de beauté mais surtout de santé. Pour les cheveux en ce moment j’utilise les produits « As I Am », mais toutes les girls savent qu’on change de produits régulièrement, pour les cheveux mes huiles préférées sont jojoba, ricin et argan … en local j’ai eu de bons résultats avec les produits « Les p’tits soins de Mam’Zelle ».
L’album de FLO » A Long Time Coming » est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légales: Itunes, Deezer, Spotify, Google Play.
Il n’y a pas si longtemps, je suis tombée sur les créations d’ALEXIS COUTURE sur Instagram. J’ai apprécié l’originalité des pièces qui s’y trouvaient. Très gros coup de cœur pour la veste en madras et le top jaune citron « Créole Forever ».
Beaucoup m’ont demandé où je les avais shoppé, aujourd’hui vous aurez vos réponses et vous découvrirez aussi l’univers de cette jeune créatrice.
Qui se cache derrière Alexis Couture Gpe ?
Sandrine ALEXIS a 23 ans et est styliste modéliste guadeloupéenne.
« Je viens de Trois-Rivières. J’ai toujours voulu être styliste modéliste dès mon plus jeune âge, c’est pour cela que j’ai étudié l’art appliqué au Lycée Raoul Georges Nicolo de Rivière des pères. Après l’obtention de mon BAC Art appliqué, à 17 ans je suis partie en métropole faire cinq ans d’études de modélisme à Paris. Je détiens un « BTS Métiers de la mode », un diplôme de « Modéliste Internationale du Vêtement » délivré par la grande école AICP et un diplôme de « Styliste et Design de mode ». Avec tout ce bagage, j’ai décidé de créer ma marque ALEXIS COUTURE. »
Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir ce nom pour ta marque ?
« ALEXIS »car c’est mon nom de famille, mon héritage et ma vie et « COUTURE » car c’est ma passion.
Comment décrirais-tu ta marque en quelques mots?
C’est une marque de vêtement femme sur mesure et afro caribéenne. Le style est coloré, chic et sophistiqué.
Comment t’es venue l’envie de créer?
L’envie de créer à toujours été présente depuis l’enfance. Mon père est couturier et un passionné de la mode, j’ai donc toujours baigné dans cet univers. J’ai beaucoup été influencée par mon père, il s’inspire beaucoup des tenues africaines, des robes grand-mères, robe « doudou » traditionnelle. Il a toujours mis en avant le style traditionnel dans ses créations. Puis plus tard, j’ai fait de la danse traditionnelle : du Gwoka, de la Biguine et et de la Mazurka, j’adorais ça. Aussi, je me suis rendue compte qu’il n’y avait pas beaucoup de jeunes comme moi, qui en ce temps là, portaient le madras. Dès lors, je me suis donnée pour mission de le moderniser et de le faire porter par les jeunes car c’est notre emblème, c’est ce qui nous représente aujourd’hui.
Quelles sont les matières et imprimés que tu aimes le plus travailler ?
J’adore travailler le madras, et comme je le disais précédemment, je veux le moderniser, le rendre plus jeune, plus vif, plus frais et moins « kitch ». J’ai créé plusieurs madras avec deux tons de couleurs, des monochromes et d’autres avec des couleurs trendy. Je veux que le madras suive la tendance et soit indémodable. Il peut être imprimé sur plusieurs matières alors j’aime bien l’utiliser sur de la soie, de l’organza et du coton. Pour ma collection hiver j’ai beaucoup aimé travailler le tweed.
Où puises-tu ton inspiration ?
Je puise mon inspiration dans mes souvenirs d’enfances et sur mon île natale. Je m’inspire des tenues traditionnelles antillaises, caribéennes et africaines. Bien sûr, je regarde beaucoup la fashion week de Paris et celle de Londres pour suivre les tendances actuelles. Il m’arrive parfois de me balader dans Paris, à Châtelet, pour m’inspirer de la mode de rue.
S’agit-il de ton métier ou de ta passion ?
C’est ma passion et aussi mon métier, je suis auto-entrepreneure, j’ai une micro entreprise et ma marque déposée ALEXIS COUTURE. J’ai toujours voulu être mon propre patron :).
Quelle vision as-tu de ton métier et quels en sont les avantages et inconvénients ?
J’ai un métier formidable car on s’ennuie très rarement, on est toujours très reconnaissant et satisfait de soi-même quand on termine une création. Mais à notre époque l’artisanat est encore très difficile, car très concurrencé par les marques de premiers prix ou par les boutiques dîtes « fast fashion » comme Zara ou Primark. Les consommateurs ont encore du mal à payer pour de la qualité et préfèrent souvent la quantité. C’est très compliqué, mais il faut persévérer! Je crois beaucoup en mon projet et je sais qu’il faut se donner les moyens pour réaliser ses rêves.
Justement, quels sont tes projets à venir?
Je suis en train de travailler sur la collection homme ALEXIS COUTURE pour cet été 2018.Ce sera une collection sur le thème de l’homme créole urbain. Le madras sera aussi à l’honneur. Je vais aussi prochainement créer une collection bébé et enfant car je veux toucher à tout. Je pars bientôt au Canada puiser mon inspiration et rencontrer la communauté afro-caribéenne très présente là-bas.
J’ai hâte de suivre l’évolution de cette jeune femme talentueuse et pleine d’ambitions !!
Il m’aura fallu des années pour pouvoir apprécier cette eau-de-vie si complexe qu’est le rhum. Sa douceur, sa force, sa subtilité, sa délicatesse, son caractère… Je pense que je ne suis qu’au début de mon apprentissage, mais je reste à chaque fois aussi captivée par le sujet quand je suis en présence de professionnels qui partagent avec moi, cet amour du rhum.
J’ai pu avant mon départ de la Martinique, visiter pratiquement toutes les distilleries de l’île. Pas simplement faire le circuit basique destiné aux touristes, mais celui réservé aux professionnels. Avec visite de la distillerie, des chais, dégustations de bouteilles d’exceptions, explications souvent données par le maître de chai en personne. J’ai adoré ce contact privilégié, ou j’étais face à des passionnés qui avec une gentillesse infinie partageaient avec moi leur savoir.
Aujourd’hui, une équipe d’amoureux du rhum, a décidé de rendre ces visites « privilégiées » accessibles au grand public grâce au « spirit tourisme ».
Ce principe existe dans de nombreux milieux de spiritueux, mais le monde du rhum n’avait pas encore sauté le pas. Maintenant, c’est chose faite. Bienvenu dans l’Epic Rum Tour.
L’Epic Rum Tour, c’est d’abord une équipe. Benoit Bail, Dimitri Mune, Christelle René-Corail. Le premier est un professionnel dans le milieu. Créateur du célèbre groupe « la confrérie du rhum« , il est aussi à la tête avec son acolyte Jerry Gitany de « l’agricole tour« , promotion des rhums agricoles des Antilles sur les marchés exports. Les deux autres ont crée « DConsult Caraibes« , une société de coordination et de communication.
Autour d’un verre de rhum (voire plus), il n’en fallait pas plus pour que les idées fusent et donnent naissance à leur premier projet commun et que leurs savoirs-faire et leurs expériences en assurent la légitimité.
Et les professionnels du rhum agricole Martiniquais sont d’accord avec moi, puisque tous ont répondu présent et ont salué l’initiative.
Au programme des 5 jours, les participants logés dans un très bel hôtel de l’île, iront découvrir accompagnés d’un guide parlant anglais, français et allemand, les distilleries bien évidemment, mais aussi la gastronomie locale ainsi que les plus beaux sites de la Martinique.
Une expérience unique à la découverte des saveurs et du patrimoine de l’île aux fleurs.
Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
A 3 jours de la sortie du Créola du mois d’Avril, nous voulions vous raconter l’évènement dont vous avez très certainement entendu parler sur les réseaux sociaux et aussi dans le quotidien France-antilles : notre fameux « shooting tour ».
Une superbe opération « Mode » qui nous a permis de rencontrer des mannequins en herbe dont vous pourrez découvrir les photos en exclusivité au cours de cet article !
Bon, si le mois de mars est déjà très loin dans votre mémoire et que le matoutou et les chocolats de Pâques occupent toutes vos pensées, voici un petit rappel de ce qui s’est passé…
Pour la toute première fois, Créola a ouvert les coulisses des shooting de ses pages mode au public. Une première absolument inédite : studio photo délocalisé en plein air, flash, make up, hair style, tout y était, pendant 3 jours et dans 3 lieux différents.
Tout le monde, petits et grands, était invités à assister au shooting.
C’était les 7, 8 et 9 mars dernier. Nous nous sommes dit que des curieux et des curieuses comme nous, il y en avait forcement parmi vous et que ça vous plairait de savoir comment on crée la mode dans un magazine. Alors, pour que ce soit encore plus sympa, avec notre partenaire Centre Auto, nous avions fait gagner des PASS VIP qui permettaient de réellement participer au shooting. Etre maquillé, poser, discuter photo et mode avec notre styliste, notre photographe, notre make up artist, notre hairstylist.
Bref, être au cœur de l’événement !
L’idée a vraiment été bien accueillie. Plus de 160 personnes ont voulu participer et poser ! Wahou ! Il y a vraiment des stars parmi nous !
Chaque jour pendant le Shooting Tour, nous avons pris place à bord des tout nouveaux SUV Hyundai KONA qui nous ont été prêtés pour l’occasion.
Avec leurs couleurs super peps, dignes de noms de cocktails (Acid Yellow, Blue Lagoon et Tangerine Comet), nous avons parcouru notre belle île pour aller de studio en plein air en studio à ciel ouvert et nous sommes loin d’être passés inaperçu !
La première étape du Shooting Tour c’était à Fort-de-France dans un parking. Nous cherchions une ambiance très urbaine, très décalée par rapport à ce que notre styliste pouvait nous proposer (il faudra lire le Créola pour voir le résultat !). La 2nd étape, c’était à la Pointe Faula.
Le soleil, la plage. Parfait pour shooter et donner un peu de couleur à notre teint « lumière de bureau ».
La 3ème et dernière étape, c’était à Cœur Bouliki. Une séance « jungle mood » que beaucoup d’entre vous vont adorer… chut !
Donc pendant trois jours, nous avons shooté en plein air, nous avons prié la météo et surtout nous avons fait de très belles rencontres.
Des touristes canadiens très emballés par notre concept par exemple, et des Belges aussi! Et surtout il y a nos fameux invités VIP.
Ceux qui ont gagné leur PASS et ont participé au shooting.
A Fort-de-France, nous avons fais la connaissance de Maëlle, Ingrid et Gilles. Ils étaient un peu timides, mais l’objectif ne les a pas mangés, vous allez voir. Steavy lui, c’est déjà un pro de la photo. C’est aussi un vrai passionné et un curieux, alors il a voulu voir comment ça se passait.
A la Pointe Faula, c’est Christelle qui nous a rejoints, et avec ses lunettes de soleil, on a tous cru qu’elle avait toujours posé, une vraie star !
A Cœur Bouliki, nous avons découvert de vrais mannequins en herbe : Audee, Corine, Auréline et sa fille. Il faut dire qu’elles connaissent un peu le milieu de la photo et de la mode, on les a senti à l’aise et le résultat est très sympa…
Et puis il y a aussi eu Josué, notre petit coup de cœur. Nous lui avons déjà consacré un petit article que vous pouvez lire ici.
Nous avons tous vraiment aimé cette idée d’ouvrir nos coulisses à nos lectrices et à nos lecteurs. Et nous tenions vraiment à remercier et féliciter Maëlle, Ingrid, Gilles, Steavy, Christelle, Audee, Corine, Auréline et sa fille, Josué et sa maman Valérie pour leur participation.
Merci aussi à toutes celles et ceux qui ont suivi l’événement sur les réseaux sociaux à travers nos publications et nos vidéos.
Rendez-vous le 6 avril pour découvrir nos pages mode! En attendant, vous pouvez visionner l’une des vidéos backstage du shooting.
Cette belle journée du 18 mars a marqué l’union de Ingrid Jean-Baptiste et son mari américain Michael Ruotolo. Le mariage de cette actrice et fondatrice du Chelsea Film Festival s’est déroulé en Martinique dans un cadre enchanteur qu’est le au Cap Est Lagoon Resort & Spa. C’est en toute intimité avec des invités venus des Etats-Unis, d’Israel, Costa Rica, Espagne et de la France métropolitaine qu’ils se sont échangés leurs vœux. Une découverte pour ces derniers qui ont pu apprécier la cuisine du chef Vladimir François. De ce séjour, le concept « Ti Maryaj' » a vu le jour et a su en ravir plus d’un.
Née à Paris, d’une mère martiniquaise, Ingrid Jean-Baptiste fait de nombreux voyages en Martinique depuis l’âge de 2 ans avec sa grand-mère. Son époux a vraisemblablement flashé sur cette belle île et c’était donc d’une évidence d’y célébrer leur mariage.
Qui se cache derrière cette jeune mariée?
Elle débute une carrière de journaliste à Paris, déménage à Los Angeles et ensuite New York en 2010 pour étudier à l’Actors Studio. Suite à un grave accident de voiture déplorant 8 blessés, elle décide de créer un festival de films avec sa maman, Sonia Jean-Baptiste, afin de soutenir les jeunes réalisateurs du monde entier.
Depuis 3 ans, le CFF présente spécialement un programme qui met en avant les jeunes réalisateurs des Outre-Mers, en partenariat avec le Bureau de l’Office du Tourisme de la Martinique à New York et le Ministère des Outre-Mers).
C’est un festival international, qui a déjà présenté plus de 300 films de 30 pays différents depuis sa fondation.
Ils s’apprêtent à fêter la 6ème édition cette année du 18 au 21 octobre 2018.
Je vous avoue que cette jeune femme a attiré ma curiosité, ce qui m’a poussé à la contacter afin d’en savoir un peu plus sur son mariage en Martinique, le concept « Ti Maryaj », ses impressions, ses attentes…
Comment ce sont déroulés les préparatifs de votre mariage aux Antilles ?
La communication à distance n’était pas simple, néanmoins à l’arrivée sur place quelques jours avant le jour J, mon mari et moi avons pu rencontrer les prestataires principaux, qui ont répondu à nos attentes. Nous étions très heureux et tenons à remercier :
Chef Vladimir François (Cap Est Lagoon Resort)
Henri Salomon (Photographe)
Bénédicte Guillaume (Maquilleuse)
Macq (Design Florale)
Les Fleurs et Vous (Bouquet de la mariée)
Live Band Kafcons
DJ Halan
Bébèche pour la journée en mer
Le French Coco pour notre séjour en Lune de Miel
Pouvez-vous nous raconter l’histoire du concept « Ti’ Maryaj » ?
Le concept « Ti’Maryaj » est l’idée de mon mari, qui est américain. En allant à la Martinique pour la 1ère fois l’année dernière, il m’a demandé ce que voulait dire « Ti », car il voyait ce mot partout (Ti’Kafé à Tartane, Ti’Case, Ti’Punch, etc.), je lui ai répondu que ça voulait dire : « petit » en créole. Etant donné que nous nous sommes mariés en toute intimité, il a eu l’idée d’appeler l’événement Ti’Maryaj. Tous nos invités ont apprécié l’histoire autour du nom et c’est devenu notre hashtag sur les réseaux sociaux, et le mot était présent sur tous les supports du mariage (cadeaux invités, livret de cérémonie, blog mariage, sac de plage, etc.).
Je suis très heureuse de pouvoir représenter cette île magnifique et d’en faire la promotion au quotidien. 99% de nos invités venaient des Etats-Unis, et ils ont adoré. Ils ont tous hâte d’y retourner très prochainement. Mon mari et moi leur avons donné rendez-vous dans 5 ans pour re-fêter le mariage.
Quelles sont vos actualités pour les mois à venir ?
Je serai de passage en Martinique pour le tournage du film GOYAVE réalisé par Bébé Neneb et Philippe Nijean.
Et nous sommes également en pleine préparation de la 6ème édition du Chelsea Film Festival.
Toute l’équipe de Créola se joint à moi pour vous adresser tous nos vœux de bonheur!
Tout le monde le sait (ou peut-être pas d’ailleurs), mais je vis maintenant à Berlin. Le changement fut évidemment radical, mais que ne ferions nous pas par amouuuuuur. Je suis arrivée ici à la pire période qu’il soit pour une Martiniquaise : l’hiver. On essaie toujours d’anticiper, d’imaginer ce que pourrait être notre nouvelle vie quand on passe de 30 degrés en moyenne toute l’année à 0 degré.
Ce que j’ai imaginé était bien sûr très loin de la réalité. Je vous le dis aujourd’hui : le froid est mon ennemi ! Man cépémo man pé pa mo ! Non, tu dois rester digne jusqu’au bout. Tu as fait le choix de venir au pays de la saucisse et de la bière donc tu assumes !Vegan de son état, la fille se rabat sur la bière pour compenser.
Tu essaies de te consoler comme tu peux, quand tu vois les photos de tes amies, en mode défilé pour cocoknel sur les plages à se pavaner, telles des mannequins pendant une fashion week, sur la plage du Carbet. Mais le pire depuis mon arrivée fût le carnaval. Parce que oui, je suis une fan inconditionnelle du carnaval. Entre les vidés en pyjama, défilés et soirées, Bibi est de toutes les sauces. Du moins était. Cette année, c’est la mort dans l’âme que j’ai makrélé sur les réseaux sociaux sur ce qu’il se passait au pays. J’étais tellement déprimée qu’un matin, j’ai eu envie à 4H, de descendre dans la rue, en pompom, short et jambières avec mon chacha pour un vidé improvisé. Mais les -3 degrés m’ont rapidement fait comprendre que c’était une très mauvaise idée.
Mais c’était sans compter sur ma bonne étoile. Il y a un mois de ça, j’apprenais à ma grande surprise qu’au mois de mai, il y aurait le deuxième plus grand carnaval d’Europe à Berlin ! Oui Manotte ! Je vais pouvoir courir mon vidé et secouer mon corps dans les rues berlinoises. Je suis heureuse comme jaja. J’avoue qu’une question me taraude tout de même. On chante quoi pendant le carnaval à Berlin ? On boit quoi ? On s’habille comment ? Après quelques recherches sur le sujet, le carnaval ici est plutôt caribéen. On se rapproche plus du carnaval de Trinidad que celui de la Martinique. Donc soca et dancehall en perspective sur les chars. Et le programme à l’air juste énorme !
La ville accueille pour l’événement plus d’un million de visiteurs venus du monde entier. Mais, il faut savoir qu’il n’y a pas que la caraïbe qui fasse son carnaval. Toutes les communautés participent au carnaval de Berlin. Un melting-pot géant, toutes cultures confondues, pendant 4 jours. Des défilés, des parades, des groupes à pieds, des concerts en pleine journée en extérieur voire sur l’eau, des concerts dans de nombreuses boites de nuit pour des soirées endiablées. Tout est réuni pour que ce carnaval soit splendide.
Alors, après quelques mois de « gwopwel » causé par l’éloignement de mon île, je crois que je me fais à l’idée que peu importe où je serai sur cette terre, la Martinique ne sera jamais bien loin. Et si l’envie, vous prenait de faire un bis du carnaval ou simplement de découvrir une nouvelle ambiance carnavalesque, le rendez-vous est à Berlin du 18 au 21 mai 2018. Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à venir me faire un petit coucou.